C’est lui qui figure sous mon avatar : ce Pelikan M 1000 noir et vert, que j’ai acquis neuf en 2018 ou 2019 équipé d’une plume M, a subi de nombreuses avanies durant sa (relativement) courte existence qui sont, je le crains, toutes imputables à mon inconséquence, à ma maladresse et, sans doute aussi, à une part notable de malchance.
J'avais raconté
ICI son accident spectaculaire, quand il était tombé sur le sol, la plume dirigée vers le bas, alors que cette malheureuse plume ne m’était revenue que deux jours auparavant de chez M. Faivet qui venait de la transfigurer (littéralement) en italique cursive.
Eh bien, deux ans et demi après cet épisode, je reste en accord avec ce que je répondais alors à Caribou qui me disait préférer le nouveau trait de cette plume, plus vif, plus net : «
je ne m'en lasse pas ... »
En effet, bien que d’autres de mes stylos-plume bénéficient eux aussi désormais de plumes également regrindées en italiques cursives que je trouve enchanteresses, l’usage de ce M 1000 noir et vert me procure toujours aujourd'hui un ensemble de sensations et de satisfactions qui lui offrent un statut très spécial dans mon esprit : c’est le stylo avec lequel j’obtiens ma
”meilleure écriture” *, y compris avec les papiers les plus exigeants, comme par exemple le beau mais très peu accommodant vélin ”pure cotton” de chez Original Crown Mill.
Quels sont exactement les éléments constitutifs de cet engouement, dont, sans doute, certains me sont propres et de nature subjective ?
Tout d'abord, je le trouve beau et il se trouve que le poids et le gabarit du M1000, ainsi que la longueur de sa plume, sont en parfaite adéquation avec mes goûts et habitudes ergonomiques.
D'origine, la longue plume du M1000, associée au débit sans faille du système d'alimentation, a quelque chose de particulier (que je conseillerais à chacun d'expérimenter) en terme de ressenti à l’usage, de kinésiologie : un confort souple non dénué de précision qui confère à ce modèle de stylo-plume des capacités de tout-terrain luxueux. Là, en redressant le stylo tout en tournant sa plume ainsi modifiée vers la gauche, j’obtiens, avec le même agrément, ce trait contrasté et acéré d’italique qui me ravit :
Dernier point : les qualités visco-dynamiques de l’encre ferro-gallique Platinum Classic Black Forest, que je lui associe depuis un bon moment, lui conviennent à la perfection.

Dans un carnet Oxford Black n’Red au papier Optik Paper.

Sur une feuille de papier A5 Original Crown Mill Pure Cotton.
(*) :
On ne se moque pas. 