merci à toutes et tous pour avoir pris le temps de vous rereplonger avec moi dans le passé

!
@Hobiecat et @Pingouin:
oui, ce retipping relève du miracle, comme d'ailleurs celui du Parker 66 présenté en début de fil (aussi en très mauvais état!).
Il a fait la même opération de reconstruction et pose iridium avec un Waterman aussi, qu'il a ensuite grindé à needlepoint, que je lui ai demandé pour le Copperplate.
Bref, cet homme est une bénédiction pour les amateurs de plumes anciennes !
@BillHoony :
Il y a certainement de l'usure naturelle, due à un usage intensif, mais à mon avis c'est aussi le mauvais usage qui est responsable des becs cassés et de l'iridium qui saute. Par exemple, si on met trop de pression jusqu'à tordre les becs et qu'on essaie ensuite de les redresser avec une pince ou autre instrument "violent", le plus sûr c'est que la boule saute, et ça arrive plus souvent qu'on ne le croit.
Il y a aussi une question de matière de l'iridium : un article de John Mottishow (nibs.com), maintenant disparu du site malheureusement, expliquait comment la composition de l'iridium de Parker avait évolué avec le temps. De mémoire, ils ont trouvé 6 formules chimiques différentes en analysant les plumes, ce qui peut correspondre à différents sourcing (des fournisseurs différents ont des formules différentes) mais aussi à une modification volontaire de la recette. Mais ce sont là des spéculations, à confirmer.
En tout cas, je vois plus souvent des plumes Parker en mauvais état que des Waterman's, à époque constante, et je me demande si ce n'est pas là le motif de l'abandon du flex par Parker. La rupture se dessine avec les Duofold, et c'est clairement identifié dans les catalogues ; avec les Vacumatic, comme le montre Christof, le flex a disparu, alors que Waterman's continue jusqu'aux années 1940.
@silverado :
une citation, peut-être apocryphe, de George Safford Parker :
It will always be possible to make a better pen.
Il faut y croire
@Christof :
merci pour le Vacumatic, avec une plume flex ! il est magnifique !
je crois qu'on ne doit pas se frustrer : nos trésors doivent être préservés mais de temps en temps, en prenant toutes les précautions nécessaires, on peut se faire plaisir si on les utilise raisonnablement. Personnellement, je ne collectionne pas pour revendre et je n'ai donc pas de souci de préservation de la valeur économique. Ce que je veux préserver c'est la valeur historique et la symbolique de l'objet. Mes trésors, je les regarde, je les nettoie, je regarde si tout va bien et, de temps en temps, je prends le temps, calmement et tranquillement, de tremper la plume dans le flacon d'encre et de me faire plaisir sur une page ou deux, sans stresser le système de remplissage qui en général est fragile (c'est le cas avec ce Jointless par exemple). Et c'est toujours un moment de grand bonheur, peut-être aussi parce qu'il est rare !
@toltotoll :
oui, ce chemin

m'a franchement travaillée pendant un an, ce fut très long ! Relativiser nos peurs et apprendre à maîtriser nos sens de culpabilité est un travail très intéressant, néanmoins, et j'ai appris des choses.
du refus d'obstacle, d'aucuns diraient
