
Ce qui m'impressionne, c'est la taille moyenne du stylo qui est beaucoup plus petit que je ne l'avais imaginé. Après avoir vu sur FPN la photo comparant un 138 et un 149 ci-dessous, je m'attendais à un très gros stylo, or il est à peine plus large qu'un Professional Gear, tandis que l'un et l'autre font la même longueur.



Le constat est le même pour les plumes: elles sont aussi longues, même si celle du 138 est un peu plus large que celle du Professional Gear.

Et voici la plume du 138 à côté de la plume n°15 d'un Pilot Custom 823. Il s'agit du même gabarit:

Le Montblanc 138 mesure 12,9 cm fermé et 12,2 cm sans capuchon, et 15,6 cm avec le bouchon posté. La ligne est sévère, voire austère comme le disait Jimmy dans cette passionnante revue d'un 136 et de deux 134.
Le haut du capuchon, au-dessus de l'agrafe, est plus long que sur certains modèles. J'aime beaucoup personnellement. Au sommet, l'étoile patinée par le temps est devenue ivoire.

L'ergonomie est idéale, le stylo se positionnant parfaitement dans la main. De plus, le contact très agréable du celluloïd dont est fait le stylo et son poids contenu lui donnent de sérieuses chances de devenir un compagnon d'écriture fidèle.
La plume maintenant.


Il s'agit d'une plume fine et incisive, très agréable lorsqu'elle glisse avec facilité sur le papier, tout en assurant un retour de sensations. Elle permet une grande précision de tracé - sa finesse n'a rien à envier aux F des Sailor et autres Pilot-Namiki, alliée à des qualités très honorables de souplesse. Je ne connais pas les plumes vintages, mais je dirais qu'il s'agit d'une semi-flexible.
Cependant tout n'est pas rose : j'ai immédiatement remarqué en l'essayant que la plume émet un léger cliquetis sur le papier. Ce n'est pas le plus gênant, et je vais voir si je peux aligner les becs délicatement, sinon je m'en remettrai à un spécialiste. Un autre défaut concerne le débit: après avoir été très généreux durant un temps (celui qu'il faut pour écrire une page ou deux), il a tendance à se raréfier progressivement jusqu'à la panne sèche. Il me faut alors ré-humidifier d'encre la plume et le conduit en actionnant le piston pour que cela reparte. J'ai utilisé pour mon premier test la Pilot noire, qui pourtant ne m'a jamais fait défaut et est selon moi une encre très fluide. Je verrai ce que cela donne avec les Iroshizukus prochainement, une fois que la plume aura trempé 24h dans de l'eau.
En résumé, je fais avec Montblanc mon entrée dans le monde des vintages, avec ce que je considère comme un maître achat, malgré mes déconvenues avec la plume et le débit. J'espère y trouver rapidement une solution.