S.T. Dupont, entreprise française spécialisée dans la création et la fabrication d’objets personnels de luxe (briquets, instruments d’écriture, maroquinerie, horlogerie, bagagerie, prêt-à-porter), implantée à Paris n'est pas souvent présente dans cette rubrique.
Les origines de S.T. Dupont sont inhabituelles pour un fabricant de stylos. Simon Tissot Dupont est photographe officiel de la cour de Napoléon III mais également renommé pour sa maroquinerie de luxe qu’il vendait à ses mécènes.
En 1872, il fonde la S.T. Dupont, une fabrique de maroquinerie et bagagerie de grande qualité.
En 1939, S.T. Dupont met au point le premier briquet de la marque, créé spécialement pour l’inclure dans la trousse de voyage commandée par le maharadjah de Patiala.
On note par la suite dans sa clientèle des personnalités comme Andy Warhol, Coco Chanel, Marilyn Monroe, la duchesse de Windsor, Humphrey Bogart, Audrey Hepburn et Jackie Kennedy.
C’est en 1973, à la demande de cette dernière que S.T. Dupont commercialise son premier stylo sous le nom de « CLASSIQUE ».
S.T. Dupont considère à présent que les stylos sont un produit majeur, si bien qu’elle ne cesse de présenter des nouvelles collections de grandes séries, séries limitées ou éditions limitées.
Le nombre de ces dernières sont impressionnantes. Certaines d’entre-elles sont plus des bijoux, des oeuvres d’art que des instruments d’écriture, parfois fabriquées en très petits nombres comme pour le « Place Vendôme » en 35 exemplaires seulement. Il va s’en dire que les prix sont à la hauteur également, plusieurs dizaines de milliers d’euros pour certaines éditions.
A l’instar de Caran d’Ache, Graf von Faber Castell et d’autres, S.T. Dupont a bien compris l’enjeu économique que représente les séries limitées luxueuses orientées vers de riches collectionneurs.
Mais S.T. Dupont en use et en abuse-t-il ? J’en ai répertorié pas moins d’une cinquantaine et je suis probablement encore loin du compte.
Quelques séries limitées :
1989 : Le « Révolution Française » en 1500ex.
1992 : Le « Colombus » en 2000ex.
1995 : « Les Eléments » 4 stylos représentant l’eau, la terre, l’air et le feu en 200ex chaque stylo.
2000 : Le « Night and Light » diamant en 500ex.
2002 : Le « Taj Mahal » en 1000ex.
2003 : Le « St Petersburg » en 300ex.
2006 : Le « Opus X » en 400ex.
2007 : Le « NY 5th Avenue » diamant en 20ex.
2010 : Le « Samourai » en 888ex.
2013 : Le « Snake » en 88ex.
Dans les séries classiques, tout commence donc avec le « Classique », il aura, par la suite ; le Gatsby, le Saint Germain, le Montmartre, le Lady Mascara, L’Olympio, le Fidelio, l’Ellipsis, le D-Link, le Néo-classique, le Caprice, le Défi, l’Elysée, le Liberté, le Mon Dupont...
Mais revenons donc à notre S.T. Dupont Défi.
« Le stylo le plus performant et le plus précis de sa génération. Conçu comme un véritable objet technologique, à l’image d’un avion de chasse, son design dynamique, nerveux et élégant le rend à la fois contemporain et masculin.
Sa conception et unique associe une armature en métal injecté haute finition palladium, à un corps composite (celui-ci enroulé d’une grille en acier de haute qualité).
La plume acier, résultat de 2 ans de recherche, offre une douceur, une glisse et une rapidité d’écriture parfaite ». Voilà comment est décrit le Défi.
En effet, le Défi a une gueule, avec son look et son gabarit, il se démarque et en impose. Il ne laissera pas indifférent, on aime ou pas.


Finitions irréprochable, surface super polie et brillante. Cela veut dire également qu’il aime les traces de doigts (peau de chamois indispensable).
On retrouve sur l'armature le "S.T. Dupont Paris", sur le côté du clip le traditionnel numéro de série.
Le cap top reçoit le « D » emblème de chez S.T. Dupont, une bonne habitude reprise depuis quelques modèles dans la gamme.

Le capuchon est monté avec un clip à ressort facile, sécurisant et robuste.
Avec son armature en forme de goutte d’eau, impossible que le stylo ne roule lorsqu’on le dépose sans le capuchon.
Par contre, un reproche, il n’y a pas de système de guidage lors de la fermeture du capuchon (comme sur l’Olympio). Cela entraînera inévitablement des micro-griffures sur la section.

Stylo de belle taille : 15,3cm fermé, Ø13,6mm pour un poids à vide de 40gr.
le voici entre un Olympio et un Classique.

La tenue en main est bonne et bien équilibrée. Là encore, on aime ou pas les sections « métal ».

Voici donc la fameuse plume qui a nécessité deux ans de recherche.

Elle est douce, glisse bien et le débit est très bon. Aucun raté sur tout les types de papier utilisés.
Donc très bien sauf que ça vaut pas la 18k montée sur l’Olympio.
Conclusion : Le Défi est un excellent stylo, très agréable à utiliser mais il me semble qu’il n’égale pas la finition de l'Olympio ni même d'un Fidelio.