Dans cette masse d’informations qui structurent le forum et créent son intérêt, il est apparu ça et là des petites perles d’ articles, au premier regard décalées, mais pourtant très riches.
Ces articles légers évoquent plus l’environnement de l’écriture : vous y parlez de lieux d’écriture, de stylos adaptés à ces lieux , à votre personnalité et surtout du plaisir qu’est le vôtre.
Le dernier article en date, « Si je devais en garder, euuuuuhh, vingt ?

ou encore,Bluebird a écrit :bon alors on va dire que l'histoire commence à minuit , 800 GMT ...
nocturnes, délicieux Pelikan puis le Crocker pour le lever du soleil ....
what a glorious way of spending the night and entering the day ...
Mais aussi,jpeg a écrit : Si je ne devais en garder qu'un qui rassemblerait les quatre choses, ce serait un Pelikan assurément, en espérant que le naufrage ait porté à la côte une caisse d'encre. Un 100N, le gris ou un des tortoise 100N ou 101N, ou encore pourquoi pas le M800. Je serais tranquille pour écrire à ma belle des lettres qu'on trouverait à côté de mon squelette nettoyé par les goëlands
Pour la beauté pure, le Doric. Aventures dans le Pacifique, biplan qui se plante, 20 ans de solitude, lettres à la belle, il serait parfait dans le casting.
Pour la beauté encore, le Crocker. Fragile, les Lettres à Lou en tête, la crainte tous les jours qu'il ne s'abîme, plus rien pour écrire un matin, tailler un calame et écrire avec du sang de lapin sauvage attrapé à la course...
Je n'hésite pas un instant à emporter un stylo délicat dans mon sac à dos, à défaut de biplan. Ce sont d'abord des outils, je les emporte sans crainte dans un sac à dos ou d'épaule, pour de longues marches ou simplement de l'écriture dans les cafés. Le fétichisme a des limites.
Pour des notes rapides en marchant dans la journée, j'ai aussi un feutre pour être honnête ! Un Capless serait parfait ici.
Jimmy
Ou alors,jimbo a écrit :Si conditions un peu extrêmes, par exemple montagne donc froid et humidité, ce sera Fisher et carnet Rite in the rain... ce sont des carnets avec papier imperméable... donc interdit aux plumes.
Sinon, pas de lieu stylographiquement correct: j'adorerais sortir un stylo top haut de gamme lors d'une rando.
Il y avait eu aussi des tentatives sur le forum pour publier des textes, avec photos à l’appui.Moskva a écrit :Desole de repartir en arriere d'une digression mais je me posais justement la question du choix d'un stylo en voyage... prochain voyage a la fin de l'annee, encore la Thailande mais avec un peu de Cambodge pour changer (le prochain sera le Japon, je ne me laisserai pas faire une fois de plus par la dame...). C'est un des rares moments ou je prends bien le temps et aussi le plaisir d'ecrire dans mes petits carnets de voyage ; le contenu est certainement futile mais cela me permet de me poser un peu, de preference avec un verre et eventuellement un cigare, et de prendre du recul pour mieux apprecier cette chance.
Idée du lundi soir (ou du mardi matin) >>
Difficile quand même de se lancer quand on a pas le talent des écrivains et hommes célèbres cités dans le fil de Tumulus ( ici >> ), même si l’on possède les mêmes instruments.
Mais décrire un moment d’écriture, c’est quelque chose qui appartient à tout le monde, et qui donne du sens à nos quêtes (infinies !) de stylos : en partant de la technique et du modèle, on en arrive à définir un usage ou des usages, donc un environnement associé à cet usage. Et cet environnement d’écriture touche nécessairement à ce que nous sommes : le stylo devient le prolongement de notre âme et appartient à la magie de l’instant ; la marque commerciale s’efface. Chaque nouveau moment contribue à faire disparaître les artifices de la standardisation pour apporter une patine de valeurs personnelles, de moments vécus et de lieux rencontrés, d’émotions. Un Pelikan, un Sailor ou un Waterman ne sera plus tout à fait le même objet après ces différents moments. Ce n’est pas un hasard non plus si certains de mes clients m’ont fait part de leur souhait de léguer à leur fils ou fille leur stylo-plume. Car, plus que tout autre objet, il est porteur de ces messages secrets et invisibles de moments vécus, de mots écrits. C’est sûrement l’un des instruments les plus proches de notre personnalité ; il relie notre monde des idées au monde des autres.
J’aimerais beaucoup, mais peut-être que je nage en pleine utopie furieuse, découvrir, comme cela a été déjà un peu traité, vos moments d’écriture. Que ce soit au travail, dans le train, en voyage en randonnée, au bord d’un lac près de chez vous, ou au bord de la rivière des Perles !
Je peux éventuellement commencer par mon petit cheminement personnel en matière d’écriture et de moments associés ? (Non… !!!!!) Tant pis Si !!!!
J’ai « découvert » les menus plaisirs de l’écriture, en extérieur d’abord. Avec un Critérium ! Les sorties botaniques nécessitaient de faire des croquis (il n’y avait pas le numérique), de prendre des notes. Cela m’a beaucoup plu d’écrire dans la nature. Je trouve que les idées y sont plus fluides.
Après un long cheminement dont je vous fais grâce, j’en arrive aujourd’hui à de tous petits écrits : je me suis confectionné un « petit carnet de moments », et je fais la collection de ces instants agréables. Au début, il s’agissait d’écrits un peu longs. Aujourd’hui, je prends presque plus de plaisir à décrire le lieu, la scène et l’impression générale que cela me procure. Chaque moment d’écriture est associé à une photo (dans la mesure du possible car il m’arrive aussi d’en écrire dans le train où dans des lieux où la photo n’est pas permise). Je note le plus souvent et très simplement, avec une plume épaisse type Music, le lieu l’heure et le contexte ; je note ensuite en quelques phrases la magie du moment avec une plume fine ou médium.
En relisant et en regardant les photos associées à ces moments, je me rends compte que quelques mots suffisent à retranscrire la sensation vécue à l’instant T… Voilà, je suis devenu chasseur de moments ! Dans l’art de cette « chasse aux moments », il y a beaucoup de progrès personnels à réaliser. Je pense aux maîtres japonais du Haïku >>