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SDD du 20 avril 2025

Un démontage laborieux !

Démonter un stylo s'avère parfois nécessaire pour une réparation, un changement de plume, ou plus simplement un nettoyage en profondeur. Oui mais... ça ne se passe pas toujours comme prévu !
Racontez-nous vos déboires au démontage de vos stylos, et partagez vos conseils suite à votre expérience, ça peut servir !

Bonjour!

En fait, mon expérience est la même. La première étape, le démontage, détermine souvent le succès ou l'échec d'une réparation.

La clé du succès est de savoir comment le stylo est composé. Il existe de grandes différences entre les stylos. Mais Internet peut être très utile pour faire des recherches. De nombreux restaurateurs amateurs ont rédigé des instructions et les partagent sur de nombreux forums Internet. Et bien sûr, un peu d'expérience en matière de réparation ne fait pas de mal non plus.

J'ai un petit exemple à vous donner. Ce joli petite UHU. Il dispose d'un mécanisme à piston entièrement fabriqué en aluminium anodisé, ce que je ne connais d'aucun autre modèle.



Voici le piston démonté:


L'UHU dispose d'une particularité qui est très utile lors du démontage. Le bouton n'est pas relié de manière rigide au piston, mais tourne les premiers tours sans déplacer le piston.



Cela permet de saisir le corps du piston avec un outil spécial. Le petit trou dans le coprs offre un soutien supplémentaire et préserve le matériau fragile et doux. Comme le piston était très serré dans ce cas, j'ai construit ce petit outil pour le démonter.



Et en un clin d'œil, le tout a été démonté, sans la moindre destruction.



Tout cela et la documentation m'ont pris un peu de temps, mais la prochaine fois, je serai plus rapide et pour d'autres, mes photos peuvent être une aide.

Bon dimanche et bonne chance!

Il m'épate, il m'épate !

Bonjour,

Je n’ai jamais jusqu’à présent eu besoin de démonter des stylos techniquement compliqué.
Pour autant, même pour changer la plume d’un Kaweco sport par exemple je procède comme en bricolage classique.
Je prends des photos avec mon téléphone à chaque étape et surtout je travaille au dessus d’un bac en aluminium type plat à lasagne .
Ainsi quand ça glisse etc tout reste confiner dans un espace bien restreint. De plus j’essaye de penser aux outils dont j’aurai besoin histoire de ne pas courir en permanence chercher tel ou tel ustensile.
Je rejoins ce qui a déjà été dit concernant les tutos sur internet.

Bon dimanche.

albert65 a écrit : ↑20 avr. 2025 12:52 ...
Pour autant, même pour changer la plume d’un Kaweco sport par exemple je procède comme en bricolage classique.
...

Je me revois à mon travail, (il y a donc plus de quatre ans et demi ), voulant nettoyer le bloc plume d'un Kaweco Sport en plastique noir au dessus du lavabo des toilettes, et regardant la plume disparaître par le trou noir de la bonde.

jddegap a écrit : ↑20 avr. 2025 13:13

albert65 a écrit : ↑20 avr. 2025 12:52 ...
Pour autant, même pour changer la plume d’un Kaweco sport par exemple je procède comme en bricolage classique.
...

Je me revois à mon travail, (il y a donc plus de quatre ans et demi ), voulant nettoyer le bloc plume d'un Kaweco Sport en plastique noir au dessus du lavabo des toilettes, et regardant la plume disparaître par le trou noir de la bonde.

jddegap a écrit : ↑20 avr. 2025 13:13

albert65 a écrit : ↑20 avr. 2025 12:52 ...

Je compatis d’autant plus que je me permets aujourd’hui de donner modestement un conseil d’organisation…alors que moi aussi j’ai « perdu » un bloc plume de waterman commando dans un évier (sans col de cygne)!

La suite !!! Démontage laborieux de la bonde du lavabo?

Je n'ai pas eu beaucoup la nécessité de démonter des stylos.

Le premier: un petit Montblanc "Génération" vert sauvé d'un tiroir familial et qui s'était mis tout d'un coup à fuir.
- étonnement #1: un Montblanc facile à démonter
- étonnement #2: un démontage inhabituel, car la plume et son conduit sortent... par l'arrière (du côté du convertisseur)

Malheureusement, l'opération ne fut pas couronnée de succès. La raison de la fuite était que le corps inférieur du stylo immédiatement au dessus de la plume, très fin à cet endroit, était en train de se désagréger en petits morceaux, voire en poussière. La proximité de la plume faisait que l'encre s'échappait par là autant que par le reste de la plume. Stylo vendu pour pièces...

Deuxième démontage, plus laborieux, sur un vieux Pelikan M600 dont le bouton arrière s'était fissuré avec l'âge. Aide utile des tutos Internet:
- on abaisse le piston pour dégager un espace entre le bouton et le corps du stylo
- on enroule un élastique dans cet espace, et on tire prudemment (c'est inséré en force)
Réparation réussie, sauf un remontage pas 100% parfait avec un minuscule espace, presque invisible, qui est resté entre le bouton et le corps du stylo: quelques petits dixièmes de millimètres. Le mieux étant l'ennemi du bien, j'ai décidé de ne rien toucher, car ce montage "en force" reste risqué et doit être répété le moins souvent possible. Il vaut mieux un défaut presque invisible qu'un corps de stylo qui finirait par se fendre...

Les seuls stylos que j'ai démontés avec un peu de difficulté sont les C/F Waterman qui souffrent souvent d'un débit indigent.
Après avoir parcouru les messages du forum, j'ai acheté les deux pinces adéquates pour dévisser l'intérieur du bloc plume, et défaire toutes les pièces.
Curieusement, parfois, un bon nettoyage n'a pas suffi pour retrouver un bon débit. Je soupçonne la plume d'être en cause, comme si elle ne conduisait pas assez bien l'encre. Il m'a fallu quelquefois reprendre des éléments d'une autre boc plume pour arriver à mes fins, et je pense que j'ai toujours réussi à force de patience et de persévérance.

Il m'est arrivé exactement la même mauvaise blague qu'à Jérôme : lors du nettoyage d'un Pilot Custom 823, j'ai voulu ôter le conduit et la plume…
Même en démontant le siphon, celle-ci est restée introuvable
D'autant plus râlant que cette plume avait à l'écriture une douceur quasi surnaturelle
(Homonyme et peut-être Eden devraient s'en souvenir ?)

Je ne comprends vraiment pas pourquoi vous ne démontez pas vos stylos au dessus d'un bac avec des rebords assez hauts pour récupérer tout ce qui peut tomber.

Je suis peu aventureux pour le démontage, à chaque fois qu'il s'agissait d'un stylo d'une certaine valeur, j'ai fait confiance à Francis et à Matthieu.

Mirifix78 a écrit : ↑20 avr. 2025 18:18 Je ne comprends vraiment pas pourquoi vous ne démontez pas vos stylos au dessus d'un bac avec des rebords assez hauts pour récupérer tout ce qui peut tomber.

Dorénavant je porte aussi des gants latex ou nitriles car ça me gavait de gratter sous les ongles les traces d'encre résiduelles...

J'ai bien failli détruire un Parker 61 Deluxe (mark1 de 58-62) par ignorance crasse. Internet n'existait pas encore, et je n'y connaissais pas grand chose aux stylos. J'avais hérité de ce stylo de mon grand-père et j'étais bien décidé à le faire fonctionner.
Je me suis bien creusé la tête pour déloger cette drôle de cartouche noire, que je pensais coincée par de l'encre séchée. Mais après bien des efforts, avec même une grosse pince de plombier, rien n'y a fait: le stylo a gagné. Je me suis heureusement arrêté avant de causer des dégâts irréparables. Seules les marques des mâchoires de la pince sur le réservoir capillaire demeure comme vestiges de ma frustration.
Quelques temps plus tard, j'ai compris qu'il suffisait de tremper la cartouche dans une bouteille d'encre pour relancer le stylo! (qui fonctionne encore parfaitement aujourd'hui)



PS: J'ai aussi appris depuis que le Parker 61, qui m'avait semblé indestructible à l'époque, pouvait être en fait assez fragile. J'ai d'ailleurs un deuxième P61 de la même série en rouge, également hérité de mon grand-père, également en parfait état de marche, mais que je n'utilise pas. En effet, le corps du stylo est fissuré et l'encre finit toujours pas suinter et tacher les mains.
J'ignore si ce stylo est tombé sur le cul ou s'il a été écrasé, mais tout le bas du corps est abimé et je n'ai pas réussi à réparer la fissure. Par ailleurs, je crois que le clapet interne poussé par ressort qui est censé assurer l'étanchéité du réservoir capillaire ne joue plus son rôle (d'où les fuites)

Mon premier essai est un m100n. J'avais une "epave" qui m'a permis de maîtriser une particularité. Le piston est vissé en sens inverse. J'ai pu comprendre avec l'épave puis démonter le m100

Quand je regarde derrière moi, le chemin parcours ces dernières années grâce à l'intelligence collaborative - sites, livres, connaissance partagée - je me dis que vraiment, l'homme ne doit pas avoir peur de ce qu'il peut faire et des réussites qui peuvent récompenser ses efforts !
C'est particulièrement vrai pour moi dans le domaine qui nous occupe, le démontage.
Je me souviens de mon premier démontage, un stylo à 2 euros trouvé sur une brocante viewtopic.php?t=19961
et de la fierté d'avoir réussi à le remettre en service en posant une plume, une Waterman stub flex juteuse très agréable.
La suite, c'est une balade par étapes émaillées de courage et même de vaillance face au risque : de vieilles ébonites à sac et levier aux Parker à bouton, puis aux Swan à double feed, la fragilité par excellence, et les Parker avec le conduit à queue jusqu'au Parker Jointless, de loin le plus compliqué que j'aie jamais attaqué. Combien d boules au ventre !!!

C'était souvent la peur de l'inconnu qui rendait le démontage difficile : comment chauffer l'ébonite, à quelle température, ou de quel côté faire sortir le piston d'un Aurora, ou encore comment savoir si la section est à friction ou à pas de vis. Rien qu'une bonne séance de lecture et d'apprentissage pratique ne puisse soigner.
Parfois, on a beau connaître le dessin technique du modèle, c'est la valeur de l'objet et de la casse éventuelle qui paralyse le geste. Je termine en ce moment le remontage d'un safety Waterman que j'ai complètement refait, joint liège compris : mais voilà, ce n'est pas le 42 classique, c'est un 46, je n'en verrai pas beaucoup dans ma vie calamophile à venir !


Voilà, tout ça pour dire : démontage, quelle passion !

Brrr, certaines de vos aventures donnent des frissons d'effroi !


Je ne me lance pas encore en démontage ou ajustage, je préfère manipuler des stylos en état de marche, me familiariser avec.
D'où la lenteur de ma découverte des modèles anciennes qui m'intéresseraient vraiment. Mais... ça viendra probablement