
FPR Jaipur v2 + Kyo-No-Oto n°7 Hisoku.
Dernière feuille de papier anglais au format Duke 95 x 143 mm d’une liasse de Basildon Bond filigrané.
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(Un peu trop petit pour un courrier, mais bien commode pour ce forum, la reproduction sur écran d'une page d’écriture de 21 cm de large étant difficilement lisible sur petit écran.)
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L’exigence qu’on s’impose par l’engagement de répondre à autrui, l’existence, donc, d’une forme de contrainte, contrairement aux agréables moments de calamophilie qu’on peut s’accorder devant ses carnets, fait que la correspondance épistolaire est, pour moi, la manière la plus complète de vivre ma passion du stylo-plume.
Il convient de jouer de la fameuse alchimie qui s'opère entre la plume, l'encre et le papier en tenant compte de l'existence d'un destinataire - lecteur auquel on s'efforce, bien sûr, d'adresser un ”bel objet” porteur d'un texte cohérent et compréhensible …
Tout au long de l'exercice, j'ai l'impression que le temps prend de la substance, je m’octroie régulièrement de ces pauses contemplatives destinées à bien m’imprégner de mes gestes et de mes interactions avec stylos, buvards, encriers et tutti quanti.
Voilà, c'est toujours pour moi un grand bonheur de trouver une lettre manuscrite dans la boîte aux lettres à laquelle je me fais joie de répondre, en prenant le temps de m'installer dans une sorte de grâce zen, en sélectionnant soigneusement le matériel de papeterie qui conviendra le mieux à cette missive.
En fait, j'aime tellement de choses différentes que pour ma correspondance, je m'amuse à varier les plaisirs, tenant parfois compte des goûts de mes correspondants, quand il me semble bien les cerner, mais n'hésitant pas non plus, pour le partage, à leur proposer des papiers que je juge spéciaux ou qui sont nouveaux pour moi. Et puis aussi, il y a le petit plaisir à montrer des mots tracés avec le dernier stylo-plume en date, ce dernier joujou dont je n'ai pas encore commencé à me lasser …
Mes choix en matière de papier à lettres ont évolués plus rapidement que mes préférences en stylo-plume lesquels, au début, se devaient de sublimer les nuances et les effets d'ombrage de mes différentes encres bleues-noires. Je veux dire que j'aime depuis longtemps écrire mes lettres sur de jolis papiers vergés ou vélins bien épais qui, non couchés, ne favorisent pas la bonne perception d'une encre. Bon, justement, ça modifie le rendu des encres en question, mais c'est l'un des intérêts de notre hobby que d'apprécier ces variations. Et puis, maintenant que je possède des plumes fines, flexibles et à fort débit, je trouve leur usage encore plus approprié avec ces papiers.
Pour moi, le summum du papier à lettre est
le L Writing Paper de Life, vergé très fin recouvert d'une subtile couche de couchage minéral.
A Noël dernier, un beau cadeau de ma nièce,
ce papier Amatruda distribué par Montblanc, m’a fait basculer dans l'univers des papiers artisanaux à la cuve. Certains, comme l’Amatruda ou l’extraordinaire
papier lin et chanvre Pasdeloup, ne s’accordent qu’à de l'encre noire dans un stylo au débit élevé. D'autres, comme le Zerkall, sont beaucoup plus polyvalents :
Revue du Zerkall 115 gr.
Revue du Zerkall 95 gr.
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J'apprécie aussi beaucoup ce genre de pliage en origami, qui transforme véritablement la missive en pli, sauf qu’on ne peut pas écrire grand-chose sur une face A4 …
La méthode vue sur YouTube
Souvent, j’y insère des feuilles de Tomoe River 52 gr.