

Brexit ou pas Brexit, un Winston est venu d’Outre-Manche rejoindre mes deux autres Conway Stewart « modernes » (un Wellington E.L. et un Marlborough Vintage) !

Avant tout, recevez mes excuses pour la qualité toute relative de mes photos, mais je ne suis pas devenu par miracle Silverado, Jddegap ou Stylodor depuis mon dernier post !

Je n’ai du reste toujours pas acquis de véranda normande ! Et tant qu’on est dans cette région, mes excuses aussi car ce stylo n’est pas noir, mais vert !


Le modèle Winston figure parmi ceux qui ont fait la notoriété de Conway Stewart depuis 1920.
Je présume qu’il est inutile de vous rappeler que ce modèle, comme d’autres dans la gamme, rend hommage au célèbre homme d’État britannique !

Le « Classic Green » est une finition traditionnelle de la marque. C’est sobre, classique, intemporel, So British !

Le certificat d’authenticité du stylo affiche un n°117 dans mon cas, mais pas le stylo n'est pas marqué et la série n’est pas annoncée comme limitée. Allez comprendre !

Cette version est agrémentée d’attributs en argent massif, plaqués à l’or jaune 9 cts. Quoique les « Rhodium Trims » me soient plus familiers, je trouve personnellement que cette finition « GT » s’accorde bien avec la résine verte et noire.

Ce Winston est incontestablement un sacré « pépère » ; jugez plutôt :
142 mm de long fermé, 137 sans le capuchon, un diamètre du corps de 15 mm, 18 mm pour celui du capuchon et 56 gr (43 gr pour le corps et 13 gr pour le capuchon) selon la balance de la cuisine !
Pour utiliser un point de repère bien connu, je dirais qu’il présente approximativement les dimensions d’un MB 149, mais il est notablement plus lourd que ce dernier en raison de sa structure en laiton massif ; même la molette activant le convertisseur est réalisée dans ce métal !

Au fait, il est désormais le plus corpulent et le plus lourd de mon trio anglais (40 gr pour le Wellington et seulement 24 pour le Marlborough, fabriqué en ébonite il est vrai).

Ce modèle fait partie des modernes de CS. Il est même une sorte de "post-moderne", puisqu’il est commercialisé par Bespoke British Pens, qui a repris la licence et les stocks de la marque historique après sa faillite, il y a quelques années.
Cette origine entraîne quelques conséquences :
Le capuchon de ce Winston porte la traditionnelle agrafe, marquée du logo CS. Il en va de même pour la plume et je m’en réjouis ; j’avoue n’apprécier que modérément la version assortie du drapeau britannique.

Par contre, le corps ne porte plus la belle gravure de la marque et cela, c’est un peu dommage.

Dernière conséquence de cette origine "moderne", la plume qui l’équipe n’est plus "faite maison", comme c’était le cas pour les vintages. Le stylo est en l’occurrence équipé d’une plume bicolore 18 cts, F, dont je jurerais qu’elle sort des ateliers de Peter BOCK à HEIDELBERG.
Je sais que les avis sont partagés à ce sujet sur ce forum, mais pour moi, c’est une garantie de qualité.

C’est visiblement une #6. Une #8 aurait sans doute encore mieux convenu au gabarit de ce stylo. Jamais content !


À l’essai, le trait est un poil large pour une fine. Il vaut une F de Pelikan ou de Lamy par exemple, on pourrait parler de F-M., et le débit est juste parfait selon mes critères, soit ni trop, ni pas assez abondant. Il est parfaitement régulier en tout cas !

La plume glisse parfaitement, mais rend néanmoins parfaitement sensible le contact avec le papier.

On n’est pas sur ce genre de plume qui vous donne l’impression d’être un patineur débutant perdu au centre de la patinoire des Canadiens de Montréal pendant un match !

Ce n’est peut-être pas le même feedback que l’on retrouve sur les Aurora par exemple, mais on "sent" réellement très bien l’écriture. J’adoooore !


Une toute petite flexibilité est au programme, en écrivant lentement, mais surtout une très, très agréable souplesse !

Son remplissage (ici, en Diamine Salamander) s’effectue via cartouches "standard" ou via un très chouette convertisseur, vissant s'il vous plaît, qui présente également la particularité, à l’instar notamment des nouveaux Leonardo, de pouvoir être actionné directement en dévissant le "Blind Cap" depuis l’extrémité du corps, c'est-à-dire sans avoir à séparer le corps de la section.
C’est un détail, mais j’aime bien !

Je suis très satisfait du service de la marque, qui pousse le soin, moyennant accord du client, jusqu’à tester le convertisseur, le conduit et la plume pour s’assurer de leur bon fonctionnement et réaliser un réglage optimal.

Voilà une pratique qui se fait rare et que j’apprécie particulièrement dans le cas d’une vente à distance où l’essai est impossible.
Pour les amateurs, et je sais qu’il y en a sur ce forum, des personnalisations de plumes sont proposées : Italic, Left Oblique, Right Oblique ou Stub ! Ça aussi, cela mérite d’être souligné !


Enfin, un mot sur le prix !
Il est affiché à 410 livres sur le site de la marque. Si j’y ajoute une vingtaine de livres de transport, la TVA belge de 21% et EUR 24,- de frais de dédouanement, cela fait grimper la facture à environ EUR 600,-.
Alors certes, ce montant n’est pas donné et la plupart d’entre nous n’achètent pas un stylo de ce prix tous les jours.

Je voudrais toutefois préciser que ce prix correspond selon moi à une qualité assez remarquable si j’en juge par la fiabilité de mes deux premiers CS modernes.
La qualité perçue est également au rendez-vous, avec des matériaux de grande qualité, des finitions absolument impeccables et une mise au point parfaite, prête à l’écriture.

Il faut aussi rappeler qu’il s’agit, un peu comme pour Yard-O-Led, d’une fabrication encore largement artisanale et manufacturée, du moins par rapport à d'autres marques plus répandues.
Enfin, la comparaison avec d’autres modèles affichés à des prix équivalents par d’autres marques (Montegrappa, GvFC, Aurora, Scribo ou … MB) me semble demeurer très favorable.

Bref, je ne regrette même pas ce craquage !

Merci beaucoup de votre bonne attention !
