

Il s’agit donc d’un modèle de dimensions et de poids très conventionnels mais aussi, parfaitement maniable (longueur : 14.3 avec le capuchon et 13.3 cm sans). La section est en pointe pour finir par une discrète bordure. Au plus fin, elle a diamètre d’un centimètre.

Comme son grand frère, le corps et le capuchon possèdent 12 facettes. Ce sont sont les seuls stylos facettés chez ASC.
Le matériaux est bien connu puisqu’il s’agit de l’un des celluloides produit par Omas dans les années 30. Si j’ai bien compris, on utilise encore aujourd’hui les stocks constitués à cette époque.
Je cite pour info quelques uns de ces celluloides : le wild, blue Saffron, Oro black, africa ou Burkina, Black Lucens, London Smoke, Burl Wood…
L’arco bronze est d’une beauté fascinante. Selon son exposition dans la lumière, il fait apparaître une belle variété de nuances : des marrons rouges, orangés aux presques noirs en passant par du beige clair et même des gris légèrement bleutés. La surface sous le polissage est comme finement froissée. On peut passer pas mal de temps à le regarder sans se lasser.
Les ASC, comme les Omas, sont décorés de bagues de style antique, ici, une sur le capuchon et une autre sur le haut de la section. Le capuchon se termine par une fine bague où est inscrit la marque, le modèle et le numéro du stylo.

Ce modèle est équipé d’un piston mais non cranté comme Il Gladiatore.
J’en viens à la plume. J’admire tout de ce stylo sauf sa plume. ASC l’a équipé d’une Bock 18K (c’est ce que j’ai lu quelque part) avec conduit en ébonite et dans les trois tailles de traits habituelles F, M et B. Le flux est abondant.
Je qualifierais pourtant cette plume de désagréablement banale. Je ressens l’absence totale de sensation en écrivant comme réellement désagréable.
Il m’est difficile d’accepter qu’un stylo aussi beau soit équipé d’une plume qui donne aussi peu envie de l’utiliser. Aussi, j’ai tenté quelques remplacements et la Sailor 21k en #6 s’est révélée parfaitement adaptée.
On ne peut conclure la présentation de ce stylo sans dire un mot de son prix : il coute en effet très cher. Si on devait prendre comme référence le volume du stylo, on remarquerait qu’il est bien moins volumineux qu’un Bologna extra mais que son prix est pourtant assez proche de celui-ci.
