Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
- Loucques
- Prussian blue
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Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Pourquoi se précipiter, fébrile, au coup de sonnette ?
Pourquoi ce sourire idiot affiché en ouvrant la porte, en voyant le livreur, le petit paquet dans la main droite, l’accusé de réception et le bic (quelle horreur !) dans la main gauche.
Pourquoi ce griffonnage en guise de signature sur l’accusé ?
Pourquoi cette précipitation à rentrer, à filer vers le salon en examinant l’adresse de l’expéditeur ?
Pourquoi cette satisfaction en constatant son identité ?
Pourquoi lancer la facture jointe au colis sur la table sans la même la regarder et sans se donner la peine de vérifier sur le relevé des dépenses de la carte de crédit si le montant correspond ?
Pourquoi cette hâte à arracher le tape qui scelle l’emballage et s’obstine stupidement à vouloir adhérer au carton ?
Pourquoi, après avoir rejeté le carton sur le tapis, en extraire une petite boîte rectangulaire et la soulever délicatement à hauteur des yeux, tel un officiant qui présente un reliquaire à la vénération des fidèles ?
Pourquoi cette émotion en psalmodiant un nom, généralement de consonance japonaise, inscrit sur le dessus de la boîte ?
Pourquoi l’émotion grandit-elle en ouvrant précautionneusement la dite boîte, en découvrant l’objet qui repose sur un lit de satin blanc ?
Pourquoi l’en extraire, le prendre délicatement entre les doigts, l’examiner sous toutes les coutures alors qu’il est si petit que l’œil en a vite fait le tour ?
Pourquoi le regard désapprobateur du chat interloqué, qui se dit « Oh non ! Encore un ! Il exagère ! » lorsqu’il voit l’objet, long et fuselé comme un corona ou court et trapu comme un robusto suivant les cas, se souvenant du temps jadis où vous fumiez des havanes, empestant son oxygène.
Pourquoi le tourner en tous les sens, pour jouir de son aspect lisse, rond, fini, parfait avec ses attributs dorés, son attache si élégante ?
Pourquoi dévisser avec autant de précautions ce capuchon qui dissimule une plume or 18 K ou 14 k suivant les cas, qui brille et n’attend qu’une chose, se mettre à votre service pour dévorer des kilomètres de papier en déversant autant d’encre ?
Pourquoi sortir la loupe pour l’examiner de plus près, lire encore une fois l’appellation nippone du fabricant délicatement gravée dans l’or comme si vous ne l’aviez jamais vue de votre vie alors que vous ne connaissez qu’elle ?
Pourquoi dévisser le corps de plume pour y enfûter délicatement le convertisseur qui a obligeamment été fourni avec l’objet ?
Pourquoi cette longue hésitation après avoir ouvert le tiroir contenant les encres ?
Pourquoi pester en contemplant ces dizaines de flacons aux nuances de bleu, de bleu noir, de noir, de brun, de rouge, etc… etc… ?
Pourquoi, finalement, choisir ce flacon ?
Pourquoi ces yeux brillent-ils en immergeant la plume dans l’encre jusqu’à ce qu’elle disparaisse entièrement ?
Pourquoi cette tête penchée de manière ridicule pour suivre d’un air attendri la lente montée de l’encre dans le convertisseur, la couleur choisie envahissant peu à peu le petit tube de plastique transparent sous l’action de la molette qu’on tourne précautionneusement ?
Pourquoi faire durer le plaisir en reconstituant le stylo, cruellement écartelé le temps de cette opération ?
Pourquoi, après avoir placé le capuchon sur le sommet, étudier longuement la position de l’objet en fonction de son poids dans la main ?
Pourquoi déposer le capuchon et étudier à nouveau la position de l’objet etc… ?
Pourquoi, finalement, se décider à repositionner le capuchon ?
Pourquoi hésiter avant de choisir un support ?
Bloc ? Cahier ? Carnet ? Le papier ? Lisse ? Granuleux ? Blanc ? Teinté ? Recyclé ? Fin ? Epais ?
Pourquoi enfin, tout ce cérémonial pour en arriver là : à cet ultime plaisir, poser délicatement la plume sur le papier choisi, appuyer légèrement, pas trop, et, avec un petit mouvement du poignet, partir sur la droite… ?
Mais… quoi écrire ? Et pourquoi ?
Pourquoi ne pas s’adresser à l’être aimé pour lui dire : « Mon amour, viens essayer ce stylo, tu verras comme il écrit bien gras, large, humide, mouillé » ?
Pourquoi renoncez-vous avec une grimace et vous dites-vous que c’est inutile de vous obstiner à essayer de la convertir aux plumes larges, elle qui n’aime que les plumes fines voir extrêmement fines ?
Pourquoi vous dites-vous aussi qu’elle en profitera pour vous reprocher d’en avoir voulu encore un « plus juteux », le énième, avec une plume toujours plus large, toujours plus mouillante, avec trois fentes et que s’il en existait avec quatre, cinq, six fentes, vous vous jetteriez dessus ?
Pourquoi dès lors, égoïstement et avec jouissance, tracez-vous seul, presque en tirant la langue et en souriant de plaisir, vos premières lettres avec votre nouvel instrument d’écriture et pourquoi cet air stupide, ébahi et ravi sur votre visage ?
Pourquoi ?
Et bien, c’est pour le savoir que je viens de commander un Platinum 3776 Music nib chez The Goulet Pen Company.
Et dès que la sonnette retentira, je bondirai de mon fauteuil, ouvrirai la porte, verrai le livreur, un petit paquet rectangulaire dans une main, le bic (quelle horreur) et l’accusé de réception dans l’autre… etc… etc…
Et dès ce moment, je saurais et plus jamais je ne me demanderai « pourquoi ? ».
Plus jamais pourquoi ?
Pourquoi plus jamais ?
Pourquoi ce sourire idiot affiché en ouvrant la porte, en voyant le livreur, le petit paquet dans la main droite, l’accusé de réception et le bic (quelle horreur !) dans la main gauche.
Pourquoi ce griffonnage en guise de signature sur l’accusé ?
Pourquoi cette précipitation à rentrer, à filer vers le salon en examinant l’adresse de l’expéditeur ?
Pourquoi cette satisfaction en constatant son identité ?
Pourquoi lancer la facture jointe au colis sur la table sans la même la regarder et sans se donner la peine de vérifier sur le relevé des dépenses de la carte de crédit si le montant correspond ?
Pourquoi cette hâte à arracher le tape qui scelle l’emballage et s’obstine stupidement à vouloir adhérer au carton ?
Pourquoi, après avoir rejeté le carton sur le tapis, en extraire une petite boîte rectangulaire et la soulever délicatement à hauteur des yeux, tel un officiant qui présente un reliquaire à la vénération des fidèles ?
Pourquoi cette émotion en psalmodiant un nom, généralement de consonance japonaise, inscrit sur le dessus de la boîte ?
Pourquoi l’émotion grandit-elle en ouvrant précautionneusement la dite boîte, en découvrant l’objet qui repose sur un lit de satin blanc ?
Pourquoi l’en extraire, le prendre délicatement entre les doigts, l’examiner sous toutes les coutures alors qu’il est si petit que l’œil en a vite fait le tour ?
Pourquoi le regard désapprobateur du chat interloqué, qui se dit « Oh non ! Encore un ! Il exagère ! » lorsqu’il voit l’objet, long et fuselé comme un corona ou court et trapu comme un robusto suivant les cas, se souvenant du temps jadis où vous fumiez des havanes, empestant son oxygène.
Pourquoi le tourner en tous les sens, pour jouir de son aspect lisse, rond, fini, parfait avec ses attributs dorés, son attache si élégante ?
Pourquoi dévisser avec autant de précautions ce capuchon qui dissimule une plume or 18 K ou 14 k suivant les cas, qui brille et n’attend qu’une chose, se mettre à votre service pour dévorer des kilomètres de papier en déversant autant d’encre ?
Pourquoi sortir la loupe pour l’examiner de plus près, lire encore une fois l’appellation nippone du fabricant délicatement gravée dans l’or comme si vous ne l’aviez jamais vue de votre vie alors que vous ne connaissez qu’elle ?
Pourquoi dévisser le corps de plume pour y enfûter délicatement le convertisseur qui a obligeamment été fourni avec l’objet ?
Pourquoi cette longue hésitation après avoir ouvert le tiroir contenant les encres ?
Pourquoi pester en contemplant ces dizaines de flacons aux nuances de bleu, de bleu noir, de noir, de brun, de rouge, etc… etc… ?
Pourquoi, finalement, choisir ce flacon ?
Pourquoi ces yeux brillent-ils en immergeant la plume dans l’encre jusqu’à ce qu’elle disparaisse entièrement ?
Pourquoi cette tête penchée de manière ridicule pour suivre d’un air attendri la lente montée de l’encre dans le convertisseur, la couleur choisie envahissant peu à peu le petit tube de plastique transparent sous l’action de la molette qu’on tourne précautionneusement ?
Pourquoi faire durer le plaisir en reconstituant le stylo, cruellement écartelé le temps de cette opération ?
Pourquoi, après avoir placé le capuchon sur le sommet, étudier longuement la position de l’objet en fonction de son poids dans la main ?
Pourquoi déposer le capuchon et étudier à nouveau la position de l’objet etc… ?
Pourquoi, finalement, se décider à repositionner le capuchon ?
Pourquoi hésiter avant de choisir un support ?
Bloc ? Cahier ? Carnet ? Le papier ? Lisse ? Granuleux ? Blanc ? Teinté ? Recyclé ? Fin ? Epais ?
Pourquoi enfin, tout ce cérémonial pour en arriver là : à cet ultime plaisir, poser délicatement la plume sur le papier choisi, appuyer légèrement, pas trop, et, avec un petit mouvement du poignet, partir sur la droite… ?
Mais… quoi écrire ? Et pourquoi ?
Pourquoi ne pas s’adresser à l’être aimé pour lui dire : « Mon amour, viens essayer ce stylo, tu verras comme il écrit bien gras, large, humide, mouillé » ?
Pourquoi renoncez-vous avec une grimace et vous dites-vous que c’est inutile de vous obstiner à essayer de la convertir aux plumes larges, elle qui n’aime que les plumes fines voir extrêmement fines ?
Pourquoi vous dites-vous aussi qu’elle en profitera pour vous reprocher d’en avoir voulu encore un « plus juteux », le énième, avec une plume toujours plus large, toujours plus mouillante, avec trois fentes et que s’il en existait avec quatre, cinq, six fentes, vous vous jetteriez dessus ?
Pourquoi dès lors, égoïstement et avec jouissance, tracez-vous seul, presque en tirant la langue et en souriant de plaisir, vos premières lettres avec votre nouvel instrument d’écriture et pourquoi cet air stupide, ébahi et ravi sur votre visage ?
Pourquoi ?
Et bien, c’est pour le savoir que je viens de commander un Platinum 3776 Music nib chez The Goulet Pen Company.
Et dès que la sonnette retentira, je bondirai de mon fauteuil, ouvrirai la porte, verrai le livreur, un petit paquet rectangulaire dans une main, le bic (quelle horreur) et l’accusé de réception dans l’autre… etc… etc…
Et dès ce moment, je saurais et plus jamais je ne me demanderai « pourquoi ? ».
Plus jamais pourquoi ?
Pourquoi plus jamais ?
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Ben alors, mon p'ti Loucques ?
Tu as une âme de poète ce soir ?
Chaque fois que tu commandes un nouveau stylo, ça te fait cet effet là ?
Ben dis donc ! C'est d'une jouissance absolue chez toi !!!
M'est avis que ton banquier ne te porte pas dans son coeur car on devient vite accros à ce petit jeu là
Tu as une âme de poète ce soir ?
Chaque fois que tu commandes un nouveau stylo, ça te fait cet effet là ?
Ben dis donc ! C'est d'une jouissance absolue chez toi !!!
M'est avis que ton banquier ne te porte pas dans son coeur car on devient vite accros à ce petit jeu là

SI VIS PACEM, pars à moto !
- btr
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
je pense plutot que c'est une ode a son epouse ..
elle lui demande pourquoi un de plus .. et la il a repondu de fort belle maniere il me semble..
Cela vaudrait meme la peine de le postiter si j'ose dire
elle lui demande pourquoi un de plus .. et la il a repondu de fort belle maniere il me semble..

Cela vaudrait meme la peine de le postiter si j'ose dire

WATERPROOF
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Si son épouse ne fréquente pas ce forum, elle va avoir du mal à comprendre quand mêmebtr a écrit :je pense plutot que c'est une ode a son epouse ...)

Ben vous voyez, moi j'essaye d'intéresser mon épouse en l'emmenant aux présentations, je lui fais lire de temps en temps un fil sur ce forum, je lui montre quelques belles photos sur le net.
Bref, aujourd'hui, elle s'est baladée toute seule sur 2 brocantes à la recherche de stylos pour moi qui suit toujours prisonnier à l'hosto

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- dboulonnais
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Une sainte femme pour sûr !AL° a écrit :Si son épouse ne fréquente pas ce forum, elle va avoir du mal à comprendre quand mêmebtr a écrit :je pense plutot que c'est une ode a son epouse ...)![]()
Ben vous voyez, moi j'essaye d'intéresser mon épouse en l'emmenant aux présentations, je lui fais lire de temps en temps un fil sur ce forum, je lui montre quelques belles photos sur le net.
Bref, aujourd'hui, elle s'est baladée toute seule sur 2 brocantes à la recherche de stylos pour moi qui suit toujours prisonnier à l'hosto
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Il est vrai qu'elle était avec moi la première fois que je suis allé te rendre visite
mais il est vrai que j'ai une bonne épouse
Socrate disait:
"Dans tous les cas, mariez vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux; si vous tombrez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est exellent pour l'homme."
Je n'ai toujours pas compris pourquoi j'étais heureux ET philosophe
Je n'irais pas jusque là quand mêmeDBoulonnais a écrit : Une sainte femme !


Socrate disait:
"Dans tous les cas, mariez vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux; si vous tombrez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est exellent pour l'homme."
Je n'ai toujours pas compris pourquoi j'étais heureux ET philosophe

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- bebe
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
L'émotion, l'émotion, l'émotion, celle qui fait trembler de manière incontrôlable depuis le coup de sonnette jusqu'à ......!
Ma femme, qui est aussi une sainte femme qui me rend heureux, (après celles qui m'ont rendu philosophe), en sait quelque chose, elle m'en offre, je lui en offre et elle les utilise, le bonheur quoi !
Ma femme, qui est aussi une sainte femme qui me rend heureux, (après celles qui m'ont rendu philosophe), en sait quelque chose, elle m'en offre, je lui en offre et elle les utilise, le bonheur quoi !
Bon, je vous laisse, je suis invité à dîner !


Pour la retraite, la plume est moins utile que la tondeuse à gazon, (Daniel Pennac). Hélas !


Pour la retraite, la plume est moins utile que la tondeuse à gazon, (Daniel Pennac). Hélas !
- Loucques
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- Enregistré le : 20 août 2010 16:28
Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Mon cher AL°, c'est vrai qu'au delà de l'aspect purement matériel de l'objet, on en retire quand même une jouissance qui va au-delà du simple consumérisme, non ?AL° a écrit :Tu as une âme de poète ce soir ?
Chaque fois que tu commandes un nouveau stylo, ça te fait cet effet là ?
Et puis, ils nous servent aussi à rédiger des textes comme celui-là que j'ai écrit, corrigé et réécrit avec le Carène récemment acquis, encré avec Diamine Royal blue et sur un bloc Herlitz acheté le 12 août 2003 en cinq exemplaires et introuvable depuis.
Ce qui m'a permis de constater que ce Carène avec cette encre et sur ce papier, avait un débit tout à fait satisfaisant, alors que sur d'autres je pestais, l'accusant de tous les maux. Comme quoi le plaisir de l'écriture est complexe. Un stylo ne peut exprimer son potentiel que dans des conditions bien précises. Je dirai que seul mon Sapporo et sa plume Music arrivent à le faire dans (presque) toutes les configurations. Jusqu'à ce que le Platinum, peut-être... Mais il faut que la sonnette retentisse....
Et puis, c'est une manière de me consoler de cette tristesse de n'avoir pu faire votre connaissance, à petitdauphinzélé et toi à Leuven car cela m'aurait fait grand plaisir que d'y être. Bien à toi, mon cher AL °.
¿ Quien sabe ?btr a écrit :je pense plutot que c'est une ode a son epouse ..
Cher btr, si tu lis bien, c'est ce que le narrateur se dit in peto. Le seul qui désapprouve, c'est le chat !btr a écrit :elle lui demande pourquoi un de plus .. et la il a repondu de fort belle maniere il me semble..![]()
- AL+
- Baystate Blue
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
L'idée d'une rencontre belge fait son chemin. Flipper m'a dit à Leuven qu'il allait envisager la chose. Tu seras le bienvenu et btr aussi évidement. D'autant plus que je viens d'apprendre qu'il devrait y avoir une surpriseLoucques a écrit :Et puis, c'est une manière de me consoler de cette tristesse de n'avoir pu faire votre connaissance, à petitdauphinzélé et toi à Leuven car cela m'aurait fait grand plaisir que d'y être. Bien à toi, mon cher AL °.

D'ailleurs, il faudrait peut-être faire un petit recencement des belges sur le forum, pour avoir une idée !!!
Ballon ne serait-il pas un compatriote ? Qui d'autre ?
Et ce n'est évidement pas l'endroit pour disserter du chat de sa femme !Loucques a écrit :Cher btr, si tu lis bien, c'est ce que le narrateur se dit in peto. Le seul qui désapprouve, c'est le chat !




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- Loucques
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Tu as mis dans le mille !AL° a écrit :Et ce n'est évidement pas l'endroit pour disserter du chat de sa femme !
- AD71
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Mon cher Loucques,
Demain, je remonterai du travail en me disant : "C'est peut-être aujourd'hui qu'elle arrive..." Déjà, ce midi, espérance déçue.
Je descendrai de voiture et me précipiterai pour ouvrir la boîte à lettres.
Mon coeur battra en y découvrant un tout petit paquet, dont je vérifierai la provenance. Mon coeur bondira de joie : oui, elle vient bien des Etats-Unis !
Sur le chemin jusqu'à la maison, je pesterai contre le ruban adhésif qui me résistera et qui me collera aux doigts. Peut-être même devrai-je m'armer de ciseaux ou d'un couteau pour en venir à bout !
Dernière étape, le papier bulle ou le tube qui l'enfermera soigneusement... Douce impatience ! doux supplice !
Enfin j'extrairai délicatement ce que j'attends depuis 5 mois déjà : ma plume Crest réparée et retaillée "Waverley style" par Richard Binder himself !
La voilà, je la tiens ! Je la porterai d'abord à hauteur de mes yeux pour tenter d'admirer le chef d'oeuvre.
Puis la loupe binoculaire... appréhender la forme et le poli de l'objet, puis de profil le nez légèrement retroussé. Je sortirai mes autres Crest pour comparer. "Oui, voilà du travail d'artiste !".
Extraire du tiroir le corps, le convertisseur et le capuchon qui attendaient orphelins dans leur écrin. Reconstituer mon Crest qu'un élève avait malheureusement fait rouler de mon bureau, atterrissage sur la plume bien entendu !
Choisir une encre soyeuse pour abreuver la bête.
Sortir mon cahier d'écriture, et dessiner un grand A majuscule avec moult arabesques. Sentir le glisser de la plume, la fluidité de l'écriture. Chausser les lunettes, appréhender le résultat, l'épaisseur du trait !
Résister à la tentation : non, il est inutile de micromesher une plume Richard Binder ! J'ai dit NON ! Le résultat est parfait, tel que tu l'attendais ! NOOON ! Le mieux est l'ennemi du bien ! NOOOOON ! ... ! NOOOOOOOOOOON !
Loucques, toi, ton truc, ce sont les plumes qui mouillent et écrivent bien gras. Moi, tout comme l'objet de ton coeur, ce sont les belles plumes extra-fines et précises. Pour t'avoir lu dans un message antérieur, une quête nous réunit : nous aimons tous deux la sensualité d'une belle "plume-pinceau". Seule diffère la taille du pinceau.
A lire les reproches que "ton amour" te ferait ou que tu anticipes, nous avons aussi la même exigence.
Diras-tu, en écrivant avec ta Platinum deux fentes, "plus jamais " ou lorgneras-tu vers d'autres plumes ? Amis forumeurs, envoyez-lui donc un lien vers les plumes Sailor double ou triple je ne sais quoi ! Soumettez-le à la tentation !
POur ma part, renoncerai-je un jour au XF et au micromesh ? Dirai-je "plus jamais" après ma plume XF Waverley style ? Richard Binder ne ferait pas par hasard des XF obliques ou italiques ????????.... NON ! Ne pas céder à la tentation ! J'ai dit NOOON !
Jamais plus jamais ????????? On se tient au courant, Loucques ?
Demain, je remonterai du travail en me disant : "C'est peut-être aujourd'hui qu'elle arrive..." Déjà, ce midi, espérance déçue.
Je descendrai de voiture et me précipiterai pour ouvrir la boîte à lettres.
Mon coeur battra en y découvrant un tout petit paquet, dont je vérifierai la provenance. Mon coeur bondira de joie : oui, elle vient bien des Etats-Unis !
Sur le chemin jusqu'à la maison, je pesterai contre le ruban adhésif qui me résistera et qui me collera aux doigts. Peut-être même devrai-je m'armer de ciseaux ou d'un couteau pour en venir à bout !
Dernière étape, le papier bulle ou le tube qui l'enfermera soigneusement... Douce impatience ! doux supplice !
Enfin j'extrairai délicatement ce que j'attends depuis 5 mois déjà : ma plume Crest réparée et retaillée "Waverley style" par Richard Binder himself !
La voilà, je la tiens ! Je la porterai d'abord à hauteur de mes yeux pour tenter d'admirer le chef d'oeuvre.
Puis la loupe binoculaire... appréhender la forme et le poli de l'objet, puis de profil le nez légèrement retroussé. Je sortirai mes autres Crest pour comparer. "Oui, voilà du travail d'artiste !".
Extraire du tiroir le corps, le convertisseur et le capuchon qui attendaient orphelins dans leur écrin. Reconstituer mon Crest qu'un élève avait malheureusement fait rouler de mon bureau, atterrissage sur la plume bien entendu !
Choisir une encre soyeuse pour abreuver la bête.
Sortir mon cahier d'écriture, et dessiner un grand A majuscule avec moult arabesques. Sentir le glisser de la plume, la fluidité de l'écriture. Chausser les lunettes, appréhender le résultat, l'épaisseur du trait !
Résister à la tentation : non, il est inutile de micromesher une plume Richard Binder ! J'ai dit NON ! Le résultat est parfait, tel que tu l'attendais ! NOOON ! Le mieux est l'ennemi du bien ! NOOOOON ! ... ! NOOOOOOOOOOON !
Loucques, toi, ton truc, ce sont les plumes qui mouillent et écrivent bien gras. Moi, tout comme l'objet de ton coeur, ce sont les belles plumes extra-fines et précises. Pour t'avoir lu dans un message antérieur, une quête nous réunit : nous aimons tous deux la sensualité d'une belle "plume-pinceau". Seule diffère la taille du pinceau.
A lire les reproches que "ton amour" te ferait ou que tu anticipes, nous avons aussi la même exigence.
Diras-tu, en écrivant avec ta Platinum deux fentes, "plus jamais " ou lorgneras-tu vers d'autres plumes ? Amis forumeurs, envoyez-lui donc un lien vers les plumes Sailor double ou triple je ne sais quoi ! Soumettez-le à la tentation !
POur ma part, renoncerai-je un jour au XF et au micromesh ? Dirai-je "plus jamais" après ma plume XF Waverley style ? Richard Binder ne ferait pas par hasard des XF obliques ou italiques ????????.... NON ! Ne pas céder à la tentation ! J'ai dit NOOON !
Jamais plus jamais ????????? On se tient au courant, Loucques ?
Modifié en dernier par AD71 le 07 juin 2011 19:03, modifié 1 fois.
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Si j'étais toi Loucques, j'inviterais AD71 chez l'Italien lors de la rencontre belge.
On devrait passer une bonne soirée rien qu'à vous écouter raconter
On devrait passer une bonne soirée rien qu'à vous écouter raconter

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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Si on était en hiver, on ferait ça au coin du feu...AL° a écrit :Si j'étais toi Loucques, j'inviterais AD71 chez l'Italien lors de la rencontre belge.
On devrait passer une bonne soirée rien qu'à vous écouter raconter
- btr
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Loucques a écrit :Si on était en hiver, on ferait ça au coin du feu...AL° a écrit :Si j'étais toi Loucques, j'inviterais AD71 chez l'Italien lors de la rencontre belge.
On devrait passer une bonne soirée rien qu'à vous écouter raconter
avec le chat sur les genoux ?

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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
J'en connais un qui va se faire saquer !!!! 

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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Sûr que ce ne serait pas triste ! Nous, nos petites obsessions, nos petites maniaqueries, non seulement nous les avouons, mais nous en rions et en amusons aussi la galerie !AL° a écrit :Si j'étais toi Loucques, j'inviterais AD71 chez l'Italien lors de la rencontre belge.
On devrait passer une bonne soirée rien qu'à vous écouter raconter
Cherchez bien de votre côté

Mon cher Loucques, s'ils ne le font pas d'eux-mêmes, soumets-les à la question

Ainsi, AL°...
Et btr, lui, c'est ...
Cordialement.
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- AD71
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Re: Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
J'ai reçu hier la plume de mon Sheaffer Crest que j'avais envoyée à réparer à Richard Binder, après une mauvaise chute. L'un des becs était légèrement plié et relevé, et je lui avais donc demandé de relever l'autre afin d'obtenir une "Waverley style" à la fois fine et douce. Il l'a également légèrement retaillée en XXF en augmentant un peu le débit.
L'impatience de découvrir le résultat, je vous l'ai décrite dans un message précédent, pour répondre en écho au "pourquoi, pourquoi, pourquoi ?" de Loucques.
Grand sourire aujourd'hui : je suis enchantée du résultat ! Encrée d'Asa Gao, elle allie finesse, précision, nervosité, débit et grande douceur. Pas l'ombre d'une tentation de sortir le Micromesh ! Si j'observe le résultat à la loupe binoculaire x10, la perfection aussi : équilibre des deux becs, ligne "Waverley" parfaite, plus aucune trace de la chute.
Aucun regret de mes 5 mois d'attente et les 92 $ payés, frais de port inclus.
Seule ombre au tableau : je sens que ce ne sera pas ma dernière plume "binderized"...
Cordialement.
P.S. Aucun humour dans ce message, donc aucun risque d'interprétation et de méprise.
L'impatience de découvrir le résultat, je vous l'ai décrite dans un message précédent, pour répondre en écho au "pourquoi, pourquoi, pourquoi ?" de Loucques.
Grand sourire aujourd'hui : je suis enchantée du résultat ! Encrée d'Asa Gao, elle allie finesse, précision, nervosité, débit et grande douceur. Pas l'ombre d'une tentation de sortir le Micromesh ! Si j'observe le résultat à la loupe binoculaire x10, la perfection aussi : équilibre des deux becs, ligne "Waverley" parfaite, plus aucune trace de la chute.
Aucun regret de mes 5 mois d'attente et les 92 $ payés, frais de port inclus.
Seule ombre au tableau : je sens que ce ne sera pas ma dernière plume "binderized"...
Cordialement.
P.S. Aucun humour dans ce message, donc aucun risque d'interprétation et de méprise.
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