
Ma première déception s’est manifestée dès réception de ce papier à lettre A4 100 gr/m2 PAPER ROYAL de Rössler, car je pensais qu’il s’agissait d’un vélin, mais c’est un vergé.
Grâce à Google translator, je sais maintenant, mais un peu tard, que « Hochwestiges feinpaper gerript » se traduit par « papier fin de qualité à nervures ».
Seconde déconvenue : cette version dite « White » est nettement de couleur crème ; Qu’en est-il de la version « Chamois » ?
Et enfin, le désappointement qui m’a le plus perturbé s’est présenté à l’utilisation : selon la plume, (c’est plus marqué avec celles dont les becs sont acérés), la surface structurée accroche et les inégalités dévient le trait.
Une approche désenchantée donc, avec le regret que l’aspect qualitatif et le contact soyeux ne tiennent en apparence pas leurs promesses.
Et puis, en observant au plus près les lignes apposées, j’ai constaté que les couleurs des encres étaient plutôt respectées et que, même si le trait de certaines plumes est comme affiné par rapport à leur rendu habituel, il n’est pas déformé et que la fougèration entr’aperçue n’en est pas : c’est le relief du papier qui donne cette impression, selon l’angle d’observation.
Voulant m’accorder une nouvelle chance d’apprivoiser ce beau papier à lettre, j’ai repris la plume et je vous livre l’analogie qui m’est venue : celle de la pratique du VTT sur terrain cahoteux, où tout l’art consiste à maintenir son cap fermement mais en souplesse, en ignorant les petites aspérités.
C’est dit finalement : je l’adopte, ce papier à lettre d’outre Rhin.




