www.stylo-plume.org

Très belle présentation de ce superbe papier ! Merci Pingouin

Pingouin a écrit : ↑16 avr. 2022 06:08 Je me permet de déterrer ce post ...

Merci pour ce complément bienvenu.
Le site de vente directe m'avait échappé l'an passé, je n'avais pas su trouver le format A4.
Surtout, ce que tu nous montres est du 120 gr/m2 quand j'avais eu du 200 gr ; J'imagine une nette différence à l'usage des stylos-plume, aussi, j'aimerais avoir la possibilité de l'essayer. (Je t'envoie donc un MP).

A mon sens, il serait intéressant de reproduire ta contribution dans un nouveau topic ”Amatruda A4 120 gr” afin qu'elle soit correctement indexée par o1984. ( Toujours o1984 )

Pingouin a écrit : ↑16 avr. 2022 06:08 ...
Si cela vous intéresse de le découvrir, je me propose de vous faire parvenir une feuille gracieusement, pour le prix du timbre que cela me coûtera. MP pour les intéressés.
...

Je voulais déposer ce post il y a déjà 10 jours, mais j'ai ensuite oublié …

J'ai donc profité de l'offre de Pingouin pour tester la version A4 120 gr/m2 et voici mes constatations, que je ne peux malheureusement pas illustrer visuellement, car je me suis servi de ce papier pour une véritable correspondance épistolaire.
En effet, son aspect artisanal, hors norme et hors-temps, m'a dissuadé d’y faire des gribouillages, ça aurait été du gâchis !

Alors, tout d'abord, ce n'est pas du tout le même papier que celui qui fait l'objet de ce fil, puisque la Carta di Amalfi A5 diffusée par Montblanc sous le nom Amatruda est un vergé 200 gr/m2 alors que les ramettes A4 acquises par Pingouin chez Amalfi sont d'un vélin 120 gr/m2.

C’est surtout la rigidité et la tenue qui sont très dissemblables et, par conséquent, la perception qu'on en retire au visuel comme au toucher. On perçoit sous la paume comme une surface pulvérulente, ça, c’était également le cas pour le vergé, mais aussi une fragile douceur, la sensation d'un objet vétuste, d'une feuille retrouvée dans un grenier bourgeois du 19e siècle.

Pour les calamophiles, il faut savoir que ce papier diminue très nettement le trait des plumes, absorbe et éteint couleurs et ombrages, que les plumes acérées et/ou flexibles s'y accrochent et que les stylos au débit moyen y font pâle figure.

Donc, sous condition d'une encre sombre sous une plume rigide, juteuse et douce, l'expérience est exceptionnelle et ne manquera pas d'étonner le destinataire.

Extrait du roman d’Ito OGAWA, La République du Bonheur :

Pour le papier, j’ai opté pour du papier d’Amalfi. Quand on pense à du papier artisanal, le papier japonais s’impose souvent à l’esprit, mais on en trouve en Europe aussi, en particulier à Amalfi, dans le Sud de l’Italie, où l’on en produisait autrefois beaucoup. Aujourd’hui encore, les fibres de coton écrasées à la meule grâce à une roue à aubes puis coulées dans un cadre, à l’ancienne, donnent un papier d’excellente qualité.
Le papier cent pour cent coton d’Amalfi est doux au toucher, telle la peau nue tout juste aspergée de lotion. La feuille aux bords irréguliers, ornée de caractères en filigrane, dégage une grande douceur.

Je trouve la description parfaitement convainquante.
Pour mémoire, le personnage de de ce roman et de son prédécesseur, la Papeterie Tsubaki, est écrivain public.

Encore merci Jérôme, et pour ce papier et - surtout - pour cet extrait qui excite l'imagination…

jddegap a écrit : ↑17 sept. 2022 22:34 Extrait du roman d’Ito OGAWA, La République du Bonheur :

Pour le papier, j’ai opté pour du papier d’Amalfi. Quand on pense à du papier artisanal, le papier japonais s’impose souvent à l’esprit, mais on en trouve en Europe aussi, en particulier à Amalfi, dans le Sud de l’Italie, où l’on en produisait autrefois beaucoup. Aujourd’hui encore, les fibres de coton écrasées à la meule grâce à une roue à aubes puis coulées dans un cadre, à l’ancienne, donnent un papier d’excellente qualité.
Le papier cent pour cent coton d’Amalfi est doux au toucher, telle la peau nue tout juste aspergée de lotion. La feuille aux bords irréguliers, ornée de caractères en filigrane, dégage une grande douceur.

Je trouve la description parfaitement convainquante.
Pour mémoire, le personnage de de ce roman et de son prédécesseur, la Papeterie Tsubaki, est écrivain public.

Ah, c'est peut-être parce que je n'en possédais pas encore, que quand la mention de ce papier fut faite dans le livre, je ne l'ai pas relevée.
Pourtant je l'ai lu assez récemment.

Quant à la description elle-même, je trouve que la texture douce et légèrement granuleuse a effectivement quelque-chose de naturel et cutané. Pour ce qui est du ressenti semblable à

une peau nue aspergée de lotion

, je met ça sur le compte d'un effet de style, car je trouve qu'au toucher le papier est sec, comme n'importe quel autre.

Ce qui m'a le plus marqué, avec ce papier, c'est ça façon d'interagir avec la pointe de la plume. Sa texture, et sa tendance à mincir le trait produisent un effet assez unique; cela allié aux bordures irrégulières, le résultat est délicieusement désuet.

C'est vraiment un papier de qualité.
J'en regrette même que le contenu de mes rares correspondances, dont la teneur trop prosaïque, s'accorde mal à l'allure romantique d'un tel support.

Aussi les occasions de m'en servir demeurent rares, et vu son prix, ce n'est peut-être pas plus mal.

jddegap a écrit : ↑17 sept. 2022 22:34 Extrait du roman d’Ito OGAWA, La République du Bonheur :

Merci jérôme pour la citation, qui nous permet de parler à nouveau de ce papier

Açores a écrit : ↑18 sept. 2022 09:18 Sa texture, et sa tendance à mincir le trait produisent un effet assez unique; cela allié aux bordures irrégulières, le résultat est délicieusement désuet.

C'est vraiment un papier de qualité.

!

et voilà ! il n'en faut pas plus pour me donner envie !!!
mes stylos ont un débit souvent généreux et je suis toujours à la recherche de papiers qui savent le maîtriser et qui affinent le trait

Merci pour vos commentaires.
En fait, je me suis lancé dans ces relectures après avoir été enchanté par le dernier roman de l'auteure : le Goûter du Lion, (qui n'a rien à voir avec la calamophilie, cette fois-ci).

Açores a écrit : ↑18 sept. 2022 09:18 ...
Ah, c'est peut-être parce que je n'en possédais pas encore, que quand la mention de ce papier fut faite dans le livre, je ne l'ai pas relevée.
Pourtant je l'ai lu assez récemment.
...

Exactement la même chose pour moi : à ma première lecture, je ne connaissais pas l’Amalfi vélin 120 g et n'avait pas plus relevé que ça ...