J'étais absent pour la semaine, désolé de ne répondre que maintenant.
- il n'y a jamais de rupture lors de l'écartement des becs (bonne tension de surface) ;
C'est probablement le cas, mais il y a possiblement le facteur viscosité, éternel inconnu.
- Il n'y a pas de fougération visible (la tension de surface reste contrôlée et l'encre n'est pas trop humide, elle ne mouille pas le papier) ;
- le trait a tendance à être plus large que d'ordinaire (là je coince, car comme vous l'avez dis c'est plutôt une caractéristique d'une encre humide) ;
La "fougération" n'est qu'une élargissement à l'extrême, dans les deux cas c'est la diffusion de l'encre dans les fibres. Je vois ça comme une gradation d'un même phénomène, et non comme deux phénomènes à part entière.
A papiers similaires, si l'encre est "sèche" le trait, sera plutôt fin, si elle est "fluide/mouillée" (quelle que soit la manière dont vous l'appelez) le trait sera plus large, si elle est très (trop ?) fluide/mouillée il y aura fougération.
Les Iroshizuku, qui élargissent bien le trait, de mon expérience sont justement à la limite de la légère fougération. Sur du Rhodia qui emplifie le phénomène, elles peuvent fougériser légèrement.
- maintenant que j'ai repris les feuilles, petite tendance au bleed through, il y a des point d'encre très localisé au dos de la feuille (avec le point précédent, je dirais que le papier est "imbibé" en profondeur, or je crois que c'est plutôt une caractéristique d'encre humide) ;
Il me semble que la pénétration de l'encre à travers le papier (bleedthrough) est le même phénomène que mentionné au dessus, mais dans la profondeur et non sur la surface. Donc effectivement, plus l'encre adhère (fluide/mouillée) plus elle pénètre le fibres, plus elle est susceptible de traverser. Jusque là tes constatation sont cohérentes.
l'encre sèche plutôt normalement voire rapidement (or là, ce mot passant, il me semble que c'est plutôt pour les encres dites sèches).
C'est peut-être aussi pour ça que les termes qu'on utilise sont trompeurs.
Le encres que les gens appellent "sèches" plus cohésives, pénètrent moins bien le papier est stagnent en un volume à la surface, qui mets plus de temps à sécher.
Au contraire les encres "mouillée/fluides/wet/humide" (une fois encore choisissez votre terme) pénètrent rapidement dans les fibres, et "sèchent" (en fait elle est absorbée plus que séchée, effet buvard) rapidement.
Les encres dites "sèches", me semblent paradoxalement être les plus longues à sécher car du fait de leur faible pénétration du papier elles stagnent à la surface.
Pour la question du temps de séchage, la concentration en colorant semble jouer fortement aussi, les encres très saturées semblent beaucoup plus lentes à sécher aussi.
Je tiens à dire qu'il peut y avoir des imprécisions, je me base sur mes constats de façon empirique.
Bref, c'est compliqué d'être sûr. Car il y a des inconnues (viscosité) , tout le monde n'utilise pas les mêmes termes, et pour un terme donné certaines personnes interprètent différemment, pour peu que les gens changent de papiers et de stylos en cours de route les tests sont faussés.
PS : je n'ai pas oublié tes encres, tu devrais recevoir tes échantillons la semaine prochaine

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