SDD 10 novembre 2013 : L'iridium, une solution de facilité ?

[borelek]

Cette fois ce n'est pas un avis que je souhaiterais, mais une contribution technique.
À 20'000 € le kilo, l'iridium est une solution pour limiter l'usure de la plume, mais elle n'est pas à la portée de tous les stylos.
J'ai remarqué que certaines plumes n'avaient pas d'iridium - les plumes en titane ? la plume de mon Kaha et celles de mes preppy non plus.
Que pouvez-vous apprendre à un membre pas vraiment initié aux stylos-plume sur les mystères de la pointe extrême de nos objets de passion ? Sa matière, sa forme, sa fonction, son coût, les avantages et les inconvénients des différentes solutions ? Il est peut-être intéressant d'entrer les questions de taille en stub, ronde ou architect … si cela a une influence sur la composition de cette pointe.
merci d'avance

[Alain146]

Si je me concentre sur l'iridium de Moldavie cela te suffira t'il ?

[borelek]

Si je me concentre sur l'iridium de Moldavie cela te suffira t'il ?

S'il y a un dessin, oui !

[LYTH]

Et vous attendez minuit passé pour nous faire votre numéro de duettistes comiques ?!
Mais venez en pleine lumière ! Ou alors c'est la répétition...
Bises, les p'tits Suisses.

[Alain146]

Et vous attendez minuit passé pour nous faire votre numéro de duettistes comiques ?!
Mais venez en pleine lumière ! Ou alors c'est la répétition...
Bises, les p'tits Suisses.

Oui rassure toi c'est que la répèt. On a passé une super journée ensemble avec Gégédam, les photos vont suivre bien sûr,
et après le vernissage de l'expo du centre d'art contemporain d'Yverdon, le tartare japonais et le retour en train sur Lausanne, avoir encore le courage de poster un SDD sur l'iridium , moi je dis chapeau! . On t'embrasse aussi

[LYTH]

Ah, j'ai hâte de voir les photos. Vous avez dû passer une excellente journée.

[georges zaslavsky]

L'Iridium a toujours fait partie de la composition des plumes hauts de gamme. Sheaffer a été le premier à utiliser massivement de l'iridium dans les années 30. Les plumes titanes hormis Omas et Stipula qui fabriquent les meilleures et qui sont souples par contre n'achetez jamais de stylos plume Delta à plume Titane.Après il y a les plumes palladium argent que l'on trouvait sur le snorkel et les pfm I et II qui permettaient d'avoir une glisse exceptionnelle et une légère semiflexibilité. Visconti fait fabriquer par bock des plumes palladium mais c'est raide et il n'y a aucune variation de ligne. Et n'oublions pas les plumes aciers de l'entre deux guerres et de la seconde guerre mondiale qui sont meilleures que nombre de productions actuelles à tous les niveaux.

[MICHEL54]

je ne savais pas que pour participer au forum, en plus d'être ingénieur informaticien, il fallait être expert en métaux précieux. P our le sujet du dimanche, nous sommes vraiment gatés

[schmilblick]

D'après les études de matériaux des bouts de bec de plumes, il y a fort peu d'iridium dedans, c'est comme l'or 14 ct (58.5% d'or), le 9 ct (37.5%), c'est comme le pâté d'alouette.
cf http://www.pentrace.net/article032301068.html.

[Hobiecat]

Merci Schmilblick pour le lien très intéressant.

Pour les non-métallurgistes, il est clair que l'on n'utilise jamais un métal pur dans la fabrication des plumes (ni de quoi que ce soit d'ailleurs). D'une part, parce qu'obtenir un métal pur sans la moindre pollution métallique est bien souvent extrêmement compliqué et coûteux. D'autre part, parce que bien souvent, on cherche à allier le métal de base avec d'autres composants qui vont améliorer les caractéristiques, ou au moins les modifier dans la direction souhaitée. C'est pour cela qu'on ne trouve jamais une plume en or pur (qui est plutôt "mou"), mais à 14c ou 18c, donc avec un certain pourcentage d'autres métaux, qui vont durcir un peu l'or afin d'en faire une plume, lui donner de la souplesse, du ressort, de la flexibilité, faire qu'elle ne s'use pas trop vite (arrivée de l'iridium), etc...

A la lecture du lien de Schmilblick, je réalise quelle est la majeure différence entre les plumes actuelles et les vintages : on sait de nos jours allier très précisément à peu près n'importe quel métal, et les procédés modernes limitent beaucoup la pollution métalliques. Il n'est pas impossible que les qualités que nous trouvons aux plumes vintages soient le résultat de procédés mal maîtrisés, et de pollutions par certains métaux qui donnaient par exemple plus de flexibilité aux plumes. Cela signifierait qu'il faudrait regarder la composition exacte des plumes vintages, et essayer de reconstruire sur la même base métallurgique : c'est faisable, mais je ne pense pas qu'une entreprise se lance dans ce genre de recherche aux débouchés pour le moins limités...

Qui plus est, on n'a pour le moment regardé que l'aspect composition métallurgique de la plume : outre l'estampage pour donner la forme à la plume, il est fort probable que des traitements thermiques et / ou chimiques étaient autrefois réalisés pour optimiser les caractéristiques. Ces traitements qui devaient être manuels doivent être difficilement reproductibles de nos jours.

Un exemple connu en métallurgie est le durcissement du fil des épées ou sabres. De nos jours, cela se fait par nitruration (on ajoute des nitrures à l'acier). Au Moyen-Âge, les forgerons avaient trouvé une technique plus économique : en urinant sur le métal au rouge, ils avaient trouvé que cela durcissait le métal. Ils faisaient de la nitruration sans le savoir !

[AD71]

je ne savais pas que pour participer au forum, en plus d'être ingénieur informaticien, il fallait être expert en métaux précieux. P our le sujet du dimanche, nous sommes vraiment gatés

Clin d'oeil à borelek.

iridium [iʀidjɔm] nom masculin.
étym. 1805 ◊ latin iris, iridis « arc-en-ciel », à cause des couleurs variées qu'offrent les combinaisons de ce métal.

[JeanB]

L'iridium cote 500 à 600 USD l'once, soit 28.35g, soit 15€ le gramme. Quand on sait qu'une plume or de stylo pèse de 0.5 à 1,5 gramme, on devine la part d'iridium, de l'ordre de moins du 1/10e de gramme....
Soit la somme colossale de 1,5 euros d'iridium par stylo...
Dés lors, je comprends mal l'intérêt du débat.
Pour le reste : http://fr.wikipedia.org/wiki/Iridium

Bonne lecture.

[Hobiecat]

Quelques photos de pointes en iridium pour illustrer la discussion :

- sur un vieux Waterman, plume #2 :



- sur un Pilot plume 15 M :



- sur un Platinum plume #3776 B :



- sur un Sailor KOP plume M : (désolé pour la non propreté de la plume...)



- sur un MB 1912 plume M :

[JeanB]

Très belles photos ! Merci pour ce partage !

[georges zaslavsky]

Bien vu hobiecat

[Leibniz]

Un exemple connu en métallurgie est le durcissement du fil des épées ou sabres. De nos jours, cela se fait par nitruration (on ajoute des nitrures à l'acier). Au Moyen-Âge, les forgerons avaient trouvé une technique plus économique : en urinant sur le métal au rouge, ils avaient trouvé que cela durcissait le métal. Ils faisaient de la nitruration sans le savoir !

Je regarderai maintenant les épées et sabres d'un autre œil!!!

[petitdauphinzele]

... en urinant sur le métal au rouge, ils avaient trouvé que cela durcissait le métal...

Parfois, l'origine de certaines découvertes me laisse perplexe !

Moi je vois bien l'artisan excède par un client, et qui pensait ainsi se venger secrètement du client. Quand il s'aperçoit que cela apporte un plus au produit.

[allen]

Et mettre de l'iridium sur le tranchant de la lame ce ne serait pas mieux que d'uriner dessus ???

[Alain146]

Oui mais bon 15 euros le gramme ou 20'000 le kilo ? Je vous trouve un peu léger avec l'argent pendant que le pauvre Albert voit sa dotation réduite à une peau de chagrin ...

Vous allez me dire quel est le rapport avec l'Iridium? Et vous aurez raison il n'y en a pas , mais comme je n'ai strictement rien à dire sur l'iridium je vais prendre, encore plus que d'habitude , un réel plaisir ce dimanche à lire vos post sur le sujet.

[Hobiecat]

Superbes photos effectivement ... ... magnifique maîtrise de la profondeur de champ ou retravail par la suite ?

Merci à tous pour les photos.

Pour ce qui est de la technique, la réponse est un reflex équipé d'un objectif macro autorisant une mise au point très approchée, ce qui implique une profondeur de champ extrêmement réduite : un peu délicat à utiliser, mais le résultat est en général très sympathique.