Après avoir lu toutes ces louanges sur les plumes en titane du Bulkfiller, j’ai eu envie de ressortir mon OMAS Emotica, qui n’était pas revenu dans ma rotation de stylos encrés depuis quelques temps.
Voici donc une rapide revue de ce stylo, qui, comme vous l’aurez compris, dispose lui aussi d’une plume en titane.
Esthétiquement, le style, quoiqu’assez classique, est alourdi par une agrafe démesurément proéminente ; quant au toucher, la matière est de type caoutchouteuse mais plutôt dure, et a sans doute été sélectionnée pour sa capacité sans égale d’attraction des poussières en tous genres. Quant aux attributs, ils sont en métal mat. À noter également qu’il s’agit d’un stylo d’une taille assez importante (14,5 cm).


La particularité de cette agrafe, qui explique sa taille, est le fait qu’elle se déplie en deux parties dans un plan perpendiculaire à l’axe du stylo, ce qui permet de le poser sur trois points d’appui, en comptant bien sûr l’extrémité du stylo. C’est amusant la première fois mais ça devient vite un peu gadget…

Vous l’aurez compris, ce n’est pas ce que je préfère, mais pour une telle plume je suis prêt à lui pardonner tout le reste :

Je ne taris pas d’éloge à son sujet : cette grande (2,3 cm) plume Medium en titane est très douce, sa glisse est excellente, son débit très généreux. Quant à sa flexibilité, elle est étonnante pour une plume moderne. Parmi mes stylos modernes, il n’y a guère qu’un Nakaya à plume flexible élastique pour rivaliser sur ce plan.
La plume réagit à la moindre pression exercée mais se révèle pourtant très facile à dompter, même si on ne souhaite pas exploiter toutes ses possibilités.
Voici quelques lignes qui donnent une bonne idée des capacités de ce stylo, ici encré en Stipula Sépia :

Enfin, parmi les autres qualités de ce stylo, on peut également souligner sa bonne prise en main et un équilibre tout à fait satisfaisant. Tout semble orienté pour le plaisir d’écrire, le reste n’est qu’accessoire.
Pour conclure, encore un OMAS qui tient toutes ses promesses en termes de plaisir d’écriture et de qualité de la plume, dont le ramage ne se rapporte pas à son plumage, mais le surpasse largement !
Un peu dommage, certes, mais je préfère mille fois cette situation à la situation inverse, qui finit irrémédiablement au fond d’un tiroir, ce qui ne risque pas d’être le cas de cet OMAS…