jpeg a écrit :Je connaissais certaines de ces photos, c'est un plaisir de les revoir. Il y a au milieu de ces productions de masse un sentiment de l'objet sinon unique, du moins fabriqué à la main en quelques unités, la sensation de voir l'artisan derrière qui est assez fascinante. On se rend compte égalmenet que ce qu'on connaît de certaines production industrielles n'est qu'une infime partie de ce qui se fait, c'est par exemple le cas chez Pilot dont il faut quelques centaines de pages pour faire le tour de la production.
La production de Pilot est effectivement impressionnante et elle couvre une large gamme de produits. On connait les stylos et encres mais je vous ferai des scans concernant la papeterie et les objets en cuir, dans les deux cas pensés pour les stylos à plume.
Idem pour quelques autres documents qui apportent des précisions utiles concernant les techniques ou les plumes employées selon les gammes.
jpeg a écrit :Comment sont vus les Namiki, les Yukari par exemple, au Japon ? Objets courants, objets présentés à part ?
Courants dans le sens où on les retrouve en collection plus ou moins exhaustive dans de nombreuses boutiques - ou plutôt grands magasins - mais leurs prix restent conséquents même au Japon (pas de compromis sur la qualité... ni sur le prix !).
Une anecdote : alors que nous achetions des couteaux de cuisine visiblement très réputés à Kyoto (Aritsugu, dans le marché ; terriblement efficaces

), j'ai demandé à ce que soient gravés sur la lame les mêmes caractères Kanji que ceux qui figurent sur mon Nakaya NeoStandard ; le ridicule ne tue pas après tout !
En confiant le stylo au jeune homme (enfin, plus que moi

), il l'a pris avec soin de manière très curieuse. Je lui ai demandé s'il y avait un problème et il m'a simplement précisé qu'il était rare de voir de si beaux stylos et que cela devait coûter très cher. Finalement, pas plus que certains couteaux mais je me suis bien rendu compte que cela restait rare au quotidien même dans ce pays où stylos et papiers sont présents un peu partout et encore bien employés.
jpeg a écrit :
A ce propos, j'ai une question pour les japonisants : que signifient ces kanjis qu'on retrouve sur tous les Namiki ? Ce sont des caractères qui figurent sur tous les stylos, y compris les Tradition basiques :
http://www.nibs.com/NamikiEmperorCrane.html (le texte de droite, qu'on retrouve partout, l'autre étant la signature elle-même) ?
[quote="Christophe Larquemin, auteur du livre "Les Quatres Saisons de Namiki""]La plus répandue compte six caractères et peut être divisée en trois parties. A droite, la première, composée de trois lettres est appelée "Namiki-kan" et indique que le stylo provient de la manufacture Namiki. Cet idéogramme fut remplacé après-guere, suite à l'avènement de la désormais Pilot Corporation, par le symbole de l'école Kokkokai. Un pictogramme dont chaque lettre évoque les fondements traditionnels de la célèbre institution : la nation, la lumière et le groupe.[/quote]
loic a écrit :On aperçoit dans vos images une petite boîte en laque Aka Tame, l'image juste au dessus de celle qui contient l'encrier. J'aimerais beaucoup pouvoir faire un encrier en laque urushi !
Pas si petite ! Elle doit bien faire quelque chose comme 20x25cm... Elle se trouve à la Galerie d'Artisanat du Musée National d'Art Moderner. A faire dans les deux cas !
Pour la petite histoire, en sortant de ce musée et alors que nous étions sur le trottoir, Sa majesté l'Impératrice Michiko quittant son palais tout proche est passée à quelques mètres de nous dans sa limousine fenêtre ouverte, toute souriante et en nous faisant des signes de la main. Bien plus sympathique que Poutine (que je n'aime pas croiser en voiture

).
loic a écrit :De voir ainsi sur un même lieu la production Sailor, Namiki, Nakaya cela est une chance unique ! On aperçoit aussi des modèles Sailor qui ne sont pas présents sur le marché européen, je pense notamment aux résines marbrées et cannelées.
Y avait-il d'autres marques en stylos en dehors des 3 très connues ? Des marques très pointues comme Hakase sont-elles présentes sur ce genre de salon ?
Oui, la sélection est bien plus importante et intéressante que dans de nombreuses boutiques européennes mais c'est bien souvent la même offre qui se repète (Sailor, Namiki, Pilot, Nakaya, etc...). J'ai essayé au travers de ces quelques photos de sortir du lot mais on ne trouve pas pour autant les marques artisanales et encore confidentielles comme Hakase, jamais observée pendant ce séjour.
Cependant, à mon grand regret mais il n'est pas possible de tout faire, je n'ai pas non plus eu le temps de visiter certaines boutiques plus pointues ou portées sur le vintage à Tokyo. La prochaine fois ?!