Trouver une plume flexible

[Flûtos]

Chère Cally,

tes désirs sont des ordres! voici donc un essai des deux stylos en question; il semblerait que la Unic n°7 soit la plus proche de ce que tu recherches.
Bien à toi,

Bertrand

P5313480.JPG

P5313481.JPG

[noirsurblanc]

Par un hasard spécial...: http://www.youtube.com/watch?v=S9VE9Q3b ... TvGBU6VE28

Je sais, c'est en anglais. Mais il y a les images.

[Flûtos]

Merci Jean-Marie, mais le mien est alimenté par une cartouche en verre, a des attributs chromés, une bague unique à la base du capuchon, et une plume n°2 plus étroite. Le clip est de la même forme et il y a effectivement un "waterman's" gravé sur le corps...

[Cally'plume]

Merci à tous les deux !
Je n'avais pas encore regardé de vidéos de restauration : je n'en suis pas encore là et je ne vais pas oser démonter les sacs de mes premiers stylos... Je crois que je vais me prendre un stylo pas cher juste pour apprendre un jour...
Mais ça donne envie !

Question : comment procédez vous à la maintenance de vos vintages ? Je connais la routine pour encrer / nettoyer mais faut il retalquer l'intérieur des sacs ?

[OldFrog]

Bonjour Cally, non, pas l'intérieur des sacs mais l'extérieur !
Les sacs sont en latex, un composé qui se dégrade dans le temps. C'est ce qui va donner cette coloration noire sur les corps des stylos en celluloid des années 1930.
On peut retarder cette action en passant les sacs dans le talc comme des poissons qu'on farine mais l'extérieur seulement, au risque de boucher le conduit lorsque le sac sera opérationnel et rempli d'encre. De plus le talc facilitera l'insertion du sac dans le corps.
Pour les sacs, l'opération de remplacement est très facile après la première fois. Le truc est de laisser sécher une heure au moins avant de refermer le stylo.

Le plus dur est en général la séparation corps/section, parce qu'on ne peut pas toujours deviner si c'est vissé ou simplement emboîté, si le pas de vis est droit ou gauche (J'ai cassé deux stylos russes avant de me rendre compte que j'étais un crétin fini et que le vissage était lévogyre).

Et puis surtout, il arrive fréquemment que le stylo n'ait plus été utilisé parce que le sac a crevé, l'encre a coulé dans le raccord entre section et corps et a bien séché pendant 50 ans ou plus, ce qui vaut toutes les colles. Là, il faut faire tremper toute la nuit dans l'eau légèrement ammoniaquée (Pas pour les ébonites qui craignent ce mélange).

Enfin, il y a une mode de mettre un point de shellac pour solidariser section et corps lors d'un remplacement de sac, ce qui fait que si on n'est pas au courant, on a le risque de tout casser en ouvrant. Un coup de sèche-cheveux pendant quelques secondes à 60°C sur le raccord suffit à fondre le shellac.

Mais entraîne-toi effectivement avec des épaves qui ne risquent plus rien pour acquérir le tour de main : savoir la limite de résistance de chaque matériau.
En fait toute la difficulté est de savoir jusqu'où ne pas forcer pour ouvrir suivant que c'est de l'ébonite, du celluloid, etc.

Les petits "howtos" de Richard Binder sont très bien faits.

[Cally'plume]

Bonjour Cally, non, pas l'intérieur des sacs mais l'extérieur ! ...

Ouiii loool je me suis vraiment mal exprimée : je voulais dire "l'intérieur du stylo autour des sacs" .... mais faut il le faire seulement les rares fois ou on remplace un sac (si j'ai bien compris, ils peuvent durer 20 ans donc je ne suis pas prête à changer les sacs de mes nouveaux stylos ....) ou pour la maintenance, on doit retalquer de temps à autre ?

Le plus dur est en général la séparation corps/section, parce qu'on ne peut pas toujours deviner si c'est vissé ou simplement emboîté, si le pas de vis est droit ou gauche (J'ai cassé deux stylos russes avant de me rendre compte que j'étais un crétin fini et que le vissage était lévogyre).

Et puis surtout, il arrive fréquemment que le stylo n'ait plus été utilisé parce que le sac a crevé, l'encre a coulé dans le raccord entre section et corps et a bien séché pendant 50 ans ou plus, ce qui vaut toutes les colles. Là, il faut faire tremper toute la nuit dans l'eau légèrement ammoniaquée (Pas pour les ébonites qui craignent ce mélange).

Enfin, il y a une mode de mettre un point de shellac pour solidariser section et corps lors d'un remplacement de sac, ce qui fait que si on n'est pas au courant, on a le risque de tout casser en ouvrant. Un coup de sèche-cheveux pendant quelques secondes à 60°C sur le raccord suffit à fondre le shellac.

Mais entraîne-toi effectivement avec des épaves qui ne risquent plus rien pour acquérir le tour de main : savoir la limite de résistance de chaque matériau.
En fait toute la difficulté est de savoir jusqu'où ne pas forcer pour ouvrir suivant que c'est de l'ébonite, du celluloid, etc.

Les petits "howtos" de Richard Binder sont très bien faits.

Merci pour les conseils !!!
Je note mais je suppose que rien ne vaut la pratique pour ne pas recommencer une erreur ?
Je vais évaluer de me trouver des "épaves"

[noirsurblanc]

Hier, un client ( et très vieil ami) avait un petit machin tout noir et pas regardable dans sa cave. A deux heures du matin, le début était fait. Et maintenant il écrit et tout, vraiment tout est lavé, nettoyé, contrôlé,poli prudemment puis remonté et rechargé . Mais il m'a fallu beaucoup de recherches sur Internet et des nerfs solides ainsi que de la patience et des heures pour y arriver sans faille. J'ai eu de la chance qu'il était équipé d'un joint en plastic au lieu d'un joint en liège. Et la plume... la même que sur les 100N, à l'époque. Il y a peu, j'aurais du embêter un spécialiste comme Francis pour ce genre de travail...
A partir de maintenant, l'entretien est facile, en quelque sorte
Le systèmes à sac comme aussi les Eyedropper/remplissage à pipette de type régulier sont le plus facile pour le début, Cally. Et les Sheaffer Snorkel si tu veux vraiment chercher la difficulté.
Jean-Marie

[Cally'plume]

Ha bravo NoirsurBlanc ! J'adore ce genre de revue qui montre cette vue éclatée et nettoyée ! Il est magnifique ce 400 (il y en a un qui m'attend sagement ! J'ai hâte de le voir dans ma besace).

Je trouve peu de littérature sur internet sur les Waterman des années 40-60; pourtant certains de leurs propriétaires en sont très contents et ils ne manquent pas de flexibilité selon certains essais(Hundred years ? Emblem ou Comando) .

À quoi est du ce désintérêt ?

[bebe]

Ah, le stylo avec lequel mon Papa signait mes bulletins scolaires après m'avoir copieusement grondé !

[noirsurblanc]

@ bébé:

@ Cally: C'est comme je l'ai écrit plus haut: les Waterman des années 40 et 50 faisaient trop "vieux jeu". Il fallait innover à tout prix: Parker 51, puis Sheaffer's Snorkel pour l'innovation technique et même l'esthétique (ou plutôt le lifting cosmétique) d'un Wahl-Eversharp Skyline - étaient considérés comme bien plus intéressants que les Waterman de ces années là. Le 100 year pen est une exception - aujourd'hui, car formellement intéressant et donc un peu plus recherché que les autres. Mais même ce stylo là est arrivé beaucoup trop tard sur le marché. J'ai sur un autre carnet que je ne vais pas chercher maintenant tous les noms de "modèles" que Waterman a sortis à partir du Commando: on s'y perd, et c'étaient des essais de cosmétique, rien d'autre. La véritable innovation chez Waterman est arrivée de France - par Jif Waterman. Les CF, puis les systèmes à cartouches... Mais c'est une autre histoire - Waterman USA était fichu à ce moment là. Le stylo-bille a fait des ravages, pas que pour et chez Waterman USA...
Par contre - et je reste fidèle à ce que j'ai déjà écrit - un Waterman de ces années est une opportunité magnifique pour vivre avec un stylo ancien au quotidien. Car ce sont d'excellents outils.
ps: au sujet de la vue éclatée du Pelikan: ce n'est pas une photo de revue - c'est une photo que j'ai prise ici même après des heures de démontage...
Jean-Marie

[Cally'plume]

Merci ! Si j'en croise sur mon chemin, je les dédaignerais donc pas !

@ bébé:
@ Cally: c'est une photo que j'ai prise ici même après des heures de démontage...
Jean-Marie

Quel boulot !

[noirsurblanc]

@ Caly: pas tellement de la labeur . C'est surtout de la patience, de la douceur et de la prudence qu'il faut. Mais une longue lettre avec le 400 à un ami ce matin accompagnée d'un petit dessin sont la plus belle récompense;-)