Cette encre a été essayée avec les stylos suivants :
1 - Waterman Gentleman plume M souple à débit généreux
2 - Waterman Gentleman plume F
3 - Waterman Man 100 plume M 3e génération débit généreux
4 - Waterman Lady Charlotte plume F
5 - Waterman Watermina (noir et ivoire) plume F débit généreux
6 - Cross Century plume M à bon débit
7 - Parker 75 plume F débit moyen
8 - Le même Parker 75 plume Fine stub italic 0.5 mm un peu plus sec
9 - Sheaffer Targa plume F bon débit
10 - Sheaffer Targa plume M à débit très juteux
11 - Ahab

Avec les deux Gentlemen



Avec le Man 100 et Lady Charlotte (mes excuses pour la netteté mais j'ai un vrai problème de flou de bougé, je ne peux pas tenir l'appareil sans trembler).



Avec le Watermina et le Cross



Avec le Parker 75



Avec les Targa et l'Ahab (désolée, j'ai oublié le Targa F)




North African violet est un très joli violet, qui sera plus éclatant dans une plume un peu large et juteuse. Que les amateurs de plumes fines ne soient pas chagrinés, cette couleur est belle aussi en F, elle ne sera pas du tout éteinte.
Le Parker 75 a la particularité de délivrer un flux d'encre constant et donc de ne pas donner d'ombrage.
Le Targa M est étonnamment très juteux, beaucoup plus que les Waterman M, ce qui nous donne un violet très sombre (plutôt joli).
Comme pour Ink of love, j'aime beaucoup les variations de nuances permises par l'Ahab en écriture normale (j'entends d'ici les jurons de Btr !!).
Et comme il est fastidieux de lire un texte en pointillés, voici la transcription du poème :
Il me tarde de vous dire les mots les plus profonds. Je n'ose pas. Je crains votre rire
C'est pourquoi je me moque de moi-même et fais éclater mon secret en plaisanteries.
Je fais fi de ma peine de peur que vous n'en fassiez fi vous-même.
Il me tarde de vous dire les mots les plus sincères ; je n'ose pas; j'ai peur que vous ne les croyiez pas.
Voilà pourquoi je les déguise en mensonges, disant le contraire de ce que je pense.
Je fais paraître absurde ma douleur, de peur que vous ne la traitiez d'absurde vous-même.
Il me tarde d'employer pour vous les mots les plus précieux ; mais je n'ose pas, craignant de ne pas être payé de retour.
C'est pourquoi je vous donne des noms durs et me vante de mon insensibilité.
Je vous peine, de peur que vous ne connaissiez jamais la peine.
Il me tarde d'être assis silencieusement auprès de vous ; mais je n'ose pas, de peur que mes lèvres trahissent mon coeur.
C'est pourquoi je bavarde et je jase, cachant mon coeur derrière mes paroles.
Je traite durement ma souffrance, de peur que vous ne la traitiez de même.
Il me tarde de m'éloigner de vous ; mais je n'ose pas, de peur que vous ne vous aperceviez de ma lâcheté.
C'est pourquoi je porte la tête haute et je viens vers vous d'un air indifférent.
La provocation constante de vos regards renouvelle à chaque instant ma douleur.
Merci d'avoir lu cette revue.