Vers quatre heures du matin, assis dans le lit, ne sachant pas si le sommeil reviendra ou si je ferais mieux de me lever, j'opte pour une activité intermédiaire, repose mon livre, reste au lit et prends des notes sur le papier jaune de mon carnet de la Compagnie du Kraft, notes dont le sujet sera le Kaweco Sport Brass avec lequel, justement, je les écris.
C'est décidément le parfait stylo-plume nomade, même si, en l'occurrence, le voyage ne m'a mené pour cette fois-ci que jusqu'au fond de mon lit.
Ce stylo-plume commode et efficace, petit, fermé, et grand, ouvert, suffisamment lourd pour s'affranchir des conditions d'écriture inconfortables, auquel l’usage, la robustesse, la nature de son alliage, confèrent une aura wabi-sabi qui, tout en le distinguant de tous ses semblables issus de la même fabrique, me le rend de plus en plus cher à mesure que notre compagnie s'enrichit d'expériences et d'opportunités.
C'est vrai : je l'ai déjà présenté, puis j’ai commenté son évolution, dis combien la patine qui le gagnait me satisfaisait …
Petit historique :
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Cette nouvelle publication est donc redondante, mais me semble toujours aussi valable, tout compte fait, qu'au moment où j'ai rédigé avec lui ces notes du milieu de la nuit.
D'ailleurs, il ne fait pas de l'effet qu'à moi … Récemment, ma maman, 93 ans, me voyant l'utiliser pour annoter un cahier de correspondance, a voulu vérifier si elle saurait l'utiliser et, comme il était à ce moment question de manger de la soupe, cette phrase tirée d'une chanson lui a semblée pertinente :
