Pélikan et le national socialisme

[spoon31]

Un article intéressant que je tenais à vous faire partager.
https://thepelikansperch.com/2020/05/02 ... ns-of-war/

[senzen]

Ça ne semble dire rien de nouveau, j'aurais titré "Pelikan et la seconde guerre mondiale" pour ne pas tomber dans le click bait de la part de ce site pourtant bien utile.

Dans certains groupes de gens il y a une tendance a chercher des responsabilités historiques sans faire de même dans d'autres situations contemporaines évidentes; vous n'aimez pas les méchants nazis? Je suis d'accord mais commencez par ne pas vous comporter comme un avant d'aller chercher ce que fesait pépé Beindorff à l'époque.

Pour d'autres il y a une fascination morbide, comme chercher non un stylo à piston mais celui des officiers de la wehrmacht, petits fonctionnaires au service de la mort; quand, loin après tous les morts et souffrances, nous parlons aussi du point le plus bas de l'histoire de plusieurs pays et cultures.

[spoon31]

Je suis tombé sur cet article via Pinterest sans rien chercher de particulier si ce n'est des stylos.
C'est un partage, chacun en pense ce qu'il veut.

[ArnaudM]

Un grand merci à Spoon31 de nous l'avoir fait partager cet article historiquement très intéressant. Pour ma part il était passé sous mes radars (sans vilain jeu de mots).

Les guerres sont des périodes à part ou chacun agi de façon différente, parfois même irrationnelle. Personne ne peut dire aujourd'hui ce qu'il aurait fait à l'époque et dans le contexte comme le dit une certaine chanson devenue célèbre non sans raison.

Le temps a passé amenant l'heure du pardon pour certains (sinon il faudra évoquer Mercedes-Benz, Hugo Boss, Herbert von Karajan, Krupps voire IBM... et tant d'autres !) et cela n'altère en rien mon attirance pour les Pelikan modernes.

[Hobiecat]

Merci Spoon31 pour cet article.

L'article est très modéré sur ce qu'on sait ou ne sait pas sur les liens entre la marque Pelikan et ce qu'il se passait en Allemagne : c'est plutôt bien, il est toujours délicat d'interpréter avec notre connaissance actuelle des faits qui se sont déroulés il y a 90 ans.

J'espère que les réponses à ce fil resteront modérées, sinon bien sûr, je sortirai les ciseaux de modération !

[Stylograf]

Bonjour à tous,


J'ai lu avec plaisir cet intéressant article, ce qui ne m'empêche pas d'en trouver les fondements réducteurs : en effet, quelque grande ait pu être l'influence de Herr Fritz Beindorff, son coefficient de causalité dans la nomination par le maréchal de Hindenburg de son dernier chancelier fut infiniment négligeable, comparé à celui de la peur intense d'une prise de pouvoir communiste éprouvée par les milieux conservateur, industriel et militaire de l'Allemagne d'alors.

Les véritables "influenceurs" du vieux maréchal furent son fils Oscar, le général de Schleicher, et Hugenberg, marionnette politicarde des milieux d'affaires et des Junkers terriens de l'est prussien..............


Tout le reste n'est que littérature................. écrite d'une plume bien incertaine en ses fondements......, ce qui est fort regrettable, s'agissant d'une plume Pelikan !

[Wathan]

Merci Spoon,
L'article est basé sur des citations de rapports.
Après, comme justement mentionné, c'est plutôt facile d'interpréter ex post. Cependant, il est notoire que des industriels ont poussé la montée du régime (traité de Versailles, restrictions économiques d'où la perception de cette politique comme "providentielle"..). Donc que faire de nos jours: refuser tous ces produits au vu de leur passé ?

[spoon31]

Les Pélikans anciens comme modernes font partie de mes stylos préférés, il n'y a donc rien à laisser tomber.
C'est juste un bout d'histoire et chacun interprète ce travail, tout de même intéressant, comme il l'entend.

[jddegap]

Un article intéressant que je tenais à vous faire partager.
...

Merci, je viens de prendre le temps de le lire et l’ai trouvé intéressant.
C’est amusant, l’anecdote du Pelikan 400 prototypé avant guerre, mais qui ne sortira qu’en 1950, évoque le destin de la 2cv Citroën.

[Stylograf]

Les Pélikans anciens comme modernes font partie de mes stylos préférés, il n'y a donc rien à laisser tomber.
C'est juste un bout d'histoire et chacun interprète ce travail, tout de même intéressant, comme il l'entend.

C'est bien là également ma façon de penser !

[tab]

Merci spoon pour cet article, très intéressant.

Au-delà de la valeur historique de ce qui est dit (que je n'ai pas les moyens de confirmer ou infirmer), quelques réflexions on the side que le texte m'a inspirées :

quelle marque de stylo-plume pourrait aujourd'hui prétendre à se faire entendre par un gouvernement dans une question économique ou politique ? quel patron pourrait espérer être écouté dans une question qui toucherait aux "affaires" nationales ? et surtout, quel est le président qui consulterait le pdg de ... Waterman ? Parker? Lamy? Montblanc? .... (ajoutez toutes les marques asiatiques si vous voulez ...)

parmi les nombreuses marques de stylo-plumes d'aujourd'hui, lesquelles possèdent des installations industrielles susceptibles d'être réquisitionnées par le gouvernement pour participer à l'effort de guerre, par ex. produire des munitions ? Cf Sheaffer aux US pendant la seconde guerre mondiale, ou Mabie Todd et Onoto au Royaume-Uni pendant la première ?
ex : Blackbird eyedropper Mabie Todd, fait aux USA en 1915/18 parce qu'au Royaume-Uni la production était interdite :



ô tempora, ô mores ...
et c'est, à mon avis, dans cet angle qu'il faut se poser la question ...

[Marcus-78]

Ça ne semble dire rien de nouveau, j'aurais titré "Pelikan et la seconde guerre mondiale" pour ne pas tomber dans le click bait de la part de ce site pourtant bien utile.

Dans certains groupes de gens il y a une tendance a chercher des responsabilités historiques sans faire de même dans d'autres situations contemporaines évidentes; vous n'aimez pas les méchants nazis? Je suis d'accord mais commencez par ne pas vous comporter comme un avant d'aller chercher ce que fesait pépé Beindorff à l'époque.

Pour d'autres il y a une fascination morbide, comme chercher non un stylo à piston mais celui des officiers de la wehrmacht, petits fonctionnaires au service de la mort; quand, loin après tous les morts et souffrances, nous parlons aussi du point le plus bas de l'histoire de plusieurs pays et cultures.

Si connivences et "arrangements" multiples existèrent de façon indéniable à cette époque, je ne vois en effet pas comment on pourrait mettre au pilori les industries et les employés du XXIème siècle. Aujourd'hui, que dirait-on alors des puissantes firmes IG-Farben ou Bayer qui produisirent entre autres le tristement célèbre Zyklon-B, utilisé dans les chambres à gaz ?... S'il ne faut jamais oublier ces horreurs, il faut néanmoins être tourné vers l'avenir (en faisant tout pour qu'il soit meilleur ...)

[Theodora]

Merci beaucoup, Spoon, pour ce post fort intéressant.

Merci Spoon,
L'article est basé sur des citations de rapports.
Après, comme justement mentionné, c'est plutôt facile d'interpréter ex post. Cependant, il est notoire que des industriels ont poussé la montée du régime (traité de Versailles, restrictions économiques d'où la perception de cette politique comme "providentielle"..). Donc que faire de nos jours: refuser tous ces produits au vu de leur passé ?

Pour réagir, Wathan, à ta question complexe mais fort pertinente, on peut effectivement se la poser. Si l'on ne saurait imputer aux générations suivantes les crimes de leurs aînés, leur responsabilité se trouve dans leur façon d'affronter ce passé, ce qui paraît d'autant plus faisable que les investigations et les rapports sont lancés plus de 80 ans après les faits. L'Allemagne a bien souvent fait un travail de mémoire salutaire, mais auquel certaines entreprises ont échappé un peu facilement (outre celles déjà citées, notons Krupp, Varta, BMW par exemple) au nom de la reprise économique - et pas seulement les entreprises allemandes, d'ailleurs.
Cela concerne aussi l'héritage culturel de ces industriels: les débats autour du discours de la Fondation Buhrle (voulu par le fabricant d'armes du même nom) étaient extrêmement intéressants et l'exposition de la collection à la Kunsthaus de Zurich, malgré la controverse, me semblait poser les bonnes questions.