Je vous présente ce stylo que j'ai acheté en novembre 2023. Si la présentation n'intervient que maintenant, c'est que j'ai été assez maladroit pour le casser dès le premier soir, mais ça je vous l'explique plus bas.
Je cherchais un premier vintage de qualité avec une plume flexible. Omas faisait parti des marques de référence que je regardais et, encouragé par d'excellents conseils avisés, j'ai trouvé ce modèle très sobre sur le site
TenPen de madame Letizia Iacopini. C'est un stylo en celluloïd, de taille intermédiaire avec une section assez fine, qui dispose d'une plume en or très flexible.
Les caractéristiques techniques principales :
- Marque : Omas (1948)
- Modèle : Ogiva Extra
- Type plume : Omas Fine en or 14kt (très flexible)
- Longueur fermé avec capuchon : 138,6 mm
- Longueur corps + grip (avec filetage), sans la plume : 104,5 mm
- Longueur capuchon posté sans plume : 140,2 mm
- Longueur plume visible : 20,1 mm
- Longueur corps : 87,7 mm
- Longueur grip (avec filetage), sans la plume : 17,6 mm
- Longueur capuchon : 64,6 mm
- Diamètre maxi du corps : 12,2 mm
- Diamètre min. section : 9,0 mm
- Diamètre max. section : 10,5 mm
- Poids avec convertisseur et capuchon : 25,8 g
- Poids sans capuchon : 14,9 g
- Alimentation : piston
- Fermeture : bouchon à vis
- Capacité réservoir : ???
La plume est vraiment souple et douce, tandis que l'alimentation est sans défaut. Le piston avec un embout en liège est assez retissant à la manipulation par rapport à des joints en silicone, mais on finit par prendre l'habitude. Encré avec de l'Herbin Bleu Pervenche ou Cacao du Brésil, le stylo est très agréable quel que soit le papier utilisé, du plus lisse et doux au papier dessin avec du grain, la plume est à son aise en permanence.
Comparé avec un Pilot Custom 742 FA (en haut)
Le flex, au sens de la capacité des becs à s'écarter pour faire un trait large, n'est pas réellement supérieur à un Pilot Custom 742 équipé d'une plume #10 FA. En revanche, la facilité de flexion et la douceur de l'iridium, quand ils sont soumis à la pression du scripteur, sont vraiment d'une grande onctuosité.
En comparaison, la plume Pilot semble un peu plus rétive lors de la mise en contrainte mais les becs fournissent un feedback plus présent. La différence s'atténue en utilisant un feed ébonite trois canaux qui augmente le débit d'encre et la lubrification de l'iridium. Avec de l'encre Herbin Bleu Pervenche, l'Omas fournit des ombrages un peu plus contrastés du fait d'un débit toujours supérieur mais il n'y a pas grande différence en terme de flex. Dans les deux cas, le retour au trait fin (snap back) est immédiat et permet d'écrire en flex sans se poser de question.
Les trois premières lignes ont été écrites avec l'Ogiva, les trois dernières avec un C742 FA équipé d'un feed ébonite trois canaux de chez Flexible Nib Factory.
L'avantage de l'Omas se situe réellement dans son iridium extra doux. Il offre un grand agrément en flex, quelle que soit la vitesse d'écriture. C'est un plaisir de dérouler des pleins et des déliés sur tout type de papiers tellement il est onctueux dans cet exercice. C'est vraiment un stylo qui a été conçu pour une utilisation quotidienne à une époque où écrire manuellement était une obligation.
J'ai rédigé un petit
haïku en vidéo avec l'Ogiva que vous pouvez également retrouver dans la
discussion dédiée.
Cet Omas a toutefois deux caractéristiques qui ne me conviennent pas, mais ce ne sont pas des défauts.
- La section est plutôt fine et le celluloïd est doux, or j'ai l'habitude d'utiliser un stylo légèrement plus épais et cela engendre pour moi un léger manque de tenue. Mes doigts ont tendance à se crisper sur la section au bout de trois à quatre pages A4. Cela devrait passer avec un usage régulier.
- La seconde chose qui ne me convient pas est le remplissage par piston. J'aime tester des encres différentes et je m'aperçois que tous les systèmes fermés m'agacent à ne jamais être vraiment rincés totalement. Je suis finalement un calamophile de la cartouche et du eyedropper, bien plus facile à remplir et à entretenir avec une seringue.
Acheter un vintage...
J'ai appris à mes dépends qu'il vaut mieux connaître un peu son vintage avant de l'utiliser. Le soir de sa réception, je me suis précipiter à vouloir le remplir pour tester ce fameux flex vintage. N'ayant pas vraiment pris le temps de comprendre le fonctionnement du piston, j'ai voulu remplir en vidant, ce qui manque d'efficacité ; à force de mon stupide entêtement, une des pièces à lâchée.
Cela à donc nécessité un aller/retour en Italie et
je remercie tout particulièrement madame Letizia Iacopini qui, malgré un emploi du temps un peu chargé, a fait preuve d'une belle compréhension et d'un service après-vente efficace.
