Voici une comparaison entre 3 plumes.
1. Une Bock 250 en titane, retaillé à 0.1 mm et modifiée pour plus de flexibilité par FPnibs.
2. Une Pilot Flacon retaillée à 0.1 mm par Greg Minuskin.
3. Une Waterman 2, d’un safety vestpocket », non modifiée.
Les acteurs.

La plume en titane est montée sur un conduit en plastique standard de Bock. Je l’ai montée avec le conduit, sans l’insert, dans un Conid Minimalistica. Pour l’insertion il a fallu faire attention à ce que les becs restent parfaitement alignés et se touchent. Après plusieurs tentatives (le conduit bock glisse) et vérification, à l’aide d’une loupe grossissant 10x, le résultat a été satisfaisant.
À noter que FPnibs recommande un conduit en ébonite pour ne pas avoir d’interruption du flux pour des tracés plus larges que 0,5 mm. Les becs étant censés s’ouvrir jusqu’à 1,5 mm, mais je ne vais pas jusque-là. Je fléchis la plume jusqu’à des traits d’environ 0.8-1mm, sans que le flux s’interrompe. Cette interruption du flux peut avoir comme origine en plus du conduit, du papier, de l’encre utilisés et du débit du stylo.
J’utilise cette plume au quotidien en prises de notes et autres, ce qui fait qu’à mon goût (j’aime des flux plutôt secs aux trait ultrafins) le flux avec ce conduit plastique était malgré le conduit plastique trop abondant. L’encre doit pouvoir sécher en des temps raisonnables. Pour le diminuer un peu ce flux, j’ai placé entre la plume et le conduit 2 bandes de téflon. Le premier à l’arrière du conduit avant l’évent rond sur environ un tiers de la longueur, le deuxième entre l’évent rond et le trou de serrure. Étant donné que je n’écarte pas les becs au-delà de 0.8 à 1mm, je n’ai que faire d’une plume qui dépose beaucoup d’encre.
Des exemples de tracés. Papier Clairefontaine réglure Séyès et papier recyclé carreau de 5 mm. Encre Montblanc midnight blue pour toutes les plumes, sauf pour les deux dernières images.




Que dire ?
Cette plume en titane est nerveuse, autant que la Waterman. La Pilot Falcon l’est un peu moins. Cette "titane" vaut largement une plume « vintage » « semi » flexible. Elle demande un petit peu plus de pression pour s’ouvrir que la Waterman et la Falcon, mais elle trace plus fin que les deux autres.
Par contre par rapport à des plumes en titane, que j’avais essayé chez Alain, elle ne vibre pas et me semble – dans mon souvenir- plus maîtrisable.
Le flux de cette plume en titane est parfaitement contrôlé. Sans surprise c’est la plus sèche des trois.