


Veuillez, je vous prie, bien vouloir m’excuser pour les quelques mots retranchés à cette reproduction.
Donc, ce midi, en m’emparant du Montblanc 142 qui n’avait pas écrit depuis une vingtaine de jours pour une entrée sur un carnet Yu-Sari, support actuel de mon journal, il m’a fallu en tremper l’extrémité de la plume dans le petit ramequin d'eau placé exprès à portée de main pour les vintages à l'amorçage difficile.
Et voici bien là le genre de détail qui me touche ; Rien qu’au fil de l’écriture de la date, la couleur de l’encre Pilot Blue-Black est passée par de nombreux états :

Gris saumâtre dû à l’oxydation de l’encre séchée sur l’iridium, puis réapparition du liquide restant dans le conduit.

Puis, atténuation progressive car le réservoir est vide, ce que je n’avais pas remarqué immédiatement, la fenêtre de visualisation de ce vénérable étant passablement opacifiée.
Ne voulant pas m'interrompre, j'ai plongé plus nettement cette plume dans l'eau afin de récupérer un peu d'autonomie, ce qui m'a donné un bleu-gris clair assez éloigné de la couleur réelle de cette excellente encre tout terrain.

Finalement, j'ai dû jouer de ce complexe mécanisme de piston à double échappement pour remplir le réservoir et retrouver la pleine mesure du shading qu'offre la petite plume flexible :

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