Lancé en 1996, l’Olympio est un stylo à la forme classique qui aura fait les beaux jours de la maison ST Dupont pendant plus de quinze ans. Décliné sous de multiples livrées, initialement sous le crayon de Philippe Compte (je n’ai pu trouver aucun renseignement certain sur ce point), il est proposé en trois tailles, médium, large et extralarge, voire quatre si l’on inclut le mini dont je ne connais que le stylo-portemine.
On peut y ajouter les séries limitées et Premium, ces dernières étant habillées de matières rares ou précieuses. Il devient Orpheo aux USA, ressemble beaucoup au Fidelio en série medium, en dépit de plumes radicalement différentes.
D’une élégance classique, l’Olympio est un grand stylo, plutôt lourd. L’XL entretiendra votre forme physique au même titre que la méthode Pilates !
Jugez-en : de 146 mm en XL, il descend à 142 en L et 136 en médium, posté. Sans capuchon, l'XL descend à 132mm, le L à 128 mm. 14 mm pour la section du plus gros, 12 pour le L.
Un XL laque placée pèse 58 grammes avec son convertisseur, un L en nacre représente encore 47 grammes, à comparer à la vingtaine d’un Sailor Sapporo ! La structure en laiton explique ce poids qui confère une sensation de qualité – ça, c’est subjectif !
On distingue facilement le Medium des L et XL, qui sont eux pourvus d’une section à bague. L’XL est sensiblement plus massif que le L, mais il faut un œil averti pour faire la différence si l’un n’est pas à côté de l’autre. Un capot en bout de bloc est également commun aux tailles supérieures.
quelques Olympio, dont un Ecaille de Tortue (I) :


le crocodile L et l'Alligator XL

Il existe plusieurs filetages pour la seule taille L ; aussi ne croyez pas, en achetant un roller, que vous pourrez automatiquement le transformer en stylo-plume avec un simple bloc-plume : la date du stylo semble expliquer ces variations.
La finition est irréprochable, les ajustages sont nets, le capuchon émet le clic réglementaire à chaque fermeture ! La plume est parfaitement centrée sur le Symétrie. J’ai un très joli XL laque placé violet pour lequel ce n’est pas le cas, il s’agit peut-être d’un Sub, un déclassé vendu à Faverges ? Je dois être le seul à le remarquer, c’est bien pourquoi c’est moi que ça tracasse ! Y a-t-il d’autres expériences sur cette question ?
J’ai dénombré plus de quarante versions de base dans les gammes standard, ce qui fait le double, voire le triple avec les trois tailles. Et je ne prétends pas les connaître tous ! Les sites de M. Mora et Pensinasia nous en donnent un aperçu, bien meilleur que mes photos !
http://www.pensinasia.com/new/collectio ... io_pens_22
La laque de Chine habille merveilleusement les versions L et XL, le medium doit se contenter d’une laque « moderne », - signée ST Dupont. Si le noir est fréquent, des laques Vertigo, écaille de tortue (I et II), pourpre ou violet existent. Bien sûr, les habillages plaqués or, platine, argent, pointes de diamant ou géométriques ont été livrés, ainsi qu’en argent sterling, voire or massif ! On parle de Duotone pour les versions laque et métal précieux. J’ai une faiblesse pour le Croco et le Symétrie, et je ne désespère pas de trouver un Nacre noire ou un Ebène du Mozambique. Les sections peuvent être métalliques ou laquées, de la même façon. La plume est assortie, 18 carats monocolore ou bicolore sur les L et XL, 14 carats en série M.
L’alimentation se fait par convertisseur, ou cartouche internationale. Un piston, que dis-je un levier ne seraient pas inappropriés sur un stylo de cette gamme !
Je n’ai jamais eu de problème avec l‘Olympio, en plume F, M et B. L’écriture est toujours facile et la plume, un peu raide, glisse bien. Son alimentation est régulière, mais je la nourris à l’Hiroshi-Zuku, ce qui n’est pas forcément significatif. Nul besoin d’appuyer pour couvrir les pages d’une écriture aisée.
Seul regret, le choix de la plume est limité : extrafine, fine, moyenne, large. C’est probablement suffisant pour la majorité des utilisateurs, mais Dupont pourrait offrir aux amateurs (éclairés ?) un peu plus de diversité, même si l’on peut penser que la majorité des acheteurs n’en auront cure.
Désormais très peu de modèles (deux XL) restent au catalogue, et en 2012, l’Olympio passe le témoin à l’Elysée, dont la parenté esthétique est évidente. Les capuchons sont bien différents, en revanche. Je n’ai pas comparé les corps et sections.
L’Elysée, dont la ligne est signée de Stéphane Martin, est aujourd’hui proposé en laque ST Dupont. Des finitions supérieures, en laque de Chine en particulier, sont annoncées pour avril. Destiné à la même clientèle masculine, il est d’une taille qui le situe entre le L et le XL et proposé à un prix légèrement inférieur (390 euros le plume). Il reprend l’adn Dupont : le capuchon au clic célèbre, l’agrafe mobile et les laques.
Futur collector, le bel Olympio se trouve fréquemment sur la baie entre 100 et 200 euros, pour les versions standard. Il a son rang dans toute collection qui fait une place au classicisme.
« Et là, dans cette nuit qu'aucun rayon n'étoile,
L'âme, en un repli sombre où tout semble finir,
Sent quelque chose encor palpiter sous un voile...
C'est toi qui dors dans l'ombre, ô sacré souvenir ! "
Ps : merci à Tumulus de m’avoir fait découvrir cette belle ligne !