

Le cabanon
Cachée derrière un fouillis d’arbres le long de la rocade périphérique, je n’avais jamais prêté attention à cette parcelle triangulaire dont le petit côté longe le chemin de fer, juste avant le pont.

Une chaîne dérisoire interdit l’accès à ce qui pourrait sembler être un dépotoir.
C’est en fait ce qui fut sans doute le lieu de joyeuses assemblées familiales et amicales.
Passé la cuisine en plein air dont les vestiges indiquent qu’elle fut confortable et accueillante, puis le cabanon dont le système de gouttière et de récupération d’eau élaboré témoignent de l’ingéniosité du maître des lieux, on rejoint l’extrême pointe du terrain d’où l’on domine la voie ferrée, qui passe là depuis 150 ans et où le portique des balançoires est resté figé dans le souvenir d’enfants qui, aujourd’hui, sont vraisemblablement retraités.

Ces lieux abandonnés n'ont pas mérité ce sort, c’est sans doute le sentiment du chat noir qui les veille depuis la soupente de la cabane.
Inspiré de mes déambulations, ce court texte m'a occupé un momment ; J'en ai laborieusement rédigé le premier jet en terrasse de café, en regardant mes photos, au Kaweco Brass sur le bloc note de la Compagnie du Kraft.

Carnet Tsubame
Montblanc 149 platiné
KWZ IG Blue-Black

J’ai expérimenté l’impression des photos sur le papier cristal d’une enveloppe avec laquelle La Poste envoie les timbres.