D'une part, je me suis pris d'intérêt pour les plumes il n'y a que quelques années, donc bien après "l'ère du stylo-plume" et "l'ère de la qualité".
De l'autre, à l'instar de Jddegap, je vis loin des métropoles, et les boutiques spécialisées déjà rares dans les grandes villes avoisinantes, sont tout simplement inexistantes là où j'habite.
Cela s'applique d'ailleurs à tout un tas d'autres choses.
J'achète donc toujours sans avoir essayé. Exclusivement sur Internet, si possible auprès des boutiques françaises, mais bien souvent auprès des étrangères qui sont à la pointe des nouveautés et qui ont suivi la nouvelle vague.
Heureusement d'ailleurs qu'il y a internet pour le gens comme nous.
Par mes contrées j'ai plus de probabilités de trouver une oie ou un faisan de Colchide dans la pampa et lui voler une plume pour m'en faire un calame, que d'acheter un Pilot Custom à la boutique au coin de la rue.
Je me renseigne via les revues en ligne.
Pour ce qui est de la prise en main des divers modèles, je suis très accommodant et je m'adapte à la plupart des stylos.
Pour les plumes, j'accepte d'entrée de jeu l'éventualité que la plume me déplaise, dans 50% des cas, des modifications sont à apporter. C'est la loterie.
Comme Jddegap et Mouwhee. Je ne suis pas trop attiré par les réunions calamophiles c'est pour ça que je n'ai pas non plus participé au dernier SDD.
Par contre je me hasarderais peut-être à aller dans un grand salon international où je pourrais me fondre dans la foule et visiter les stands en mode incognito. Mais entre les restrictions covid, le prix de l'essence et mon éloignement de tout, les probabilités sont minces.
Une exception :
je me suis rendu une fois dans une célèbre librairie-papeterie d'Aix-en-Provence, qui a quelques modèles en vitrine. J'ai demandé une fois à essayer un modèle (en l'occurrence un GvFC). La gentille jeune femme, vraisemblablement une stagiaire m'a dit qu'elle ne s'occupait pas de cette partie et qu'elle n'avait pas les clés de la vitrine, et est allée demander à sa collègue, plus ancienne, de venir me l'ouvrir.
Cette dernière, moins obligeante, est venue d'un air pressé et passablement agacé : "C'est lequel que vous voulez voir?" . J'ai désigné le modèle et l'a sorti de derrière la vitrine. Je l'ai pris, décapuchonné rapidement regardé.
La dame était là, je sentais son regard impatient. "Vous ne l'avez qu'en plume Medium ?". "Oui, Monsieur. Ce modèle là, Medium."
J'ai coupé court, je l'ai remerciée et ai dit que ça irait.

J'aurais bien aimé connaitre l'époque où le plume était encore populaire, pouvoir me rendre sur place, rencontrer de vrais spécialistes passionnés, avoir du choix, et un beau panel de produits de qualité.
Et encore que, comme l'ont évoqué Mouhwee et Mirifix78, j'aurais du mal à gérer le fait de vouloir essayer plein de modèles et me sentir obligé d'acheter...