Voici donc, la version Low cost, le P51 Teal (plume acier).
Ce New P51 avait fait couler beaucoup d’encre et ce même avant sa sortie. Ce n’est pas une mince affaire de succéder au mythique et emblématique P51. Le maréchal Montgomery signa avec ce stylo le traité de reddition de l’Allemagne , le 8 mai 1945 à Berlin, tout un symbole.
Début des années 2000, Parker avait lancé un P100, un P51 moderne, plus luxueux, plus imposant mais il a été boudé par les supporters de la marque et fut un échec commercial (comme Parker en a connu par le passé).
Avec ce new P51, Parker revient vers une production plus proche de l’original, sorti en 2020, avec un peu de recul, on peut dire qu’il s’engage sur la même voie de garage que le P100. Pour preuve, les nombreux sites marchands l’ayant soldé pour ensuite le sortir de leur offre.
Pourquoi, alors que le Duofold est une valeur sûre du catalogue Parker ? Plume capotée plus à la mode ? L'original encore trop présent en occasion ?
Son allure générale nous indique sans équivoque que c’est bien un descendant de P51 à quelques petits détails. Je ne vais pas me lancer dans un comparatif détaillé « P51 vs New P51 », la toile regorge de revues à ce sujet.
En ôtant le capuchon, on constate qu’il est de type vissant, c’est bien sauf que …Le pas de vis est en acier et celui du corps en résine. Les marques utilisent souvent cette combinaison acier/résine mais la plupart du temps pour la section/corps qui est nettement moins souvent mise à contribution. J’ai, donc, quelques doutes sur la longévité pour une utilisation régulière du stylo.
En regardant la plume de profil, on constate qu’elle ne « colle » pas à la section. Ce n’est qu’un détail esthétique qui n’influence pas le bon fonctionnement du stylo. Mais cela veut dire que ce P51 n’est pas équipé d’une plume conçue pour lui mais probablement empruntée au Jotter, un stylo à 11euros ! Toujours sur le visuel, on aurait pu espérer une bague de section plus discrète. Avantage des modernes, l’approvisionnement en encre. La cartouche ou le convertisseur est bien plus pratique que les systèmes à sac.Le stylo est vendu avec deux cartouches « longues » une noire et une bleue mais sans convertisseur.
Je percute une cartouche, agréable surprise, l’encre arrive pratiquement instantanément au bout de la plume. La suite est moins réjouissante, une glisse moyenne, un débit constant mais faiblard et bien sûr pas de souplesse. Je n’ai constaté aucun raté ni au démarrage, ni au cours de l’essai.Bref une plume bien banale !
Après ce premier galop d’essai peu convainquant, je nettoie le stylo et l’encre avec de l’Asa Gao. Il y a un mieux, le débit est un peu plus important d’où une sensation de glisse meilleure.Mais on est encore loin du TWSBI 580 et du Namisu Horizon également encrés au moment du test (deux stylos en-dessous de la barre des 100€).
Nous arrivons donc à la question qui fâche : Ce New P51 vaut-il les 98€ (prix officiel) ?Poser la question, c’est y répondre. Pour ma part, sans les 50% de réduction proposés sur ce modèle TEAL, il serait resté propriété de Jeff Bezos !
Et au vu de la qualité de la plume, cette réduction est un minimum.
Les inconditionnels de la marque l’achèteront certainement pour compléter leur collection, les fanatiques de l’original le banniront à tout jamais.
Les autres selon qui vous aimez les plumes capotées … etc, etc.
Et puis, il y a la curiosité qui n’est pas toujours un vilain défaut.
Bon allez, les images.
Estampillé "FRANCE" suivi de la datation (pas simple pour un non-expert).
plume capotée mais pas trop (avec l'original)
Avec la plume du Jotter
Avec la plume du P100
Le club "Parker Capotés"
Plus rien à voir, on range.
