Ouh là là... Je sens que la réponse va être longue...
Sauf quand j'ai vraiment besoin de place, j'utilise de moins en moins le format A4:
- pour du courrier, mais cela devient rare à notre époque
- pour du dessin ou du gribouillage technique: bricolage, menuiserie… dans ce cas d'ailleurs, le porte-mine et les outils de dessin se disputent la vedette au stylo plume, sauf pour prendre des notes textuelles autour du dessin. Je passe parfois (et encore plus rarement) au format A3... mais sur une planche à dessin
Mon format de prédilection reste vraiment le format A5: facilement transportable, facilement logeable sur un bureau encombré de claviers, souris, stylos, sans être étriqué. Je réserve le format A6 à des listes de tâches, de courses, etc. Impossible de faire des phrases construites sur du A6 quand on n'est pas doté d'une écriture "pattes de mouche".
Côté support, ma préférence va à la combinaison feuilles volantes + classeurs de type "organiseurs". Cela me donne la flexibilité maximale pour conserver, classer, mettre immédiatement ou plus tard à la poubelle toutes ces feuilles à la pérennité variable. J'ai récupéré/ accumulé au moins 6 classeurs de ce type pour différents thèmes. En complément, des porte-blocs avec une pince à ressort me permettent de rassembler et balader les feuilles volantes vierges (sur mon bureau, sur mon établi, et partout ailleurs...). J'ai eu ma période "cahiers brouillon maison" confectionnés avec une relieuse à boudin, mais l'absence de reclassement possible (sauf en repassant sur la relieuse) me gêne beaucoup. Ce n'est pratique que pour arracher les pages.
Astuce pour écrire directement dans un classeur (et même un carnet) sans être gêné par l'écart de hauteur entre le poignet à altitude zéro et le papier à altitude +4cm, et sans retirer la feuille: un repose-poignet pour clavier/souris devant le classeur.
Pour le carroyage, je n'ai pas besoin de lignes pour écrire à peu près droit, j'aime bien les pages toutes blanches, et les quadrillages en toutes sortes me donnent des boutons car ils ne servent qu'à perturber la page. Seuls les quadrillages "dots" trouvent grâce à mes yeux, parce qu'ils se font oublier.
Côté papier, je ne suis vraiment pas fréquentable, car je récupère à peu près tout ce qui me tombe sous la main: les feuilles imprimées sur un seul côté, et même le papier des enveloppes. J'écris donc à 99% sur ce genre de support. Deux grosses vieilles perforatrices de bureau dont les poinçons sont astucieusement positionnés me permettent d'adapter n'importe quelle feuille à n'importe lequel de mes classeurs.
La compatibilité de tout ça avec le stylo-plume est bien sûr variable, mais finalement pas catastrophique: je ne fais pas de calligraphie! Et quand ça passe moins bien, c'est souvent un peu imputable au stylo. J'avais un stylo MontBlanc qui faisait parfois des caprices sur certains papiers: "Non, mais: c'est qui ce mec qui fait écrire un MontBlanc sur des papiers de récup ???". Au début, je changeais de stylo. Depuis quelques mois, je l'ai mis au régime Iroshizuku, et il ne fait plus aucun caprice sur aucun papier. Le pire du pire ne fut même pas un papier de récup, mais une dizaine de pages de formulaires recto-verso qu'une grande banque française m'avait demandé de compléter. La Bérésina ! ça bavait partout, au recto comme au verso! J'ai continué avec ma plume et tant pis pour eux ! Ils ne peuvent sans doute payer que des bics à leur personnel...
J'ai quelques blocs qualitatifs (Clairefontaine/ Rhodia/ Oxford) à carroyage (dots !), mais comme c'est trop beau pour la majorité de ce que j'écris, je leur préfère tellement ma montagne de papiers de récupération que je ne me sert que très très peu de ces beaux papiers. Pour ma rare correspondance en A4, je me sers dans le bac de mon imprimante.
