
Chaque année, l’été est synonyme avec la sortie de la nouvelle série Writers Edition/Ecrivains et 2021 ne déroge pas à la règle. Cette année, Montblanc a décidé de rendre hommage à l’écrivain britannique Sir Arthur Conan Doyle.
Même si je l’ai reçu un peu plus tôt que le Victor Hugo l’année dernière, l’édition limitée se fait toujours un peu désirer. Les raisons se cachent-elles encore derrière la pandémie et le COVID-19 ? Difficile à dire, mais de nombreux articles sont toujours difficiles à trouver ou toujours en très faible quantité.
Introduction
Arthur Conan Doyle, mondialement connu pour les enquêtes de son personnage Sherlock Holmes, a également écrit des livres de science-fiction, des romans historiques, mais également des pièces de théâtre et de la poésie. Né en 1859 à Edimbourg et décédé en 1930 à Crowborough, il est également médecin de profession, en plus d’être écrivain. Parmi ses romans fantastiques, on peut citer Le Monde perdu dont Monblanc se sert pour les gravures de la plume de l’édition spéciale ou le recueil de nouvelles The Captain of the Polestar dont Montblanc s’est inspiré pour créer le design de l’édition LE 8.
Arthur Conan Doyle était également très intéressé par tout ce qui touchait au spiritualisme, la vie après la mort et la communication avec l’au-delà (qu’il traite dans divers ouvrages) et on retrouvera ses thèmes dans les différentes éditions des stylos de Montblanc.


Special Edition (Copyright Montblanc)

Artisan Edition LE 97 (Copyright Montblanc)

Artisan Edition LE 8 (Copyright Montblanc)
Assez perdu de temps, il est maintenant temps de s’intéresser à l’objet de ce test, à savoir le stylo-plume Sir Arthur Conan Doyle dans sa version limitée et numérotée à 1902 exemplaires.
Coffret et son contenu
Les stylos de la série Écrivains/Writers Edition sont vendus dans un coffret en forme de livre, et c’est toujours le cas en 2021, même si j’ai l’impression que la qualité a été revue un peu à la baisse pour les matériaux utilisés pour le coffret-livre. Comme c’est le cas depuis plusieurs années, Montblanc propose une version limitée à plus faible tirage (y compris des versions Artisan à très faible tirage, 97 et 8 exemplaires). Le coffret-livre de cette version 1902 est rangée dans une boîte en carton qui accueille également un encart renfermant un fac-similé d’une carte postale envoyée par Conan Doyle à son fils.
Sur la boîte en carton, on retrouve le nom du stylo ainsi que des illustrations de l’univers de Sherlock Holmes avec une loupe, un portrait de profil du détective ainsi qu’un motif tartan en référence au manteau du détective. L’encart et la reliure du coffret imite le cuir tandis que le coffret est toilé de couleur beige.
Voici deux premières photos pour illustrer le coffret et son contenu :


Maintenant d’autres photos de l’encart et du fac-similé de la carte postale :


Ainsi qu’une du livre renfermant le stylo :

Lorsque nous ouvrons le livre, nous avons sur la partie gauche un petit rangement avec le livret explicatif sur le stylo avec le certificat de garantie et la notice habituelle sur la manière d’entretenir le stylo et comment contacter Montblanc en cas de problème. Sur la partie droite, il y a un petit « matelas » avec le nom de l’écrivain inscrit dessus, pour protéger le stylo et garder le mystère avec de pouvoir découvrir l’objet de tous les désirs... Une fois soulevé, nous pouvons découvrir le stylo scellé dans un emballage plastique (déjà enlevé sur les photos).


Découverte du stylo
Même si l’emballage est toujours de qualité chez Montblanc, le plus intéressant reste heureusement le stylo. Place à sa présentation qui sera suivie de photos.
Le corps et le capuchon métalliques sont recouverts de laque de couleur marron qui renvoie à la fameuse pipe du célèbre détective Sherlock Holmes. On trouve une autre référence à la pipe au niveau du cône activant le piston, qui est en bois (précieux selon l’équipe marketing de la marque, mais je n’ai pas trouvé l’espèce de bois utilisée par Montblanc).
Le capuchon et le corps de cette édition sont décorés d'un motif tartan en référence au manteau du détective et de parties d'une carte historique de Londres de l’époque. On y retrouve le nom de Baker Street (domicile de Sherlock Holmes dans les aventures de Conan Doyle) ainsi que celui de Victoria Street où Conan Doyle ouvrit sa librairie (The Psychic Bookshop) consacrée au spiritisme, en février 1925. L’agrafe est inspirée de la loupe utilisée par Sherlock Holmes pour mener ses enquêtes. Derrière l’agrafe se trouve une silhouette de chien en pigments photoluminescents, en référence à la célèbre histoire Le Chien des Baskerville.

(Copyright Montblanc)
L’anneau du capuchon présente la signature d’Arthur Conan Doyle, ainsi que le logo de la première enquête du détective, Une étude en rouge. Le capuchon de cette édition est surmonté de l’emblème Montblanc en nacre, couronné de bois précieux. Si l’on dévisse le capuchon, nous pouvons enfin découvrir la section métallique du stylo et la plume en or 18 K sur laquelle sont gravés un portrait d’Arthur Conan Doyle et une loupe, en référence à son célèbre personnage.
Voici les premières photos du stylo dans son ensemble :


Et un zoom sur les différentes parties du stylo :



















Le stylo en chiffres
- Poids total (encré) : 64 g
- Poids sans le capuchon (encré) : 35,4 g
- Poids du capuchon : 28,6 g
- Longueur totale : 145 mm
- Longueur sans le capuchon : 128 mm
- Longueur du capuchon : 65 mm
- Longueur de la section : 24 mm
- Longueur de la plume : 23 mm
- Largeur du capuchon (avec le clip) : 20 mm
- Largeur du corps (max) : 12 mm
- Largeur de la section : 10 mm
Comme chaque stylo de la marque, et encore plus pour les versions limitées, Montblanc justifie le design de ses stylos avec des symboliques liées aux personnes mises en valeurs (que ce soit pour les séries Écrivains/Writers Editions que Grands Personnages/Great Characters) dans les éditions. Le nom du stylo ne fait pas de mystère sur ce qui a inspiré Montblanc pour réaliser ce stylo, les aventures de _Sherlock Holmes_. Néanmoins, en y regardant de plus près, on retrouve aussi plusieurs références à la vie d’Arthur Conan Doyle.
- Le clip à une forme de loupe pour rappeler celle qu’utilise Sherlock Holmes durant ses enquêtes
- Au-dessus du clip, sur l’anneau du capuchon, on retrouve un cercle rouge qui symbolise l’ophtalmoscope utilisé par Conan Doyle lorsqu’il exerçait la profession d’ophtalmologue
- Sous le verre de la loupe, on trouve une silhouette de chien en pigments photoluminescents, en référence à la célèbre histoire _Le Chien des Baskerville_
- Sur l’anneau en bas du capuchon, on retrouve le motif de la plante grimpante qui est présent sur la page du titre du roman _Une étude en rouge_ ainsi que la signature d’Arthur Conan Doyle de gravée et les mots _February 1925_ qui correspond à l’ouverture de la librairie _The Psychic Bookshop_ par l’écrivain
- Le corps et le capuchon du stylo sont recouverts de laque marron avec un motif tartan et embellis par des grilles métalliques en référence au manteau du détective et au quadrillage du plan de Londres de l’époque
- Sur le plan gravé au laser, on retrouve le nom de Baker Street (domicile de Sherlock Holmes dans les aventures de Conan Doyle) sur le capuchon et celui de Victoria Street, où Conan Doyle ouvrit sa librairie
- Le cône en bois qui active le piston rappelle le bois de la pipe que fume Sherlock Holmes
- Le nombre d’exemplaires limité à 1902 fait référence à la sortie de la première édition du roman _Le Chien des Baskerville_
- Les gravures sur la plume en or 18 K du stylo représentent le portrait d’Arthur Conan Doyle et une loupe, toujours en référence au célèbre détective
J’apprécie aussi bien l’édition spéciale que celle limitée à 1902 exemplaires (et aussi beaucoup celle à 97 exemplaires, mais le prix n’entre pas dans mon budget) mais comme je suis fan de Sherlock Holmes et de ses romans, c’est la raison pour laquelle je me suis portée sur l’édition limitée avec la loupe sur la plume et toutes les autres références aux personnages. Même si j’aime bien le design du stylo, je trouve que Montblanc a fait beaucoup de travail pour différencier l’édition spéciale que l’édition limitée, où tout du moins les différences sont beaucoup moins visibles par rapport au Kipling, ou bien au Victor Hugo par exemple.
Comme pour mon Victor Hugo, il a fallu que je me montre patient avant de pouvoir avoir le stylo dans les mains. Même si Les Must de Lipajou a reçu l’édition spéciale début juillet, il a fallu attendre le 20 août pour qu’arrive cette édition limitée (un petit peu plus tôt que l’année dernière, où j’avais pu mettre la main sur mon stylo le 6 septembre).
Ce qui me plaît beaucoup sur cette édition, ce sont les parties en bois (sur le cône et sur le dessus du capuchon) qui sont toujours classes en général sur un stylo et l’emblème Montblanc en nacre matte de très belle taille. Avec cette couleur marron et pas trop d’éléments ostentatoires, ce stylo peut passer un peu plus partout que d’autres, comme l’édition limitée du Victor Hugo ou du Kipling par exemple. Il y a juste la loupe qui fait office de clip qui ressort un peu plus que le reste.
Avec un poids d’un peu plus de 35 g sans le capuchon, le stylo n’est pas des plus légers en comparaison à un stylo en résine par exemple. Cependant, il est loin d’être le plus des éditions limitées Montblanc et il présente une prise en main agréable et facile, pour autant qu’on accepte les sections métalliques qui sont presque toujours présentes sur les séries autres que les classiques Meisterstück. Les doigts restent bien en place et ne glissent pas lors des séances d’écriture. Pour conclure la prise en main, c’est un stylo que j’apprécie, classe et qui confirme encore un peu plus mon attirance pour les versions plus limitées de la série Écrivains/Writers Edition.
Tests d’écriture
Maintenant que tout a été dit sur ce stylo (enfin beaucoup j’espère), place à l’encrage et à quelques tests d’écriture avec pour l’illustrer.
Comme depuis longtemps, une nouvelle série de stylos est l’occasion pour Montblanc pour sortir une encre en édition limitée associée. Mon revendeur m’offrant à chaque fois le flacon d’encre qui va avec, cela me permet de pouvoir tester l’association du stylo et de l’encre imaginée par Montblanc. La majorité du temps, le résultat est réussi (la seule encre manquée et totalement inutile est celle de Walt Disney avec son jaune totalement illisible). Petit problème (ou gros, c'est selon), l’encre Scarlet red semble en tout point identique à la _Rebel red_ de la série James Dean selon les analyses de certains et plus tard la confirmation de Montblanc. Certains trouvent que la _Scarler red_ offre un peu plus d’ombrage et de nuances que la James Dean, mais les différences sont plus que minimes. L’encre est vendue dans l’emballage habituel pour les encres limitées de Montblanc, avec la boîte en carton, illustrée un peu différemment avec un style vintage de publicité, je trouve.
Voici quelques photos de l’encre et du remplissage :





Maintenant que le stylo est chargé et prêt à écrire, place à quelques pages d’écriture avec sa plume M.




La première page a été écrite sur du papier Tomoe River 68 g/m² crème/ivoire comme les précédents tests depuis quelque temps ; tandis que les citations sur les photos suivantes ont été écrites sur un carnet Montblanc (le StarWalker Cosmos) et son papier « Premium » selon les mots de Montblanc, blanc et ligné avec un grammage de 85 g/m².
La plume écrit très bien, avec un débit constant et sans raté avec cette encre. Comme les plumes #6 de Montblanc en général, la plume est assez ferme et raide, mais avec un feedback agréable sur le papier, sans gratter. En conclusion, un stylo très réussi selon moi et que j’aime beaucoup que j’ai eu l’occasion d’utiliser un peu plus que lors de l’écriture de mes autres essais, vu mon retard à l’écriture