Voici aujourd'hui, du même Moulin, le vergé ondulé 115 gr/m², toujours 100% cellulose.

Sur notre forum, un post de jpeg en date du 5 juin 2014 présentait une référence différente du même type de papier. J'y reconnais mes propres sensations et impressions dans son compte-rendu d'utilisation de stylos-plume.
Donc, ce papier aux vergeures floues est aussi qualifié, sur l'étiquette d'envoi de la papeterie Gustav Neuser, le distributeur, de ”sauvage”, dans un abominable mélange de trois langues :
« Zerkall papier vergé wild côtelé – gesamtparent Briefpaper weiß » .
Le site www.papier-karten.de précise que les marques d’eau en vaguelettes sont produites par la manière de recueillir manuellement la pâte à papier en surface d'une grande cuve au moyen d'un tamis rond. Je ne suis vraiment pas certain d'en comprendre la gestuelle . Il faudrait une vidéo !
Je reproduis ci-après cette description :
… dieses Papier unter Einsatz von viel Handarbeit in einer kleinen Fabrik in der Eiffel hergestellt.
… ce papier est fabriqué avec beaucoup de travail manuel dans une petite usine de la Eiffel
Dieses echte Büttenpapier wird mit einem Rundsieb direkt aus der Bütte geschöpft, einer traditionellen und dem Vorgang des Handschöpfens angeglichenen Fertigungsweise.
Das Papier ist holzfrei mit Hadernanteil (Baumwolle), deren Verarbeitung überwiegend in Handarbeit erfolgt. Es ist säurefrei, neutral geleimt, alkalisch gepuffert mit Calciumcarbonat und enthält keine optischen Aufheller.
Ce véritable papier fait main est écopé directement de la cuve avec un tamis rond, une méthode de production traditionnelle adaptée au processus de ramassage manuel.
Le papier est sans bois avec une proportion de chiffon (coton), qui est principalement traité à la main. Il est sans acide, de taille neutre, tamponné alcalin avec du carbonate de calcium et ne contient aucun azurant optique.
Die Wilde Rippung entsteht durch das Sieb beim Papierschöpfen selbst! Bei der klassischen Rippung sind die feinen Drähte parallel angeordnet, bei der Wilden Rippung allerdings in feinen geschwungenen Linien. Diese sind unregelmäßig, und daher besonders aufwendig gearbeitet! Die historischen Siebe und Maschinen stammen aus dem Jahr 1920.
Les nervures sauvages sont créées par le tamis lors du ramassage du papier lui-même ! Avec les nervures classiques, les fils fins sont disposés en parallèle, avec les nervures sauvages, cependant, en fines lignes courbes. Celles-ci sont irrégulières et donc particulièrement laborieuses! Les tamis et machines historiques datent de 1920.
ECHTER BÜTTENRAND: Entsteht durch Faserstoffverdünnung und verläuft immer faserig, dadurch gelten die Formatangaben nur als ungefähre Maße. (unregelmäßige Ränder mit scharfem Grat sind keine echten Büttenränder !)
REAL BÜTTENRAND: est créé en amincissant la fibre et est toujours fibreux, les détails du format ne sont donc que des dimensions approximatives. (les bords irréguliers avec une bavure tranchante ne sont pas de vrais bords faits à la main !)
Ideal für die Verwendung von Schreib-Federn (Stahl-Feder oder Kiel), Füllern oder Kalligraphie!
Idéal pour l'utilisation de plumes d'écriture (plumes ou quille en acier), de stylos plume ou de calligraphie!
(Traduction assurée par Google translate)
Voici, en tout cas, ce que cela donne par transparence :

Forcément, impossible de rajouter les fils d’un filigrane avec cette méthode ; Il serait déformé.


Le toucher de la feuille de papier est encore plus voluptueux qu’avec le 95 gr, extrêmement soyeux, sans la pulvérulence perçue sous les doigts avec certains papiers vergés. Lorsqu’on le secoue, il renvoie un son grave, sans rien de cassant. D’ailleurs, aucun pli n’apparaît suite à ce traitement.

Si le jeux des ondulations de la marque d'eau se distingue parfaitement lorsque la feuille est posée sur l’écritoire, la plume, elle, qu’elle soit ronde ou italique, ne rencontre pas d'obstacle, aucun frein, ni non plus de glisse intempestive.
Donc, par rapport au papier 95 gr/m² aux vergeures régulières avec filigrane (option gratuite), je retrouve les mêmes qualités et sensations à l'écriture : aucun feathering ni autres gros mots du même acabit, (Voir Glossaire), c'est parfait, y compris avec les stylos plumes à très fort débit.
Je ne parviens presque pas à distinguer le recto du verso.

Sur un scan vu à l'écran, le papier moderne semble supérieur, mais dans la vraie vie ...
Notez, en tout cas, la qualité du shading et de la colorimétrie sur un papier sans aucun couchage minéral :

Esthétiquement, concernant l’aspect « sauvage » des vergeures, je ne sais trop quoi en penser par rapport à celles plus disciplinées de la version 95 gr/m² qui ne faisaient déjà pas trop industrielles, loin de là. Ça donne encore plus le cachet de la production artisanale. J’aime bien les deux, à utiliser selon l’inspiration du scripteur et la nature du courrier.