Voici donc le modèle dans sa livrée "Urban Green", en japonais dans le texte.

On a déjà vu ce stylo par ici : d'abord chez Catsupilami en graphite smoke, puis chez Christof en Prsim Crystal et enfin chez Misko en Gran Red. Qui se dévoue pour le Abyss Blue, afin qu'on ait un grand chelem sur le forum ?

Voici donc le beau bébé, a.k.a. bâton de


L'agrafe a une forme de navette spatiale...

...mais elle joue très bien son rôle, d'autant qu'elle est immobilisée par ses deux ergots latéraux et le gros ergot sur le dessus. On peut l'enlever mais bien sûr ces ergots restent en place. Pas besoin de roll-stopper, faire tomber son Curidas relève de l'exploit.

La plume inox sort suffisamment du stylo pour bien se dégager. C'est une M, et sa taille lui donne un petit côté stub (plus large en écriture verticale et plus fine en écriture horizontale)

Le conduit est bien caché sous la plume, mais tient parfaitement son rôle.

Le poussoir est bien en place. Il dépasse de 32 mm, on ne risque pas de le rater.


Il vaut mieux avoir un grand pouce, car ce poussoir rentre quasiment intégralement.


Pour sortir le bloc plume, on a une baïonnette, dont l'ergot est en plastique dans une rainure métallique. Comme l'avait suggéré Misko, ceux qui ont manœuvré les anciennes ampoules seront vite en terrain de connaissance. Pour les autres, on pousse, on tourne, puis on tire !


Le bloc plume sorti, on voit une nouvelle baïonnette sur la protection métallique, ici avec une cartouche. L'avantage est qu'il suffira de changer cette protection si l'ergot en plastique venait à casser.

Côté plume, on voit que le bloc-plume a une longue section (et donc un long conduit), qui doivent aussi servir de réserve pour la plume. Le petit renflement juste avant la plume a aussi une utilité qui sera détaillée plus bas.

En position trappe fermée, on voit un petit ressort comprimé au niveau de l'agrafe :

En position ouverte, une pièce en plastique gris avance dans le corps, poussée contre le bloc plume (grâce au petit renflement dont on a parlé plus haut) par le petit ressort qui plaque la pièce en plastique bien à fond contre le bloc-plume, puis bien à fond contre la partie conique du corps quand la plume sort. A l'extrémité de ce bloc en plastique gris se trouve aussi la trappe, qui avance.

A noter que le principe ci-dessus crée un petit point dur quand on sort ou rentre le bloc-plume. Outre la baïonnette vue plus haut, il faut que le renflement de la section s'insère dans la pièce en plastique gris et ça force un peu.
La trappe s'ouvre !

La trappe s'ouvre en fait grâce à un petit levier qui se met dans une rainure du corps et est protégée par les deux ergots sous le stylos. C'est fonctionnel, à défaut d'être esthétique.



Y-a-t 'il du flex ? Non pas vraiment, la plume a juste un peu de souplesse.

De profil, on voit un peu de courbure, mais le conduit vient vite toucher le papier.

En vue éclatée, on voit le monstrueux ressort qu'il faut écraser pour sortir la plume (un peu aidé au début par le petit ressort vu plus haut).

Un modèle qui a plutôt une bonne allure !

Vous connaissez mon penchant, il fallait que je les mette cote-à-cote !

Fermés, il y en a un qui dépasse franchement !

Ouverts, la différence n'est plus si flagrante, hormis le petit millimètre de diamètre en plus du Curidas.

La conclusion maintenant ? Le Curidas est un très bon modèle, qui a d'excellentes qualité d'écriture, et il est bien construit. Le vieillissement sera peut-être compliqué, mais tout se change, donc la pérennité du modèle est assurée. C'est un stylo agréable, et je ne lui ai pas trouvé de défaut rédhibitoire. Le seul petit point d'attention que j'ai vu est qu'il vaut mieux retenir le poussoir quand on rentre la plume, sinon celle-ci se couvre un peu d'encre avec la puissance du ressort, mais rien de grave. Autour de 80€, ce Curidas est un sérieux concurrent dans la gamme des "moins de 100€" pour peu qu'on apprécie son design. Et c'est indéniablement un stylo attachant, qu'on a plaisir à utiliser.
PS : je vous rassure, je garde quand même mes Capless, hein !
