En effet les délais d’attente s’accroissent rapidement et les stocks et produits proposés à la vente par Montblanc sur sa boutique en ligne rapetissent à vue d'œil, tout cela vraisemblablement à cause du COVID-19 et d’une capacité de production de l’ordre de 25% actuellement.
Introduction
Je ne vais pas refaire la biographie de Victor Hugo, cet écrivain étant assez connu dans le monde et encore plus pour les francophones. Célèbre poète, romancier et dramaturge, on peut citer quelques romans parmi lesquels on trouve Les Misérables, Les Travailleurs de la mer, Quatrevingt-treize, Le Dernier Jour d’un condamné, ou bien Notre-Dame de Paris, mais également de nombreux recueils de poésies comme Les Contemplations ou bien Les Châtiments. L’œuvre de Victor Hugo ne s’arrête pas là car il a également exercé son talent dans le dessin, la musique ou bien la photographie.
Même si nous reviendrons plus en détails dans une prochaine section de ce test, pour cette édition, Montblanc a décidé de rendre principalement hommage au roman Notre-Dame de Paris et aux Misérables.
Assez perdu de temps, il est maintenant temps de s’intéresser à l’objet de ce test, à savoir le stylo-plume Victor Hugo dans sa version limitée et numérotée à 1831 exemplaires.
Coffret et son contenu
Les stylos de la série Écrivains/Writers Edition sont vendus dans un coffret en forme de livre, et 2020 ne déroge pas à la règle. Pour la sixième année consécutive, Montblanc propose une version limitée à plus faible tirage (et pour la deuxième année, des versions Artisan à très faible tirage, 83 et 8 exemplaires). Le coffret-livre de cette version 1831 est rangée dans une boîte en carton qui accueille également un encart renfermant un fac-similé d’un extrait du manuscrit original du roman Notre-Dame de Paris.
Sur le boîte en carton, on retrouve le nom d'y stylo ainsi que des illustrations du style gothique de la cathédrale ainsi que de la célèbre rosace, siégeant au-dessus de la porte principale de la cathédrale. L’encart et la reliure du coffret imite le cuir (je ne pense pas que ce soit du cuir, ou alors de vraiment basse qualité avec la mention "Box made in China") tandis que le coffret est toilé de couleur rouge.
Voici deux premières photos pour illustrer le coffret et son contenu :


Maintenant d’autres photos de l’encart et du fac-similé du manuscrit de Notre-Dame de Paris :




Ainsi qu’une du livre renfermant le stylo :

Lorsque nous ouvrons le livre, nous avons sur la partie gauche un petit rangement avec le livret explicatif sur le stylo avec le certificat de garantie et la notice habituelle sur la manière d’entretenir le stylo et comment contacter Montblanc en cas de problème. Sur la partie droite, il y a un petit « matelas » avec le nom de l’écrivain inscrit dessus, pour protéger le stylo et garder le mystère avec de pouvoir découvrir l’objet de tous les désirs... Une fois soulevé, nous pouvons découvrir le stylo scellé dans un emballage plastique (déjà enlevé sur les photos).

Découverte du stylo
Même si l’emballage est toujours de qualité chez Montblanc, le plus intéressant reste heureusement le stylo. Place à sa présentation qui sera suivie de photos.
Le corps et le capuchon, en métal recouvert de platine, sont décorés d’arcs gothiques en relief, d’éléments laqués rouges ainsi que la célèbre rosace de la cathédrale Notre-Dame de Paris sur le capuchon. Le clip, également en métal recouvert de platine, rappelle la forme d’un battant de cloche. Le cône du piston se termine par un anneau et comporte également une bague laquée jaune.
Sur le haut du capuchon, on retrouve le fameux flocon de la marque, en nacre, d’assez petite taille par rapport à d’autres modèles, et l’inscription « Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière » gravée tout autour. La bague du corps du stylo est gravée de trèfles. Si l’on dévisse le capuchon, nous pouvons enfin découvrir la section métallique du stylo avec la signature de Victor Hugo gravée dessus ainsi que la plume en or 18K bicolore gravée d’un motif de gargouille.
Voici les premières photos du stylo dans son ensemble :



Et un zoom sur les différentes parties du stylo :













Et pour terminer plusieurs photos prises avec mon « mini-objectif macro » pour mon smartphone :













Le stylo en chiffres
- Poids total (encré) : 83,9 g
- Poids sans le capuchon (encré) : 48,8 g
- Poids du capuchon : 35,1 g
- Longueur totale : 148 mm
- Longueur sans le capuchon : 131 mm
- Longueur du capuchon : 60 mm
- Longueur de la section : 24 mm
- Longueur de la plume : 23 mm
- Largeur du capuchon (avec le clip) : 18 mm
- Largeur du corps (max) : 15 mm
- Largeur de la section : 11 mm
Comme chaque stylo de la marque, et encore plus pour les versions limitées, Montblanc justifie le design de ses stylos avec des symboliques liées aux personnes mises en valeurs (que ce soit pour les séries Écrivains/Writers Editions que Grands Personnages/Great Characters) dans les éditions. Le nom du stylo ne fait pas de mystère sur ce qui a inspiré Montblanc pour réaliser ce stylo, le roman Notre-Dame de Paris. Néanmoins, en y regardant de plus près, on retrouve aussi plusieurs références aux Misérables et en particulier à un de ses personnages principaux, Jean Valjean.
- Le clip en forme de battant de cloche fait référence au personnage de Quasimodo, le célèbre sonneur de cloches dans le roman Notre-Dame de Paris et les cloches de la cathédrale
- Les ouvertures sur le haut du clip rappelle la forme des arcs gothiques que l’on retrouve sur la cathédrale
- . Les arcs gothiques du capuchon et du corps du stylo rappelle évidemment l’architecture et le style de la cathédrale
- La laque rouge sur le capuchon et le corps du stylo évoque la couleur de l’uniforme de prisonnier de Jean Valjean dans le roman Les Misérables
- Les nombres 24601 et 9430 situés de chaque côté du capuchon sur la laque rouge représentent les matricules que Jean Valjean au bagne
- La rosace gravée sur le capuchon représente évidemment les vitraux et Roses Ouest et Sud de la cathédrale Notre-Dame de Paris
- La bague du corps du stylo gravée de trèfles représentent la forme présente dans l’architecture de la cathédrale
- La forme de l’embout-piston terminé par un maillon de chaîne rappelle le pilori auquel Quasimodo fût attaché
- La laque jaune à la base du piston fait référence à la couleur du passeport qui est délivré à Jean Valjean à sa libération du bagne
- La gargouille gravée sur la plume en or 18K bicolore du stylo évoque évidemment les célèbres gargouilles qui ornent les gouttières de la cathédrale Notre-Dame ainsi que dans le roman de Victor Hugo
- Le vers « Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière » est tiré du recueil des Contemplations. Il évoque aussi les thèmes développés dans Les Misérables et chers à l’auteur tels que l’injustice, l’humanité ou celui de la seconde chance dans un monde pétri de préjugés sociaux
Tombé sous le charme il y a maintenant plusieurs mois, dès les premières photos issues du catalogue de Montblanc ou du "vrai" stylo, même si elles étaient de piètre qualité, ma patience a été mise à rude épreuve pendant de nombreuses semaines supplémentaires. Le stylo est sorti à la fin juin en France (chaque année les stylos sortent en avant-première quelques jours/semaines avant les autres pays, dans le pays originaire de l’écrivain à l’honneur) et annoncé début juillet pour les autres pays dont la Belgique. Si les modèles de l’édition limitée à 9800 exemplaires en résine noire (présenté ici par Fred21) ont été livrés dans les temps (même si en faible quantité), il a fallu attendre plus longtemps (mi-août) pour l’ensemble des 3 stylos (plume, bille et porte-mine ou roller) dans un coffret avec le même numéro pour chacun des stylos et vraiment beaucoup beaucoup (
Après évidemment, avec le côté métallique recouvert de platine et la laque rouge, ce modèle est beaucoup moins passe-partout que la version LE9800 en résine noire, mais depuis le temps et tous les stylos qui composent ma collection, c’est ce genre de design que j’aime bien en général et pour celui-ci, c’est vraiment le cas.
Le seul élément que j’aime un peu moins, c’est le maillon de chaîne qui termine le cône pour symboliser Quasimodo enchaîné au pilori. J’avais vraiment un apriori avant de recevoir le stylo par rapport aux photos mais au final, il est assez petit et discret et se laisse oublier à l’usage.
Comme très souvent avec les éditions limitées de Montblanc, le stylo pèse son poids avec ses presque 49g sans le capuchon mais il est néanmoins très bien équilibré et de mon usage personnel, ce n’est pas un problème du tout. Il faut quand même précisé que je suis habitué aux stylos lourds et que j’ai du mal à écrire avec des stylos trop petits et légers. Il est donc nécessaire de le tester et de le prendre en main pour les personnes qui ne sont pas familiers avec les stylos lourds pour voir s’ils arrivent à écrire facilement avec et si la prise en main est agréable. Autre problème pour de nombreuses personnes, la section en métal. C’est encore un point qui ne me dérange pas et pourtant j’ai les mains qui sont très rapidement moites. Les doigts restent bien en place et ne glissent pas lors des séances d’écriture. Pour conclure la prise en main, c’est un stylo que j’aime vraiment beaucoup, très beau et qui confirme encore un peu plus mon attirance pour les versions plus limitées de la série Écrivains/Writers Edition même si je ne les possède pas tous (celui que j’aimerai vraiment posséder est le Shakespeare, le Tolstoy est aussi assez chouette et le Homère, plus je le vois et plus je l’apprécie...).
Tests d’écriture
Maintenant que tout a été dit sur ce stylo (enfin beaucoup j’espère), place à l’encrage et à quelques tests d’écriture avec pour l’illustrer.
Comme depuis longtemps, une nouvelle série de stylos est l’occasion pour Montblanc pour sortir une encre en édition limitée associée. Mon revendeur m’offrant à chaque fois le flacon d’encre qui va avec, cela me permet de pouvoir tester l’association du stylo et de l’encre imaginée par Montblanc. La majorité du temps, le résultat est réussi (la seule encre ratée et totalement inutile est celle de Walt Disney avec son jaune totalement illisible) alors voyons si c’est une nouvelle fois le cas avec Victor Hugo. Cette encre est de couleur Sepia Brown selon les dire de Montblanc, pour moi c’est du marron
Voici quelques photos de l’encre et du remplissage :






Et maintenant que le stylo est chargé et prêt à écrire, place à quelques pages d’écriture avec sa plume M qui sera sûrement échangé par une plume F dans plusieurs mois quand la production sera revenue à la normale chez Montblanc et éviter de devoir se séparer trop longtemps du stylo si cela traîne faute de main d'œuvre en suffisance.




La première page a été écrite sur du papier Tomoe River 68g/m² crème/ivoire comme les précédents tests depuis quelques temps tandis que les citations sur les photos suivantes ont été écrites sur un carnet Montblanc (le StarWalker Cosmos) et son papier « Premium » selon les mots de Montblanc, blanc et ligné avec un grammage de 85g/m².
La plume écrit très bien, avec un débit constant et sans raté avec cette encre. Comme les plumes #6 de Montblanc en général, la plume est assez ferme et raide mais avec un feedback agréable sur le papier, sans gratter. Au final, un stylo très réussi selon moi et que j’aime beaucoup et que j’ai hâte d’utiliser plus pour l’apprivoiser. Il y a de forte chance que les prochains destinataires de courrier de ma part auront des pages écrites avec