

En haut une version que cet excellent tableau me permet de dater à 1990, et, au-dessous, un modèle acquis neuf fin 2019.
Ce Montblanc 149 doré a donc aujourd’hui 30 ans.

C’est mon troisième 149 : après m’être procuré un premier exemplaire neuf, le modèle aux attributs platinés, et puis un second aux attributs or rouge, je souhaitais leur adjoindre la version la plus connue, celle aux attribut dorés, mais j’ai préféré pour cette fois-ci me tourner vers l’occasion.
Je tiens à préciser, pour contrer tout procès en ostentation qui ne manque jamais de reparaître quand il est question de cette marque de stylos-plume, que j'aime écrire avec ces modèles 149 dont le gabarit, et surtout la section, et aussi "l’allonge", me séduisent particulièrement, et que depuis, qu'ils y sont rentrés, ils n'ont encore jamais quitté mon logement.


J’ai publié ICI quelques photographies où je présente mes trois 149 en interaction, je ne vais pas y revenir, mais plutôt faire une petite revue d’un modèle un peu âgé, d’aspect et de cotes très similaires aux versions actuelles, mais qui présente tout de même des différences flagrantes avec celles d’aujourd’hui, dissemblances dont la présence simultanée m’a justement permis de le dater :

- Fermé, ça ne saute pas aux yeux : la bague centrale présente une finesse de gravure inférieure à ce qui est fait de nos jours, certainement la conséquence de l’évolution des machines.

Les deux vues ci-après présentent le modèle ancien :

- la plume est bicolore en 1990 et tricolore en 2019,

Bicolore ... tricolore … , je suis désolé d'encore ratiociner, mais je ne parviens pas à admettre ce qualificatif, tricolore, les dites plumes n’en comporte que deux, de couleurs, même si les plaquages différents sont effectivement disposés en trois parties.

Surtout, la plume version des années 90 est plus fine que celle d’aujourd’hui, qui présente en particulier une « encapsulation » de l’iridium derrière deux parois perpendiculaires nettement plus volumineuses.


- le mécanisme du piston est en plastique en 1990 et en laiton en 2019,

- le conduit est encore fait d’ébonite en 1990 et non en plastique, (version actuelle en haut),

- le filetage sur l'ancien est plus fin, plus fragile aussi, libérant trop rapidement le capuchon.

Ce stylo acheté d’occasion, il m’a fallu du temps pour l’adopter, il faut dire aussi que la pointe accrochait, (je m’en veux de ne pas avoir conservé de photos de cette plume à la réception du colis), et qu’il manque deux ailettes au conduit d’ébonite ; J’imagine que cela résulte du même incident.
Erreur ci-dessous, il faut lire 1990 et non 1981, (Je ne sais pas à quoi je songeais).


Son débit est moyen. Est-ce structurel où sont-ce les suites de l’incident, le conduit n’étant plus intègre ?
En tout cas, avec la très fluide Hiroshizuku Tsuki-Yo et après les soins de polissage que j’ai apporté à la plume, je ressens désormais le même plaisir à l’écriture qu’avec mes deux autres exemplaires, et je le considère mien désormais.

C’est du moins le constat que je crois faire, (c’est subtil), à partir des modèles en ma possession : Kamwrite Heritage, Aurora 88 et ce Montblanc 149.
Pour conclure je ne sais pas ce qu’a vécu ce stylo-plume trentenaire, mais je lui trouve belle allure. Son état me convient finalement parfaitement, et je n’ai aucun souci à l’utiliser au quotidien, sans aucune des précautions qu’il faudrait appliquer pour une antiquité fragilisée.

Pourtant, je veux, encore une fois m’élever en faux contre une rumeur

EDIT du 15 juillet suite à remarques :

Les deux stylos sont vides.
Je ne saurais dire par rapport aux années d’avant guerre, ou même d’il y a 60 ans, mais pour ce comparatif concret portant sur les trois dernières décennies, j’affirme que toutes les différences sont au crédit du modèle contemporain.
Mon seul regret est d’ordre esthétique,


La plume est considérablement plus solide, sans pour autant être moins confortable à l’usage, et le système du piston en laiton fait beaucoup moins « toc" que lorsqu’il était en plastoc !

