

On peut le voir en vidéo ici : https://youtu.be/i42QRQvki3c
Mon exemplaire étant différent car j’ai choisi une plume stub.

Ce stylo est sorti en 888 exemplaires fin 2019, en l’honneur du 100e anniversaire de la marque.
A noter qu'Hobiecat a présenté, en 2017, ce modèle de 88 vert à plume Flex commémorant un autre anniversaire, celui des 70 ans de la sortie du premier modèle 88 en 1947, produit depuis à 7 millions d’exemplaires.
(Informations trouvées sur le site de la marque.)
Et, commémorant le même événement en 2017 le très bel exemplaire chromé présenté ICI par piautre :
Je trouve un peu ridicule cette mode de la vaine commémoration, prétexte à sortir un objet spécifique en série limitée.

Cela dit, la marque ne se moque pas du destinataire en soignant le packaging, (c’est peut-être un cadeau) :

Ça fait toujours plaisir …

L'Aurora 88 Black Mamba numéro 473/888 plume stub or noir 18 carats
Même s’il est dénommé 888 sur certains documents, c’est bien un Aurora 88.
D’aucuns le qualifient de stylo de belle taille quand moi, j’ai tendance à le trouver plutôt petit, toute chose égale par ailleurs.


Presque aussi long sans son capuchon qu'avec : 130 / 136 mm.
A propos, il existe un modèle de 88 dénommé Unica, tout noir en résine unie, dont le corps est lisse et la plume une 14K.
Caractéristiques
Corps : résine guillochée en grain de riz,
Attributs : acier anodisé ruthénium,
Plume : or noir 18k plaquée par anodisation. Il est sous-entendu que c’est aussi au ruthénium … J’avais cru comprendre que l’or noir était obtenu à partir de rhodium

Conduit : ébonite.
La structure du corps et du capuchon est obtenue par guillochage de la résine, en biais.


En macrophotographie, le rapport avec le dit serpent Black Mamba n’est pas probant, alors que l’illusion est plausible à distance d’observation normale :


Du fait des facettes orientées différemment que le fond lisse et brillant formant les losanges, la réflexion de la lumière donne l’impression de différentes nuances de noir auxquelles s’additionnent celle de la plume, celle de l’attache et des bagues, celle de la section et des extrémités, et enfin la paroi translucide de la fenêtre de visualisation du niveau d’encre. D’ailleurs, cette encre black Aurora ajoute encore une énième nuance de noir à ce stylo-plume, qui n’est donc pas tout simplement « noir », sur le principe maintes fois réaffirmé par Pierre Soulages.




La plume Stub

C’est donc une plume Aurora 18 carats. Elles sont réputées pour leur rigidité ; Celle-ci est ferme, c’est indéniable. L’anodisation noire amplifie t’elle encore cette rigidité ? Je l’ignore, il faudrait pouvoir effectuer la comparaison avec une plume en or jaune aux autres caractéristiques identiques.
Toujours est-il que cette plume noire conserve suffisamment de souplesse pour permettre une variation notable du trait, mais il ne faudrait pas, à mon avis, jouer avec cela trop souvent. De toute manière, c’est une stub justement, conçue pour reproduire, approximativement, les effets de pleins et déliés, sans devoir en passer par l’écriture lente et les appuis marqués sur les descendantes qu’impose le maniement d’une Flex.

Je possède un TWSBI Classic équipé d’une stub de largeur équivalente à celle de ce 88 (1,1) et qui me convenait bien jusqu’à présent. Le trait de l’Aurora est beaucoup plus précis et son maniement est nettement plus agréable.

Outre celle-ci, les autres stubs dont j’ai la pratique, telle celle d’un CalligraphINK 1.4, sont toutes des plumes aciers dont la trop grande souplesse des becs trop minces nuit à la précision et dont la qualité du contact sur le papier est rendue aléatoire par l’absence d’iridium.
Le confort de prise en main lié à la forme de la section, aux dimensions correctes du modèle 88, associé au contact agréable de la main contre le corps de résine guillochée, critères auxquelles j’ajoute la directivité de la plume, justement alimentée par son conduit d’ébonite, tout ceci concourt à ce que l’écriture avec cette stub au feedback bienvenu devienne une expérience de précision incomparable avec ce que j’avais jusqu’à présent rencontré avec ce type de plume.
J’écris tout cela alors que j’ai reçu le stylo dans la semaine, (au passage, je plébiscite Iguanasell), mais je vous prie de croire que j’ai noirci de nombreuses pages, après avoir un poil adoucit l’iridium au moyen d’un léger polissage.
(Je fais cela avec toutes mes plumes, n’étant pas capable de maintenir exactement la position idéale sur toute la largeur d’une ligne d’écriture.)
(Edit 28052020 balises de la vidéo)
En action :
https://youtu.be/AVTbs0rS-2E
(Vitesse x 2)

