La société se spécialise dans les fournitures de bureau et en particulier dans les systèmes comptables et de facturation, ayant comme principe des cahiers à papier carbone. Ce système demande des stylos aux plumes moins souples qui permettent une pression plus importante sur celles-ci.
A.T. Cross en était le précurseur en USA avec son fameux Stylographic Pen, un stylo muni d’une aiguille creuse en lieu et place d’une plume traditionnelle. Ce système sera repris par la suite par TINTENKULI et ensuite ROTRING.
Taylorix contacte plusieurs fabricants afin produire des stylos compatibles avec son système. PELIKAN, GEHA, KAWECO et d’autres accèderont à la demande de Taylorix.
Chez Pelikan, plusieurs modèles serviront de base : le 100n, le 130 Ibis, le 140 et le MK10.
Ces stylos seront essentiellement produits dans les années 1950, mais alors pourquoi le MK10 des années 70’ ?
Le cahier des charges exigeait que seul le nom TAYLORIX apparaisse sur le stylo.
Pour Pelikan, exit donc le logo du cap-top et les gravures sur la bague du capuchon ainsi que le logo sur la plume. Sur le corps du stylo, une gravure comportant le nom de la société suivi d’un codage qui devait fournir les caractéristiques du stylo.
Le premier chiffre : correspondait à une classification qui donnait le type du produit ; 6 correspondait à un instrument d’écriture mixte (papier carbone ou normal)
La première lettre : indiquait le type de matériau de la pointe de la plume ; J pour une pointe en iridium et G pour en or.
La deuxième lettre : désignait le fabricant ; P pour Pelikan, G pour Geha, …
La troisième lettre : donnait le type de plume ; D comme Durchschreibefeder, une pointe durcie pour plus de pression.
Enfin la dernière lettre pour la taille de la plume.
Jusque là, c’est clair mais si la plupart des 100N sont logiquement répertoriés 6-GP, on constate que les 140 sont gravés 6-JG, G comme dans Geha ??? Cela reste énigmatique.
PELIKAN 140 TAYLORIX :

Le 140 « Taylorix » sera toujours produit en résine noire avec une fenêtre de visualisation verte. L’agrafe n’est pas celle que l’on retrouve normalement sur les 140 mais s’apparente à celle des 100N ou Ibis. Et comme dit plus haut, aucune trace de Pelikan sur le stylo.


La plume a deux events, c’est une des caractéristiques des « Durchschreibefeder ». On en retrouve sur des Pelikan 140 et 400 mais impossible à dire avec certitude si Pelikan fabriquait ces plumes avant son partenariat avec Taylorix.

Sans souplesse, ni flexibilité, cette plume très réactive, sportive, accompagnée d'une bonne douceur et un excellent débit reste très agréable à utiliser(même sans papier carbone). Décidément ces petits 140 seront toujours des redoutables instruments d’écriture.
En comparaison avec une 140 F classique.


Le 140 Taylorix avec le 140 et le 100N

Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, Pelikan produira également des stylos de ce type pour RUF ou LEOMA, des concurrents à Taylorix.