voici une présentation d'un stylo qui a déjà fait couler pas mal d'encre virtuelle et réelle, le FPR Himalaya.
Je l'ai acquis il y a quelque temps déjà, dans sa livrée ébonite brune et muni d'une plume flex. Il m'a séduit parce que j'aime les stylos en ébonite (apparence, toucher, et aussi odeur).
Voici son allure générale et un gros plan de la plume flex, dont il faut remarquer la très longue fente qui permet un écartement des becs impressionnant.


Pour ceux qui pensent que la taille est importante, il s'agit d'un stylo de taille moyenne (ici en comparaison avec le Capless et le Lamy 2000 - attention aux effets de perspective):

L'essentiel de ce qu'il faut savoir est ici (version haute résolution):

EDIT: je me rends compte que ça ne se voit pas sur les scans, mais le débit d'encre en flex est tellement important que j'observe du sheen avec l'encre Waterman, ce qui est quand même excessivement rare.
Je tiens à souligner certains des points positifs:
- Le stylo est très abordable (<30€) et la plume flex disponible pour un modeste supplément de 3€. Une plume "ultraflex" est disponible pour un supplément plus élevé.
- C'est un bon stylo pour expérimenter: le conduit et la plume s'enlèvent facilement; cette dernière peut être échangée et le conduit en ébonite chauffé pour s'adapter à une autre plume. Un stylo pour les bricoleurs.
- La plume flex offre une variation de ligne impressionnante, même si elle est moins souple qu'une plume flex vintage en or 14k, bien évidemment. On peut arriver à des traits très larges, comme le dernier en bas à droite, mais j'ai un peu exagéré sur ce dernier et je déconseille d'infliger ça à la plume régulièrement.
- Le conduit en ébonite assure une alimentation très généreuse, même sans flex. En flex, le débit est largement suffisant, sauf si on va très vite. Ceci va à l'encontre des observations de Nebula, mais il faut dire que j'ai positionné la plume et le conduit très différemment:

Dans les points négatifs:
- La finition n'est pas top, on remarque que c'est du low cost indien. Illustration: la gravure de la bague du capuchon, où le R est incomplet (cf. photo ci-dessous)
- Un convertisseur qui n'est pas standard (cf. photo ci-dessous) et qui pue comme les stylos Noodler's. Après coup, je me suis demandé si ce n'était pas un choix visant à assurer le débit très élevé necessaire en flex.
- Une graisse de mauvaise qualité assure l'étanchéité du convertisseur. Cette graisse est nécessaire, si on l'enlève, le joint seul ne suffit pas pour une étanchéité parfaite. La graisse présente sur le stylo neuf était, je pense, à l'origine d'une certaine incontinence du stylo. Dès qu'on appuyait sur la plume, des grosses gouttes d'encre se mettaient à couler, et en écriture normale, la graisse qui contaminait l'encre faisait que cette dernière traversait le papier, même le plus résistant (Clairefontaine, Tomoe River). Il a fallu un très bon nettoyage pour s'en débarasser et la remplacer par de la graisse de silicone de bonne qualité. Depuis, les encres se comportent normalement.

Résumé:
Un chouette stylo "de bricoleur", adaptable, agréable, en ébonite (ça sent bon!), avec une plume flex qui fonctionne, et bon marché. Si on arrive à faire abstraction de ses manquements, il est tout à fait recommandable, et à mon avis plus adapté à de la calligraphie que beaucoup d'autres modèles, parfois très chers, qui se targuent d'être flex mais n'ont pas un débit d'encre suffisant.