Dimanche dernier je me suis rendue au 1er « Mensuel de la brocante et du vintage », se tenant au Parc Chanot à Marseille.
J’avoue avoir été appâtée par le mot « vintage », et puis cela me faisait une petite balade digestive après de sublimes crêpes au chocolat et au Grand Marnier (beaucoup trop de grand Marnier …

J’ai donc arpenté les allées glaciales, en plein courant d’air, avec mon flair aux aguets.
Mais rien, toujours rien, que de déception ... et puis, juste avant de sortir du hall, au fond d’une petite vitrine, entre un vieil éventail et trois breloques, mon œil d’aigle (ou plutôt de faucon pygmée) a repéré deux stylos estampillés « plumes or vintage ».
J’ai aussitôt dégainé ma loupe de mon sac, à la stupéfaction de la brocanteuse, et j’ai identifié deux Waterman, un CF et un Flash capoté.
Le CF me semblait en meilleur état, bien que sa plume soit encrassée d’encre séchée. Emballé c’est pesé, je suis rentrée toute guillerette chez moi avec mon 1er vintage en poche !

Un bon rinçage à l’eau tiède, un coup de peau de chamois et voilà mon dernier précieux qui s’illumine :

Après une étude approfondie, je peux en dire ceci :
Il est doté d’une plume or 18 K avec 2 poinçons, la tête d’aigle et le losange

Ni la plume ni son bec n’ont l’air d’avoir souffert, bien au contraire :

Le capuchon porte quant à lui un poinçon « plaqué or » et l’inscription « WATERMAN’S C/F ».
Au bas de la section, on peut lire un numéro de série je pense : 023995

J’ai dû patienter jusqu’à aujourd’hui pour le tester, le temps de recevoir la cartouche pompe spéciale pour anciens modèles de Waterman car, bien sûr, je n’en avais pas dans ma boite à malice

Je vous joins un petit aperçu de cette sublime plume :

J’ai été quelque peu surprise au départ parce que j’ai passé la matinée à écrire avec mon Pelikan M120 Iconic Blue, qui a une plume assez flexible, or là, la plume me paraissait raide comme la justice.
En écrivant quelques lignes, j’ai retrouvé une sensation connue, de ma période étudiante, de glisse sensuelle sur le papier très agréable, et elle s’adapte parfaitement à mon écriture rapide et sans effort.
Le seul point que j’ignore est sa période de fabrication. La brocanteuse m’a dit qu’il datait des années 1960, mais je suis bien incapable de le confirmer, je ne sais pas sur quoi me baser pour le déterminer.
Si je le compare aux archives de M. Mora, je le retrouve sous la référence CF 42 R (https://morastylos.com/stylos/archives/ ... /42-r.html).
Mais bon la petite néophyte que je suis est tellement ravie de son nouveau « précieux », à plus d’un titre, que ce détail est mineur à mes yeux.
En plus cela compense la bronchite carabinée que j’ai chopée là-bas !

J’attends avec hâte la prochaine brocante !
