Votre plume préférée

[toltotoll]

Certes un fil existe déjà dans la rubrique adéquate : nos plus belles photos de plumes pour le plaisir...
Certes, un SDD avait été lancé il y a quelques mois par Niccko : "votre stylo préféré"...

Mais sur ce nouveau fil, je vous propose surtout de chercher les mots pour décrire votre plume préférée.
Pourquoi est-ce votre favorite ? Quelles sont ses caractéristiques ? Pourquoi celle-ci et pas une autre ?
On se rendra compte qu'il n'est pas si aisé de décrire la sensation que peut procurer une plume...
Peut-être qu'en mettant nos mots en commun, nous parviendrons à mieux caractériser le plaisir de l'écriture.

Jusqu'à maintenant, ma plume préférée était sans doute celle-ci :

Une plume stub de Vacumatic oversize. Ses caractéristiques ? Une grande douceur et une grande rigidité. Le fait que ce soit une stub n'entre pas vraiment en compte dans le plaisir qu'elle procure. Par contre c'est une plume que je qualifierais "d'aérienne" : de grande taille, elle donne cependant une sensation de légèreté très intéressante. On a l'impression qu'elle peut se mettre à vibrer ou à chanter à tout moment. C'est une sensation que je n'ai, paradoxalement, jamais obtenue avec une plume flexible...

... Mais comme le dit la publicité (je ne sais plus laquelle ) : ça, c'était avant.

Car depuis quelques semaines, il y a "ça" :

Une Waterman #6 qui équipe un vénérable n°16. Cette plume a donc entre 110 et 120 ans !
Eh bien elle est peut-être ce que j'ai trouvé de plus parfait depuis que je collectionne les stylos (2013).
Points communs avec la plume du Vac : grande taille, beaucoup de douceur, rigidité.
Ce qui la différencie : une densité qui change la sensation. On n'est plus dans l'aérien. La main n'a pas envie de s'envoler. Au contraire, elle trace sa route sur le papier avec précision. Avec cette plume mon écriture est moins "lyrique", plus rigoureuse, plus régulière.

En me dégottant un capuchon, Pollux m'a permis d'utiliser ce Waterman's n°16. Le stylo est à l'image de sa plume : épuré, dense, équilibré.
Corps et capuchon ont cependant bien vécu. Si un jour je me décide à me faire faire "sur mesure" un stylo chez un artisan d'exception comme Matthieu Faivet, Gabriel Clavijo ou Tom Westerich, c'est probablement cette plume Waterman's que j'emmènerai avec moi...

Et vous ? Quelles plumes ? Quelles sensations à partager ?

[Gregdenysse]

Voici une problématique qui force à la réflexion... en un lundi matin, aïe!

Choisir entre les sensations procurées par ma plume Sailor à la fois nerveuse et ondoyante, la beauté de la Visconti si expressive et si capricieuse, la modernité de celle du Carène ou la fiabilité de mon Capless... difficile réflexion!
Combien de carats pour cette plume qui remportera mon suffrage? Quelle envergure en plein vol? Ornée de quelles ciselures?

Et si la plus simple, la plus efficace, celle avec la meilleure ergonomie (pour ma toute petite main) remportait la palme grâce à sa modestie, à sa capacité à passer humblement partout, à ne pas attirer les regards concupiscents. Même sa petite plume noire enjoint à porter le regard non sur ses ornements mais vers le flux constant et la couleur de l'encre qui s'en échappe, son débit qui met en valeur les effets de lumière et d'intensité de cette dernière, sa glisse d'où les mots s'égrènent les uns à la suite des autres... Je crois bien que la plume du "Starwalker" de Pelikan pourrait être ma préférée, au quotidien!

[Dogre]

Je crois bien que la plume du "Starwalker" de Pelikan pourrait être ma préférée, au quotidien!

Un lapsus calami

[jddegap]

Mon choix ? La grande plume M de ce Pelikan M1000 noir, indissociable du stylo lui-même, dont le gabarit impose par cohérence une plume en proportion.



Je suis, je le reconnais volontiers, sensible à la prestance de l’objet, mais je m’en lasserais s’il n’y avait cette redoutable efficacité : quel que soit le papier utilisé, elle s’en arrange avec aisance, domptant même les vergés les plus agressifs.
Cette souplesse, comme en suspension, est je suppose le fruit de la combinaison de l’extrême finesse de la pointe, sur la portée qui court au-delà du feed, et de la douceur de l’iridium.



Ce n’est pas une plume flexible, pas de pleins et déliés en usage ordinaire, mais le trait peut varier de façon notable. Quand l’encre s’y prête, je me perds dans l’observation des jeux d’ombrage obtenus …

[senzen]

Pas facile de dire, les plumes de mes 29 stylos sont douces, il y en a des belles (Waterman le Man 100, Sailor professional Gear), mais ce qui m'intéresse c'est la couleur des encres, pas seulement l'apparence des stylos ou la glisse... Aujourd'hui la plus douce semble celle en 18 carats d'un Parker 75 avec Asa Gao, mais...

1. Le papier et même l'encre font la différence. Rohrer & Klingner Verdigris, Stipula Calamo Verde Muschiato semblent avoir une viscosité particulèrement bonne.

2. Les bonnes plumes en acier semblent glissser aussi bien que celles en or à 18, 21 carats.

3. Il paraît que l'utilisation continue est importante: la plume de mon Pelikan m600 en particulier semble encore plus douce avec l'utilisation... Ou c'est mon imagination??

4. La plume en acier d'un m205 que j'ai un peu poncé est aussi particulièrement douce (mais écrit plus comme une M que comme une F ) même avec une encre à faible viscosité comme Hisoku.

[Mercure]

Bonjour,
Ma plume préférée est sans hésitation celle de mon Pelikan M800. Outre son esthétique, sa forme, sa gravure d'entrelacs, ses deux couleurs, je savoure son onctuosité. Plutôt imposante et large, elle se révèle douce et presque aérienne en écriture. Le contact avec la surface du papier est impeccable, régulier. La plume est généreuse en encre mais toujours avec un débit constant. Cette plume me donne une belle impression de maîtriser parfaitement mon écriture pour écrire de belles lettres.

[darazs]

Ce sujet m’a demandé pas mal de reflexion, d’autant plus que je ne crois pas que les ensembles de sensations et d’émotions soient ordonnés (je n’ai pas de plat préféré, je n’ai pas de pièce musicale préféré car on ne peut pas comparé l’emotion des ris de veau aux morilles et celle de la lotte à l’armoricaine ou encore la symphonie du nouveau monde et mistral gagnant). Mais je me suis forcé à jouer le je, pour la discussion et parce que la vérité du moment reste intéressante (certains jours j’écoute Thiéfaine d’autres Bruckner... ce qui les ordonnent à ce moment précis, sans que cela ne soit permanent, bref...).

Voici donc deux plumes qui ressortent de mon introspection entre Groningen et Assen ces derniers jours. Pour références, j’ai une assez grande variété de plumes de vintage souple à clou, de très fine à stub, des OM, OF. La seule taille que je n’utilise presque pas est B (et plus large à part des stubs).


Vintage - The Duro Pen 2 – plume de gauche

C’est une plume qui me donne toujours un grand plaisir avec son coté stub, sa petite musique, sa glisse si personnelle. Il faut dire que le stylo tombe parfaitement dans ma main et cela influence évidemment beaucoup le plaisir d’écrire.
Les deux autres vintages sur la photo sont assez raides et bien souple sur le même corps, mais la plume de gauche est vraiment spéciale!
 
Pas vraiment vintage, Man 100 (celle du milieu)

La plume de deuxième génération du Man 100 est juste sublime. Lisse, souple, réglée à la perfection avec Waterman bleu mystère. Dommage que le stylo n’offre pas le même confort que le Duro précédent. Dans ce cas, la plume est vraiment l’élément qui fait la différence.

Mention spéciale à mon GvFC intuition Terra pour une plume moderne d’une qualité remarquable et bien sur à l’Aurora du 88 moderne pour sa personnalité unique; dans le presque vintage les plumes d’Hastil valent aussi le détour.