
Ces derniers temps, son nom est souvent revenu au détour du forum, par exemple :
- Mirifix78
- darazs et Plum73
Le test de Plum73.
C’est à mon tour de présenter ce bleu vert de la série Shikiori :

A noter : elle existe également en contenant de 50 millilitres dans la série Jentle Ink, mais je ne l’ai trouvée qu’à prix prohibitif (fois 3).
C’est un bleu sarcelle (Teal Blue), un « bleu canard » : un bleu turquoise additionné de vert.
Le chromatogramme se développe sans surprise en bleu turquoise suivi de vert pour s’achever sur un point de jaune assez étonnant :

Yamadori est le nom d’un oiseau Japonais, que l’on traduit par faisan cuivré, au bec bleu vert et au plumage rouge cuivré (Image du web) et, effectivement, selon les circonstances, (la plume, l’encre et surtout un débit important) on peut obtenir un shining marqué auquel la qualification de cuivré et correspond tout à fait. C’est ce que j’ai obtenu en faisant mon test au porte-plume avec une large plume calligraphique :

Pour ma part, avec le Pelikan M1000, j’obtiens un fort shading du bleu-sarcelle au presque noir, heureusement, le shining est très réduit :

Détail anecdotique pour qui connaît la Pilot Iroshizuku Ku-Jaku : la Yamadori et elle ont la même couleur au moment où elles sont apposées sur la feuille mais, quand la Sailor se contente de basculer très légèrement vers le gris en séchant, la Pilot bascule en direction du vert dans les 15 secondes de façon assez notable. (Mais pas au point de l’Iroshizuku Syo-Ro, qui passe définitivement la ligne de démarcation du bleu vers le vert en séchant).
Je referme la parenthèse en précisant que je préfère la franchise de la Sailor Yamadori, qui conserve sa couleur au séchage en restant résolument du côté bleu du prisme.
Curieusement, si on accélère son séchage avec un buvard, elle vire nettement au vert, par comparaison avec la couleur obtenue sans intervention :

Avec mon TWSBI classic à plume Stub 1 ;1, son rendu assez plaisant tend à la joliesse. Avec le fort débit du Pelikan M1000 et sa fantastique plume M, l’encre Yamadori développe de puissants effets de shading, démontrant ainsi toute l’étendue de sa palette. Encore une fois, toute belle soit-elle, l’encre se doit d’être associée à un bon stylo-plume !

C’est un grand plaisir de laisser s’exprimer toute cette alchimie sous la plume. Comme les autres encres Sailor dont j’ai pu m’enticher ces derniers temps, la Yamadori a une odeur marquée, mais pas désagréable. Elle offre clairement une bonne lubrification, mais pas du même niveau époustouflant que ce que proposent Miruai et Yonaga. Il faut dire que son coloris est tout de même relativement clair, avec des effets de translucidité, et j’ai remarqué que ce sont plutôt les encres épaisses et sombres, comme la Toffee Brown chez Montblanc, qui bénéficient de la meilleure glisse.



