
Je ne me lancerais sans doute pas dans une telle description si la production d’encre de Montblanc n’était pas aussi qualitative, mais comme c’est le cas, à mon sens, il me semble à propos de digresser un peu autour de ce contenant au dessin si particulier et qui tranche assez nettement d’avec les flacons proposés par la plupart des autres marques, lesquelles reprennent généralement un modèle de petite flasque ou de carafon.
Je trouve que le flacon Montblanc allie l’efficacité à l’esthétisme.

Cette version aux angles acérés est une réinterprétation du modèle précédent de 50 millilitres, aux formes plus arrondies et qui, lui aussi, proposait ce principe de compartiment séparé situé sous le bouchon et destiné à faciliter le remplissage des stylos à piston et aux longues plumes, dont la marque fabrique de nombreuses références (146, 149, …).

Bien sûr d’autres marques proposent des solutions pour faciliter le remplissage lorsque le niveau de l’encre s’abaisse : l’encoche des magnifiques flacons Iroshizuku, le sac à bascule des bouteilles de Sailor Jentle Ink ou le système adaptatif de Rohrer & Kingner (ma récente revue).

Au vu des côtes extérieures du parallélépipède, 90 x 35 x 40, et en extrapolant une épaisseur de parois proche de 3 mm, on devrait disposer de 85 millilitres d’encre.
Si on n’en retrouve que 60, c’est bien entendu en raison de cette partition en deux réserves, qui trouve toute son utilité lorsque la quantité d’encre disponible se réduit aux alentours de 20 millilitres.
Également, les parois intérieures sont convexes ; J’imagine que des calculs de résistance ont validé ce format, qui permet de plonger très profondément la longue plume d’un 149 à l’extrémité la plus mince côté goulot.
Le flacon de gauche semble Vide ?

Non, mais l’encre est dans la réserve :


