
de préférence par quelqu'un mieux équipé et plus doué que moi pour la photo

Voici néanmoins quelques impressions :
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Construction :
La construction et la finition du M300 sont identiques à celles du M1000 et des autres Pelikan Souverän. C'est le plus petit de la volière, mais il fait indiscutablement partie de la famille.
Le construction du 114 (aussi appelé "Mozart") diffère de celle des autres Meisterstück, car son corps est en métal, petite taille oblige. En effet, le plastique (ou "résine précieuse" en langage marketing) dont ils sont faits est un matériau dur conçu pour résister au rayures, ce qui le rend cassant, donc incompatible avec la faible épaisseur des parois d'un tout petit stylo. Cette spécificité du 114 le rend très intéressant à mes yeux.
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Apparence :
Les 2 stylos sont très bien proportionnés en dépit de leur petite taille.
Mon 114 date de 1998 et sa plume unie est en or 18 carats. Elle date de l'époque où en France pour s'appeler "or" un alliage devait contenir au moins 75 % d'or (18/24) et non seulement 58,3 % (14/24) depuis le nivellement par le bas imposé par l'UE.
Il présente la forme caractéristique des Meisterstück, mais les pas de vis en métal doré au bas de la section et au haut du corps (pour y visser le capuchon en position d'écriture) lui donnent une apparence bien spécifique, plus proche du baroque que du classicisme des autres Meisterstück, qui contribue à la rendre plus attrayant à mes yeux que les autres MB.
Mon M300 date de 2018 et sa plume est en or 14 carats.
La plume du M300 est bicolore. Elle est à la fois plus longue et plus large au niveau des épaulements que celle du 114, mais elle est moins épaisse : on retrouve dans ces petits stylos (petits par la taille uniquement !) cette même caractéristique relevée lors la comparaison du M1000 et du 149.
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Sensations :
Au niveau des sensations, on retrouve dans ces petits stylos celle décrites pour les grands, à la différence que le débit de mon 114 est tout aussi généreux que celui de mon M300.
J'ai des mains fortes, néanmoins ces tout petits stylos me conviennent parfaitement.
La plume du M300 glisse parfaitement, et elle présente une certaine souplesse qui la rend très agréable. Dans ce sens, elle rejoint celle du M1000 et procure un plaisir presque sensuel. Ecrire avec un M300 ou M1000, c'est un peu comme prendre un sein au creux de sa main, c'est doux et moelleux. Cette sensation est toutefois plus marquée avec le M1000.
La plume du 114 glisse parfaitement, et sa raideur est parfaite pour une écriture plus utilitaire (au sens noble du terme, c.à.d. qui est utile) comme la prise de notes rapide. C'est à la fois un bel objet et un bon outil. Mais il lui manque la dimension sensuelle donnée par le M300.
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Conclusion :
Les Pelikan M300 et Montblanc 114 ont en commun leur petite taille, mais ils sont très différents et complémentaires par leur esthétique et par les sensations qu'ils procurent.
En tout cas sont de grands petits stylos et ils méritent tous deux une place dans une collection !