ça me laisse un peu de marbre, ça changera rien au caractère apathique des plumes Pelikan modernes.
Qu'ils investissent dans la R&D plutôt, au lieu de se moquer du monde
. "S" comme stupide oui! De la poudre aux yeux pour faire croire aux clients qu'ils sont Spéciaux? C'est des stylos qui fonctionnent, sans âme, ça glisse, c'est bien... mais c'est vide de sens!
Idéalement, avant de s'engager dans cette aventure, il faudrait :
1) Avoir déjà une idée si on aimerait une plume moderne ou ancienne (pour ça, il faut se créer des opportunités pour essayer des stylos!)
2) Avoir essayé du stub, de l'italic, de l'architect, de l'oblique, du naginata/saibi togi, etc.. tant en plumes rigides ou plus souples/flex, suffisamment longtemps (quelques pages A4) pour être sûr que c'est bien ce qui nous plairait
3) Avoir une écriture sufisamment constante selon la taille (l'italic par exemple, c'est pas pour tout le monde! ça demande un angle précis et régulier, c'est exigeant, ça peut être frustrant)
4) Pouvoir bénéficier d'une retaille d'un pro sous ses yeux lors d'un pen show si l'occasion le permet. Ces secrets de taille (!) chez P. ont le don de m'irriter un peu. Pouvoir discuter, échanger, recevoir des informations sur le comment du pourquoi d'un professionnel est essentiel, car cela permet non-seulement de comprendre exactement le processus et la forme de la taille, mais permet également par la suite d'affiner beaucoup mieux la taille à ses désirs, car le vocabulaire est partagé, et le professionnel vous comprendra directement, verra votre positionnement, votre dynamique et votre énergie, plutôt que de travailler à tâtons.
5) Si le 4) n'est pas possible, alors trouver/monter la plume de ses rêves sur le stylo de ses rêves, avec le degré de souplesse, de feedback, de flex, la faire retipper si nécessaire, l'envoyer à la retaille chez son nibmeister préféré avec toutes les indications quant à sa façon d'écrire.
Je repense souvent à Pel et ses M200 Lézard, conduit Omas et plume Waterman's retaillée en 0.1 par Minushkin. Un travail fantastique, et toujours moins cher qu'une plume Pelikan. 20 ans de recherches pour l'ami Jean, j'ai beaucoup de respect dans sa démarche, et ce garçon ne s'est pas arrêté aux stylos, mais a aussi bien considéré les encres...
Par exemple, en terme de qualité de service, on peut louer John Sorowka, qui n'accepte d'être payé pour sa retaille (prix doux!) que si l'on est vraiment satisfait. Tant que ce n'est pas bon, le stylo fait les aller-retours. C'est un peu contraignant, mais il faut savoir être exigeant avec soi-même pour trouver son outil du quotidien, à sa mesure.
Le pro ne fait pas du secret de polichinelle, il a la sagesse nécessaire pour comprendre qu'en renseignant et en éduquant ses clients, ceux-ci reviennent, car c'est une histoire de confiance et de vision à long terme. Le client sait qu'il peut aller n'importe où, mais que la qualité a un prix, et que celui-ci n'est pas toujours de l'ordre financier. Il en va de sa propre implication dans la recherche d'un graal d'écriture, et il sait que ces processus prennent du temps, et peuvent également évoluer.
Notez que cela concerne tant les instruments de musique, les chaussures que les stylos.
J'arrête mes diatribes ici, mais je serais heureux d'avoir un retour sincère sur ce nouveau service chez Pelikan. Moi, je n'y crois pas une seconde. Pareil pour la machine MB.