C'est ce que je me suis dit après avoir lu dans un post :
"... mais je doute qu'une revue puisse intéresser les calamophiles en phase terminale qui arpentent ce forum. "
Alors pourquoi pas ce Geha 711.
- Toutes les brocantes se suivent mais ne se ressemblent pas !!!
A voir les belles prises de JeanB ou pdz, c’est la réflexion que je me suis faite après ma dernière ballade sur une brocante (assez imposante). La seule prise du jour : un Geha 711.
Je n’avais pas encore fait une dizaine d’échoppes que j’aperçois un stylo dans un état parfait.
En le prenant en main, avec ma grande expérience, je l’identifie tout de suite, c’est un Geha 711.


En plus ma première impression s’avère exacte, il est neuf, jamais encré. Il est équipé d’une plume EF, ce ne sont pas mes préférées mais qu’importe.
L’excitation de la première prise en début de journée, ne me fait même pas penser à négocier le prix. Je donne un billet de cinq euros sur lequel le brocanteur me rend deux pièces d’un euro. A ce moment, je ne savais pas encore que c’était ma seule prise de la journée, plus rien par la suite, « que dalle » comme dirait l’autre.
La société Geha est fondée en 1918 à Hanovre par Heinrich Hartmann, mais ce n’est qu’en 1950 que la marque se lance dans la production d’instruments d’écriture.
Durant les années 1960’ et 1970’, Geha sortira bon nombre de modèles : 705, 708, 711, 712, 713, 725, 726, 736, … des plumes acier, 14k, 18k en toutes les tailles possibles du EF au BB en passant par les O.. Quelle époque !!!
Le 711 existe depuis 1965, il est proposé avec plume acier ou or 14k. Son système d’alimentation se fait par Piston Filler. Ce n’est que dans les années 70’ qu’il basculera vers un système à cartouches.
Ce modèle, trouvé en brocante, avec son corps en résine/plastique, sa fenêtre de visibilité d’encre, sa section « grip » et son capuchon acier, est fortement inspiré de l’incontournable Pelikano de l’époque. C’est un modèle basique des années 1970', il est équipé d'une plume acier.




Au delà de sa fenêtre de visibilité d’encre originale et/ou sympathique, on remarque une petite pièce bien visible sur le conduit de la plume.
Il suffit de la pousser vers l’intérieur pour actionner une petite réserve d’encre qui vous permet d’écrire encore quelques lignes, voir une page d’écriture. En fait, c’est le percuteur du conduit qui remonte un peu plus à l’intérieur de la cartouche (si j’ai bien compris le système). Quoiqu’il en soit, cela fonctionne plutôt bien.




Autre particularité, le stylo est muni une petite entretoise métallique permettant d’embarquer deux cartouches. Certains appelleraient cela un duocart.
En parlant des cartouches d’encre, les Geha pouvaient être percutées des deux côtés. Un dédié aux stylos de la marque, l’autre pour les percuteurs classiques.


Agréable surprise au test d'écriture. En général, je n'aime pas les EF mais je dois dire que même si elle n'est pas gouleyante au palais comme une bonne B Pelikan, elle n'arrache pas non plus. Elle a un bon débit mais pas de souplesse.


Conclusion : Ce Geha 711 n'est pas un maître achat mais a un excellent rapport qualité/prix.

Pas de pêche miraculeuse cette fois, peut-être un autre jour ... (euh, c'est où ta prochaine brocante pdz)