J'ai retrouvé l'emballage dans un fond de tiroir. Les petits traits blancs sont jolis mais le cuir est de bien mauvaise qualité.

Bizarrement, il n'y a rien d'écrit derrière la boîte mais beaucoup de petits dessins avec des traits dans tous les sens, comme sur le recto.
À noter, la mention "Produced by Sailor Since 1972".

Le stylo-pinceau en lui-même ressemble à un 1911 : une forme de cigare noire dont la monotonie n'est interrompue que par l'agrafe, la présence du kanji rappelant le modèle et la bague du capuchon, située à son extrémité qui indique : "SAILOR - MADE IN JAPAN -" L'ensemble de ces trois éléments est doré et donne l'impression d'un matériau bien peu précieux. Je viens de constater que la bague tourne. Par ailleurs, les photographies ne permettent pas de s'en rendre compte mais l'on distingue clairement la ligne de jonction du plastique, au niveau de la section comme de l'agrafe. Enfin, le stylo prend vite la poussière.

Afin de faciliter la perception des dimensions de l'objet, j'ai pensé à le faire poser à côté d'un autre instrument d'écriture :

Pour celles et ceux qui ne disposent pas d'un si beau crayon, j'ai pensé à un outil qu'un plus grand nombre doit posséder :

Stylos ouverts avec capuchons aux culs :

Pour les adeptes du millimètre (la règle est aussi en pouce pour ceux qui aiment les choses simples).
Le stylo est fin. Il est également très léger, probablement moins de dix grammes mais je ne dispose pas plus de balance que de talents photographiques.

Avec le stylo-pinceau viennent deux cartouches fort bienvenues. La comparaison de contenance avec le convertisseur plaide en faveur d'un remplissage à la seringue :

La prise en main du stylo n'est pas désagréable pour qui a de petites mains ou supporte d'écrire avec le capuchon fiché au cul. La section ne me semble pas incomfortable mais je n'ai jamais écrit bien longtemps avec. J'ai constaté qu'il m'arrivait souvent de remonter les doigts jusqu'au pas de vis de la section et que cela ne me gênait nullement. Côté performance du pinceau, j'ai été très déçu. Il ne permet guère que d'effectuer des traits assez larges. Écrire des lettres latines demande donc de disposer d'espace. L'encre orange est celle du Waterman des photographies précédentes, plume F.

Quelques hiragana permettent de constater que les limites sont aussi perceptibles avec un autre système d'écriture. Mon manque de pratique justifie aussi le piètre rendu mais le pinceau se guide vraiment difficilement et a tendance à se tordre lors des changements de direction avant de se déplier.

J'ai pensé aux amoureux de la flexibilité et là, le pinceau fait fort. J'ai omis de retourner la photographie mais cela importe peu. Les quelques traits orangés sur le côté droit permettent de se faire une idée de l'échelle.

Peut-être est-ce dû à l'encre mais le pinceau m'a donné l'impression de diluer les encres. Il faut bien deux passages pour obtenir une couleur bien noire. Ici, une, puis deux, puis trois couches. Même chose avec toutes les encres que j'ai pu tester. Malheureusement, la photographie rend encore moins bien que les précédentes.
Par ailleurs, il consomme beaucoup d'encre.

Je n'ai essayé ce stylo-pinceau qu'avec trois encres : la Sailor fournie par la cartouche, la Perle Noire de J. Herbin et pour ce test de la Diamine Jet Black (et j'ai été un peu surpris par ce sujet car la Perle Noire ne ressortait pas si noire). Je n'ai donc pas vraiment eu à me préoccuper de nettoyer parfairement l'ensemble. J'ai été globalement étonné toutefois par la relative facilité à redonner une certaine blancheur et une blancheur certaine au pinceau.
Fonctionne-t-il avec la Kiwa Guro ?
Aucune idée. J'imagine que le nettoyage peut alors devenir particulièrement difficile.
J'ai été déçu par ce stylo-pinceau dont j'attendais bien plus mais au lieu de magnifier mes tracés de caractères, il les rend plus délicat. L'usage d'une plume me semble préférable lorsque je souhaite obtenir un rendu juste. Le pinceau est cependant très doux et pas totalement désagréable. J'imagine qu'il pourrait être utile éventuellement à qui aime dessiner car il peut étaler une grande quantité d'encre et encourage à varier les intensités de couleur en effectuant plusieurs passages. Si quelqu'un en veut un, je crois que Pollux pourrait vous aider.
Je ne connais pas les informations relatives au papier. Il s'agit d'un cadeau de l'éduc' nat' fort probablement, catégorie brouillons et papiers de photocopieuses. Je n'ai pas eu le courage d'en sacrifier un meilleur au vu du peu de changement obtenu alors. Mea culpa, de même que pour la qualité de l'écriture et des photographies.
Bon ouikende à tous.