[long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
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- Bleu Mers du Sud
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[long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
En une fin d’après-midi d’automne de 1998, je déambule dans les rayons d’un Cash Converter sur le chemin de la maison, l’histoire de décompresser un peu avant de rentrer. En vitrine il y avait un majestueux Montblanc 149 proposé à 1000 francs que je demande à voir.
J’ai toujours aimé la taille et la présence de ce Montblanc, mais la réputation à l’époque d’un stylo qui fuit m’en a gardé éloigné, d’autant plus qu’en tant qu’informaticien, j’avais peu l’occasion d’écrire à la main.
Je finis tout de même par céder à la tentation.
Le stylo me plait, mais je ne me fais pas vraiment à la plume ; je ne suis pas très à l’aise. Je mettais cela sur le compte du façonnage de la plume à l’écriture de l’ancien propriétaire comme c’était la conviction à l’époque.
Quelques mois plus tard, j’ai fini par aller chez Montblanc, rue du Faubourg Saint-Honoré. J’expose mon problème à la charmante vendeuse qui me fait monter à l’atelier du premier étage. Là, le maître d’atelier, un quinquagénaire en tablier, barbu, trapu, bougon et bourru – autant de signes distinctifs de l’excellent artisan qui possède son art - se met à choisir parmi les centaines – peut-être des milliers – de plumes qu’il avait devant lui quelques-unes qu’il me fait essayer. J’en choisis une et c’était une merveille. Combien je vous dois ? C’est offert.
Je n’en revenais pas, mais j’ai compris ce qu’était une grande marque.
Quelques années plus tard, j’oublie le stylo dans la poche d’un costume que je porte au pressing. Inutile de vous dire que je ne l’ai plus jamais revu.
Me voyant chagriné, ma femme saisit l’occasion de mon anniversaire à l’automne 2004 pour m’offrir un 146 (ou un Chopin : je n’ai toujours pas investigué sérieusement). Après les remerciements d’usages, et ayant entre temps contacté le virus du collectionneur, j’ai mis quelques mois avant d’encrer le stylo et de constater que la plume était beaucoup trop juteuse pour mon écriture qui, à la base, est assez ronde, ce qui a tendance à la rendre trop massive. Mais comme c’était un cadeau, je l’ai accepté tel quel.
Des années plus tard, constatant que, de toute ma collection, ce stylo est celui que j’utilise le moins (pour ne pas dire rarement), je décide enfin de changer la plume.
J’apprends qu’il n’y a plus d’atelier chez Montblanc rue du faubourg Saint-Honoré, mais qu’il y en a une avenue des Champs-Elysées.
Aujourd’hui, toutes les conditions étaient réunies : le stylo est dans ma poche, je suis proche du quartier et j’ai une petite heure de libre. Je vais donc dans la boutique des Champs-Elysées.
La boutique est beaucoup plus grande (flagship oblige) et ce n’est pas une charmante vendeuse qui m’accueille avec le sourire, mais un ténébreux brun tout de noir vêtu à qui j’expose mon problème et demande à voir l’atelier. Il me répond que certes il y a un atelier, mais qu’on n’y fait pas de changement de plume ; il faut l’envoyer ailleurs avec un délai d’au moins quinze jours. Je me demande alors quel est l’utilité d’un atelier qui n’est pas capable de faire une opération aussi basique que le changement de plume. Mais passons.
Je demande par acquis de conscience si c’était payant. Le monsieur consulte son document et m’annonce la somme de 265 euros !
J’ai un instant cru qu’il s’agissait d’un sketch de Laurant Gerra imitant Pierre Bellemare dans le télé achat : un changement de plume pour la modique somme de 265 euros.
J’exprime mon étonnement devant une telle somme rapportée au prix du stylo (qu’on tient dans ces lieux à appeler instrument, tout comme les bottiers qui tiennent à appeler les chaussures souliers) pour m’entendre répondre que c’est tout de même de l’or. J’insiste : c’est quand-même beaucoup pour un simple changement de plume, et puis de toute les façons ça a beau être de l’or, vous la gardez la plume. Ah non, on vous la rend, me répond-il. J’ai rétorqué sans réfléchir : et que voulez-vous que j’en fasse ? Est-ce par manque d’esprit ou plus probablement par politesse qu’il n’a pas saisi la perche que je lui ai tendue ? Heureusement pour moi.
J’écourte la discussion et m’apprête à sortir quand une de ses collègues et lui-même me disent au revoir, auxquels je réponds : certainement pas ! Et je le pense vraiment.
Je ne sais pas si c’est moi qui ne suis pas normal, qui suis devenu pingre ou quoi, mais je trouve que les marques ont pété les plombs. Aujourd’hui, un stylo, a fortiori plume, n’a aucune utilité pour moi, mais j’imagine que c’est le cas pour la plus part d’entre nous. J’en emporte pourtant toujours deux ou trois avec moi. J’invente des occasions pour continuer à les utiliser, je saute de joie quand on me demande de remplir un formulaire ou quand on me réclame un chèque, je gribouille dans les réunions (pendant que je prends les vraies notes sur mon portable), j’offre des stylos et des encriers à mes enfants pour leur donner l’amour de ces objets … bref, j’essaie de tenir sous perfusion un objet qu’on sait tous moribond. Pendant ce temps, les marques s’ingénient à se rendre détestables, et ce n’est pas propre au stylo, dans la montre mécanique - mon autre obsession - également moribonde !
Voilà, c’est un peu long, mais je voulais partager avec vous la constatation d’une évolution que je trouve négative : une extraordinaire inflation des prix qui s’accompagne d’une diminution du service client.
Accessoirement, mais ce n'est pas l'objet, toute proposition de solution (beaucoup) moins onéreuse est la bienvenue !
J’ai toujours aimé la taille et la présence de ce Montblanc, mais la réputation à l’époque d’un stylo qui fuit m’en a gardé éloigné, d’autant plus qu’en tant qu’informaticien, j’avais peu l’occasion d’écrire à la main.
Je finis tout de même par céder à la tentation.
Le stylo me plait, mais je ne me fais pas vraiment à la plume ; je ne suis pas très à l’aise. Je mettais cela sur le compte du façonnage de la plume à l’écriture de l’ancien propriétaire comme c’était la conviction à l’époque.
Quelques mois plus tard, j’ai fini par aller chez Montblanc, rue du Faubourg Saint-Honoré. J’expose mon problème à la charmante vendeuse qui me fait monter à l’atelier du premier étage. Là, le maître d’atelier, un quinquagénaire en tablier, barbu, trapu, bougon et bourru – autant de signes distinctifs de l’excellent artisan qui possède son art - se met à choisir parmi les centaines – peut-être des milliers – de plumes qu’il avait devant lui quelques-unes qu’il me fait essayer. J’en choisis une et c’était une merveille. Combien je vous dois ? C’est offert.
Je n’en revenais pas, mais j’ai compris ce qu’était une grande marque.
Quelques années plus tard, j’oublie le stylo dans la poche d’un costume que je porte au pressing. Inutile de vous dire que je ne l’ai plus jamais revu.
Me voyant chagriné, ma femme saisit l’occasion de mon anniversaire à l’automne 2004 pour m’offrir un 146 (ou un Chopin : je n’ai toujours pas investigué sérieusement). Après les remerciements d’usages, et ayant entre temps contacté le virus du collectionneur, j’ai mis quelques mois avant d’encrer le stylo et de constater que la plume était beaucoup trop juteuse pour mon écriture qui, à la base, est assez ronde, ce qui a tendance à la rendre trop massive. Mais comme c’était un cadeau, je l’ai accepté tel quel.
Des années plus tard, constatant que, de toute ma collection, ce stylo est celui que j’utilise le moins (pour ne pas dire rarement), je décide enfin de changer la plume.
J’apprends qu’il n’y a plus d’atelier chez Montblanc rue du faubourg Saint-Honoré, mais qu’il y en a une avenue des Champs-Elysées.
Aujourd’hui, toutes les conditions étaient réunies : le stylo est dans ma poche, je suis proche du quartier et j’ai une petite heure de libre. Je vais donc dans la boutique des Champs-Elysées.
La boutique est beaucoup plus grande (flagship oblige) et ce n’est pas une charmante vendeuse qui m’accueille avec le sourire, mais un ténébreux brun tout de noir vêtu à qui j’expose mon problème et demande à voir l’atelier. Il me répond que certes il y a un atelier, mais qu’on n’y fait pas de changement de plume ; il faut l’envoyer ailleurs avec un délai d’au moins quinze jours. Je me demande alors quel est l’utilité d’un atelier qui n’est pas capable de faire une opération aussi basique que le changement de plume. Mais passons.
Je demande par acquis de conscience si c’était payant. Le monsieur consulte son document et m’annonce la somme de 265 euros !
J’ai un instant cru qu’il s’agissait d’un sketch de Laurant Gerra imitant Pierre Bellemare dans le télé achat : un changement de plume pour la modique somme de 265 euros.
J’exprime mon étonnement devant une telle somme rapportée au prix du stylo (qu’on tient dans ces lieux à appeler instrument, tout comme les bottiers qui tiennent à appeler les chaussures souliers) pour m’entendre répondre que c’est tout de même de l’or. J’insiste : c’est quand-même beaucoup pour un simple changement de plume, et puis de toute les façons ça a beau être de l’or, vous la gardez la plume. Ah non, on vous la rend, me répond-il. J’ai rétorqué sans réfléchir : et que voulez-vous que j’en fasse ? Est-ce par manque d’esprit ou plus probablement par politesse qu’il n’a pas saisi la perche que je lui ai tendue ? Heureusement pour moi.
J’écourte la discussion et m’apprête à sortir quand une de ses collègues et lui-même me disent au revoir, auxquels je réponds : certainement pas ! Et je le pense vraiment.
Je ne sais pas si c’est moi qui ne suis pas normal, qui suis devenu pingre ou quoi, mais je trouve que les marques ont pété les plombs. Aujourd’hui, un stylo, a fortiori plume, n’a aucune utilité pour moi, mais j’imagine que c’est le cas pour la plus part d’entre nous. J’en emporte pourtant toujours deux ou trois avec moi. J’invente des occasions pour continuer à les utiliser, je saute de joie quand on me demande de remplir un formulaire ou quand on me réclame un chèque, je gribouille dans les réunions (pendant que je prends les vraies notes sur mon portable), j’offre des stylos et des encriers à mes enfants pour leur donner l’amour de ces objets … bref, j’essaie de tenir sous perfusion un objet qu’on sait tous moribond. Pendant ce temps, les marques s’ingénient à se rendre détestables, et ce n’est pas propre au stylo, dans la montre mécanique - mon autre obsession - également moribonde !
Voilà, c’est un peu long, mais je voulais partager avec vous la constatation d’une évolution que je trouve négative : une extraordinaire inflation des prix qui s’accompagne d’une diminution du service client.
Accessoirement, mais ce n'est pas l'objet, toute proposition de solution (beaucoup) moins onéreuse est la bienvenue !
- silverado
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Belle présentation sshadid !... Voilà qui sent le vécu
Pour rester pratique, je vous propose de prendre contact avec un nibmeister qui devrait vous régler ce problème pour un prix civilisé.
Voir Spoon 31 s'il s'agit du réglage de plume - ou de sa retaille, et Fountainbel pour ce qui concerne surtout le corps du stylo.
Et...Bienvenue ici

Pour rester pratique, je vous propose de prendre contact avec un nibmeister qui devrait vous régler ce problème pour un prix civilisé.
Voir Spoon 31 s'il s'agit du réglage de plume - ou de sa retaille, et Fountainbel pour ce qui concerne surtout le corps du stylo.
Et...Bienvenue ici

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Tous ceux qui ont dit moi
avant moi
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Bienvenue sshadid, belle entrée en matière 

- Plum73
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Bienvenue sur le Forum. 

Plum73 des Alpes.
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Les désirés: Pelikan 100 lizard, 110, 111 et 112, Toledo, 800, 1000 - MB Solitaire, Heritage 1912, 149 et 146 - Oldwin - Namiki Yukari Royale - Namiki Yukari Chinkin - Nakaya Cigar - Waterman's 54 et pleins d'autres.

"L'essentiel est sans cesse menacé par l'Insignifiant" - R. Char
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- Lucky44
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Bonjour et bienvenue Sshadid.
Dommage pour le 149
Spoon31 fait des merveilles.
Dommage pour le 149

Spoon31 fait des merveilles.

Christophe


- jva
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Bienvenue !
Le monde du stylo change.
D'autres marques restent très commerçantes. Heureusement qu'il ne faut pas généraliser, loin de là.
Le monde du stylo change.
D'autres marques restent très commerçantes. Heureusement qu'il ne faut pas généraliser, loin de là.
- Taranis
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Bienvenue parmi nous, et vous verrez, même si Mont Blanc reste une valeur reconnue, il existe bien d'autres marques bien plus intéressantes 


L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit. - Aristote
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Houlà ! ... 3 ans avant de poster ton premier message ... il a été mûri celui là !
Bienvenue parmi nous en tous cas !

Bienvenue parmi nous en tous cas !

Rêver un impossible rêve ...
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Bienvenue !
- JeanB
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Oui, bon...quand on attend des années pour changer une plume, et qu'on ne le fait pas immédiatement après l'achat, dans la boutique où l'instrument a été acheté..je ne trouve pas anormal que le service soit facturé, à condition de pouvoir conserver la plume d'origine.
Je transpose: j'achète une paire de chaussures, je rentre chez moi et les porte. Elles me font mal aux pieds, je les range dans leur boîte, et vais voir mon marchand 5 ans plus tard, en lui demandant de me les échanger...je doute que je sois bien reçu...
Voilà, quoi...
Je transpose: j'achète une paire de chaussures, je rentre chez moi et les porte. Elles me font mal aux pieds, je les range dans leur boîte, et vais voir mon marchand 5 ans plus tard, en lui demandant de me les échanger...je doute que je sois bien reçu...
Voilà, quoi...

"Pour progresser, ne cherche pas à dépasser ton voisin, mais dépasse-toi"
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Il ne faut pas oublier l'iridium au bout de la plume.
C'est cher l'iridium, très cher! Surtout que moins il y en a et plus c'est cher!
De nos jours, il n'y en a d'ailleurs plus et cela se voit.
Et puis pourquoi se plaindre? Pour un changement de plume, on aurait pu avoir une moitié de demi de bouton de manchette.
Pour être un peu taquin, il faut y aller avec un 342 ou un 13X, que l'on vous explique que MB n'a jamais produit cela et que c'est un faux. Le souci, c'est qu'il faut souvent se fader un mauvais descriptif du PVD (Pour les non initiés Physical Vapor Deposition. Grosso Modo, on rend le métal gazeux et il se dépose sur le stylo, ce qui lui confère (au recouvrement, pas au stylo) des propriétés de résistance meilleure qu'un plaquage.)
C'est bien, mais il n'y a pas non plus de quoi en faire tout un flan!
Mais bon vous mettez les vendeurs de mauvaise humeur quand vous leur faite passer des instruments en résine précieuse pour des stylos en plastique.
Plus sérieusement, on peut retoucher une plume pour la rendre plus fine, plus ou moins généreuse en débit, plus douce...
Les deux membres du forum, précédemment cités, Spoon31 pour les plumes et Foutainbel font des merveilles.
C'est cher l'iridium, très cher! Surtout que moins il y en a et plus c'est cher!
De nos jours, il n'y en a d'ailleurs plus et cela se voit.

Et puis pourquoi se plaindre? Pour un changement de plume, on aurait pu avoir une moitié de demi de bouton de manchette.

Pour être un peu taquin, il faut y aller avec un 342 ou un 13X, que l'on vous explique que MB n'a jamais produit cela et que c'est un faux. Le souci, c'est qu'il faut souvent se fader un mauvais descriptif du PVD (Pour les non initiés Physical Vapor Deposition. Grosso Modo, on rend le métal gazeux et il se dépose sur le stylo, ce qui lui confère (au recouvrement, pas au stylo) des propriétés de résistance meilleure qu'un plaquage.)
C'est bien, mais il n'y a pas non plus de quoi en faire tout un flan!
Mais bon vous mettez les vendeurs de mauvaise humeur quand vous leur faite passer des instruments en résine précieuse pour des stylos en plastique.

Plus sérieusement, on peut retoucher une plume pour la rendre plus fine, plus ou moins généreuse en débit, plus douce...
Les deux membres du forum, précédemment cités, Spoon31 pour les plumes et Foutainbel font des merveilles.
- spoon31
- Midnight Blue
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Personnellement j'ai beaucoup de mal à marcher avec une plume aux pieds ou alors une OBBBBB peut-être.JeanB a écrit :Oui, bon...quand on attend des années pour changer une plume, et qu'on ne le fait pas immédiatement après l'achat, dans la boutique où l'instrument a été acheté..je ne trouve pas anormal que le service soit facturé, à condition de pouvoir conserver la plume d'origine.
Je transpose: j'achète une paire de chaussures, je rentre chez moi et les porte. Elles me font mal aux pieds, je les range dans leur boîte, et vais voir mon marchand 5 ans plus tard, en lui demandant de me les échanger...je doute que je sois bien reçu...
Voilà, quoi...
Faudra que j'essaye.
Sinon on peut encadrer la belle plume qui ne sert plus à rien.
S'il y a bien un Art que maitrise Montblanc c'est celui du Foutage de gueule et ce n'est plus à démontrer.
En tous cas Bienvenue à toi ici !!!
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Je crois me souvenir que chez Montblanc, il y a un délai de six mois pour changer gratuitement une plume d'un stylo neuf, si celle-ci ne convient pas. Après, c'est à la charge du client... ce qui me parait normal. Quant au prix, on est chez Montblanc. C'est un prix élevé, mais pas excessif à mon sens.
Effectivement, il vous reste la solution de la retaille d'une plume chez un particulier.
Ceci dit, il y a beaucoup à redire sur la boutique Montblanc des Champs-Elysées : le marketing, dans ce qu'il a de plus brutal, a pris le pouvoir.
La place la plus importante est prise par les montres, nouvel axe de vente désormais. L'accueil est froid, distant et faux. Sourires glacés, convivialité polie et forcée, courbettes et politesse formatées.
On a l'impression de les déranger si on vient pour un stylo-plume. Sorti du 149, du 146 et des modèles crées récemment, les vendeurs n'y connaissent rien. On ne leur apprend pas l'histoire de la marque. Ils sont formatés pour vendre les modèles que je viens de citer et les séries spéciales hors de prix.
Je ne remettrai plus jamais les pieds dans cet enfer glacial.
Pourtant je suis un grand amateur de Montblanc. Avec le Léman de Caran d'Ache, c'est ma marque préférée. J'ai deux 149, un plume fine "West Germay" et un autre, plume extra-fine modèle récent. Je possède un 146 "West Germany", plume fine, fenêtre lisse. Ces trois plumes sont un bonheur total.
Michel.
Effectivement, il vous reste la solution de la retaille d'une plume chez un particulier.
Ceci dit, il y a beaucoup à redire sur la boutique Montblanc des Champs-Elysées : le marketing, dans ce qu'il a de plus brutal, a pris le pouvoir.
La place la plus importante est prise par les montres, nouvel axe de vente désormais. L'accueil est froid, distant et faux. Sourires glacés, convivialité polie et forcée, courbettes et politesse formatées.
On a l'impression de les déranger si on vient pour un stylo-plume. Sorti du 149, du 146 et des modèles crées récemment, les vendeurs n'y connaissent rien. On ne leur apprend pas l'histoire de la marque. Ils sont formatés pour vendre les modèles que je viens de citer et les séries spéciales hors de prix.
Je ne remettrai plus jamais les pieds dans cet enfer glacial.
Pourtant je suis un grand amateur de Montblanc. Avec le Léman de Caran d'Ache, c'est ma marque préférée. J'ai deux 149, un plume fine "West Germay" et un autre, plume extra-fine modèle récent. Je possède un 146 "West Germany", plume fine, fenêtre lisse. Ces trois plumes sont un bonheur total.
Michel.
- JeanB
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
On ne marche pas avec une plume...avec des plumes, on s'envole...spoon31 a écrit : Personnellement j'ai beaucoup de mal à marcher avec une plume aux pieds ou alors une OBBBBB peut-être.
Faudra que j'essaye.
Sinon on peut encadrer la belle plume qui ne sert plus à rien!!!
Quant au foutage de gueule, faut croire que ça plaît, vu le nombre de gens qui se laissent tenter...
Reste que ce sont de bons stylos et que c'est la seule maison à sortir régulièrement de nouveaux produits...donc le MB bashing...n'est pas très objectif, je trouve.
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- Bleu Mers du Sud
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Merci à tous pour votre accueil.
Le but de ma contribution était de relater l’histoire vécue de la transformation de la relation client chez un grand acteur de la place et le glissement, à mon sens dangereux, d’une relation de proximité vers une relation d’opportunité (commerciale).
Faut-il payer ou non le changement de plume ? Vaste débat. Mais Montblanc, lui, il ne le faisait pas en 1998 (à mon grand étonnement d’ailleurs). Aujourd’hui il le fait payer un prix que personnellement je juge exorbitant (donc toujours à mon grand étonnement), mais je veux bien admettre que le prix paraisse acceptable pour d’autres.
Qui a raison : Montblanc 1998 ou Montblanc 2016 ?
Ce qui est sûr est que Montblanc 98 m’a fait revenir. Celui de 16 certainement pas. Mais la vraie question: est-ce que Montblanc a besoin de moi ? Visiblement non.
Et comme j’aime plutôt les relations équilibrées, je vais chercher ma satisfaction ailleurs.
PS : d’après la boutique des Champs-Elysées visitée hier, le changement de plume est offert "gracieusement" dans les six semaines après l’achat.
Le but de ma contribution était de relater l’histoire vécue de la transformation de la relation client chez un grand acteur de la place et le glissement, à mon sens dangereux, d’une relation de proximité vers une relation d’opportunité (commerciale).
Faut-il payer ou non le changement de plume ? Vaste débat. Mais Montblanc, lui, il ne le faisait pas en 1998 (à mon grand étonnement d’ailleurs). Aujourd’hui il le fait payer un prix que personnellement je juge exorbitant (donc toujours à mon grand étonnement), mais je veux bien admettre que le prix paraisse acceptable pour d’autres.
Qui a raison : Montblanc 1998 ou Montblanc 2016 ?
Ce qui est sûr est que Montblanc 98 m’a fait revenir. Celui de 16 certainement pas. Mais la vraie question: est-ce que Montblanc a besoin de moi ? Visiblement non.
Et comme j’aime plutôt les relations équilibrées, je vais chercher ma satisfaction ailleurs.
PS : d’après la boutique des Champs-Elysées visitée hier, le changement de plume est offert "gracieusement" dans les six semaines après l’achat.
- JeanB
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
La position de MB me semble logique...tu connais beaucoup de fournisseurs qui reprennent un objet après plusieurs années ? Moi pas.sshadid a écrit :Merci à tous pour votre accueil.
PS : d’après la boutique des Champs-Elysées visitée hier, le changement de plume est offert "gracieusement" dans les six semaines après l’achat.
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Oui. Montblanc en 1998JeanB a écrit :La position de MB me semble logique...tu connais beaucoup de fournisseurs qui reprennent un objet après plusieurs années ? Moi pas.
C'est ce que je répète depuis le début, et c'est même le coeur de mon message!
Et puis, je ne veux pas qu'ils reprennent, je veux juste qu'un changement de plume ne coûte pas le moitié du prix du STYLO (j'ai du mal à dire instrument!).
Et je ne veux pas non plus qu'ils me donnent la plume changée. A eux d'organiser le recyclage des métaux précieux, pas à moi.
- spoon31
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Les gens se laissent tenter par l'aura de l'étoile la plupart du temps mais quand ils ont compris la politique de la maison et ses pratiques plus que douteuses ils n'y reviennent pas.JeanB a écrit :On ne marche pas avec une plume...avec des plumes, on s'envole...spoon31 a écrit : Personnellement j'ai beaucoup de mal à marcher avec une plume aux pieds ou alors une OBBBBB peut-être.
Faudra que j'essaye.
Sinon on peut encadrer la belle plume qui ne sert plus à rien!!!
Quant au foutage de gueule, faut croire que ça plaît, vu le nombre de gens qui se laissent tenter...
Reste que ce sont de bons stylos et que c'est la seule maison à sortir régulièrement de nouveaux produits...donc le MB bashing...n'est pas très objectif, je trouve.
Certains MB sont très bon mais ce n'est pas le cas de tous loin de là et je sais de quoi je cause comme aurait dirai Audiard (celui des textes pas celui des sculptures stylographiques).
Quant à ce qui s'envole chez montblanc c'est plutôt les prix que les plumes.
Comme quoi en y mettant le prix on peut se faire plumer !
En plus Alain Bashing ,je ne suis pas trop fan.

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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
+1JeanB a écrit :On ne marche pas avec une plume...avec des plumes, on s'envole...spoon31 a écrit : Personnellement j'ai beaucoup de mal à marcher avec une plume aux pieds ou alors une OBBBBB peut-être.
Faudra que j'essaye.
Sinon on peut encadrer la belle plume qui ne sert plus à rien!!!
Quant au foutage de gueule, faut croire que ça plaît, vu le nombre de gens qui se laissent tenter...
Reste que ce sont de bons stylos et que c'est la seule maison à sortir régulièrement de nouveaux produits...donc le MB bashing...n'est pas très objectif, je trouve.
J'ai l'impression que c'est un stylo "Bon marché".
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Re: [long] Montblanc d'aujourd'hui et d'antan
Qualifier de "moribonde" l'écriture manuelle est un peu erroné. Il existe encore beaucoup d'occasions — outre le fait de signer des chèques*— de se servir d'un stylo : rien ne nous oblige dans nos prises de notes de les faire sur un portable à part évidemment les sacro-saints réseaux.sshadid a écrit : Aujourd’hui, un stylo, a fortiori plume, n’a aucune utilité pour moi, mais j’imagine que c’est le cas pour la plus part d’entre nous. J’en emporte pourtant toujours deux ou trois avec moi. J’invente des occasions pour continuer à les utiliser, je saute de joie quand on me demande de remplir un formulaire ou quand on me réclame un chèque, je gribouille dans les réunions (pendant que je prends les vraies notes sur mon portable), j’offre des stylos et des encriers à mes enfants pour leur donner l’amour de ces objets … bref, j’essaie de tenir sous perfusion un objet qu’on sait tous moribond. Pendant ce temps, les marques s’ingénient à se rendre détestables, et ce n’est pas propre au stylo, dans la montre mécanique - mon autre obsession - également moribonde !
L'écriture à la plume c'est avoir affaire à la matérialité de l'écriture, à l'inscription d'un geste sur le papier. Il y a fort à parier que cette matérialité a une efficience dans la mémorisation, l'apprentissage et favorise une "incarnation" du savoir.
(*) Si vous devenez calamophile, vous risquez d'en signer beaucoup…

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