En fait, le plus important, et je pense qu'on se rejoindra tous là-dessus, ce n'est pas la rose (

) comme le chantait l'amateur de cravates à pois, c'est la quête.
Je ne suis pas encore assez pointu pour distinguer les subtilités "plumesques" telles que les décrit fort bien Jimmy

et je n'aime que les stylos d'aspect neuf, je me cantonne au récent pour l'instant mais quand j'aurai épuisé les créations actuelles que je juge intéressantes, je suis convaincu que je m'offrirai ensuite quelques pièces majeures, et qui me plaisent bien sûr, dans l'histoire du stylo plume, enfin, dans la mesure de mes moyens, pas question de dénicher le Mandarin de Colette, si vous voyez ce que je veux dire.
Pour en revenir à la quête, je comprends tout à fait le passionné qui va remuer ciel et terre pour trouver la version et la plume du stylo ancien qu'il convoite depuis des semaines, voire des mois ou des années pour les pièces rares, difficilement trouvables ou d'un prix qui impose l'attente.
Personnellement, avant d'acheter un stylo neuf récent, je compulse toutes les informations relatives à la marque, à son histoire, aux modèles qui ont inspiré la création de celui qui me taraude l'esprit, aux différentes versions proposées, au choix de plumes, puis je rassemble tous les avis/commentaires/remarques glanés sur le net, j'imprime le tout en double exemplaire et en fait deux dossiers reliés, un que je conserve avec mes bouquins et un qui sera feuilleté à l'envie.
Je prends ensuite tout mon temps pour faire monter la pression, je lis, relis, tourne les pages, vérifie les infos, vais voir plusieurs fois Maître Jacques

, mon tuteur bien aimé question stylos, accessoirement vendeur de stylos localement et passionné de stylos, récents et surtout anciens, qu'il fait revivre avec les moyens du bord quand rien d'autre n'est possible, bref, je savoure "la montée dans l'escalier" avant de passer à l'acte.
Je rajoute d'ailleurs qu'étant en Province, je n'ai souvent pas d'autre choix que de patienter, seules mes visites sur Paris me permettent de voir des modèles qui sortent un peu de l'ordinaire, moments que j'attends toujours avec excitation et impatience.
De temps en temps, ces incartades Parisiennes déclenchent à court ou moyen terme l'envie d'un nouveau stylo, stylo qu'il me faudra souvent commander, à Maître Jacques bien sûr, et qu'il essaiera de me procurer par le biais de ses fournisseurs ou de contacts acquis avec les années.
Dernier point absolument nécessaire et condition sine qua none : le relationnel, je ne conçois pas de passion sans contact humain.
Si j'aime les montres et les stylos, c'est aussi parce que je peux en parler avec d'autres amateurs, les échanges écrits sur forum sont enrichissants et passionnants, bien sûr, mais l'échange de vive voix et surtout la rencontre avec l'autre passionné sont encore plus délicieux.
Cela prolonge la passion et crée une autre dimension, apporte le petit plus, le détail, essentiel par définition, qui va permettre à l'objet de lui octroyer une composante humaine, une âme en quelque sorte, ce que certains passionnés ne distinguent que pour les montres ou stylos vintage déjà utilisés par une autre main que la leur et que moi je ressens également pour les stylos neufs dont l'achat respecte la démarche que je viens de décrire.
Pour prendre un exemple concret, la consultation du site de Loïc

présentant les marques Platinum et Nakaya m'a fait naître l'envie de deux stylos, mais étant donné qu'il n'est pas concevable pour moi d'acheter sans voir et échanger avec le vendeur, j'ai demandé à Loïc s'il était possible de le rencontrer pour voir/essayer ces deux stylos mais aussi et surtout pour discuter de sa passion et des marques qu'il représente (je dois d'ailleurs faire un post sur cette rencontre, histoire de vous la faire partager et de voir quelques photos de nos deux tr.nches

!!!).
L'achat d'un des deux stylos s'est fait tout récemment, grâce au professionnalisme, à la disponibilité et au dévouement client qui caractérisent Loïc, et je pèse mes mots, et si cette rencontre n'avait pu avoir lieu, je n'aurais jamais acheté ce stylo, si beau soit-il (je précise que le second, le Nakaya, est en cours, le choix de la plume étant encore à faire).
Voilà, je ne sais pas si mes explications sont claires mais je voulais juste tenter de vous faire comprendre comment on peut donner une âme à un stylo neuf, enfin, selon ma façon d'appréhender mes passions et mon goût pour les stylos notamment...
Nic

las