Garnet Red est une encre très fluide, très agréable dans une plume au débit généreux où elle donne un rouge noir (Graf Intuition) ou un rouge profond (Man 200 plumes stub et F).
Dans le Parker 75 à plume F, un peu sec, c’est un rouge fraise un peu passé, délavé, comme dilué.
Dans le Sheaffer Targa et le Cross Century, plume F tous les deux, au débit pourtant plus important que celui du P75, la couleur est à peine plus soutenue.
La flexibilité du Bayard donne un peu plus de corps à ce rouge sans toutefois atteindre aux rouges ténébreux des trois premiers stylos.
La texture de l’encre, assez aqueuse, est cependant moins liquide que celle des Iroshizuku. L’ombrage le plus important s’obtient avec les stylos à fort débit.
Vous avez droit à un petit bonus : en bas de la page, un mini-test de Rouge libertin de Louis Vuitton, un rouge sombre également, très proche de Garnet Red, mais plus riche en rouge, un peu plus vif.
La tache d'encre a été étalée avec cet engin : une plume Blanzy Treraid 2

Les stylos testés :
1 - Graf von Faber Castell Intuition Platino, plume F très souple, débit généreux,
2 - Waterman Man 200 plume M, souple, débit normal
3 - Waterman Man 200 plume stub souple, débit généreux (toutes mes excuses pour l’erreur dans le test manuscrit, il faut lire plume stub, bien sûr)
4 - Bayard 560, plume F flexible (semi-flex), débit normal
5 - Parker 75, plume F, légèrement souple, débit un peu sec
6 - Cross Century, plume F, souple, débit normal
7 - Sheaffer Targa, plume F légèrement souple, débit normal
Mes remerciements à zéphyrine pour l’échantillon , ce qui m’a permis de tester cette belle encre (si tu as le temps, pourrais-tu ajouter une photo de ce joli flacon ?)
Merci de votre attention.








Au fond du visage
Ce n’est pas en une fois
Que je saurai ton visage
Ce n’est pas en sept fois
Ni en cent ni en mille
Ce ne sont pas tes erreurs
Ce ne sont pas tes triomphes
Ce ne sont pas tes années
Tes entailles ou ta joie
Ni en ce corps à corps
Que je saurai ton corps
Ce ne sont pas nos rencontres
Pas même nos désaveux
Qui élucident ton être
Plus vaste que ses miroirs
C’est tout cela ensemble
C’est tout cela mêlé
C’est tout ce qui m’échappe
C’est tout ce qui te fuit
Tout ce qui te délivre
Du poids de tes origines
Des mailles de toute naissance
Et des cloisons du temps
C’est encore cette lueur :
Ta liberté enfouie
Brûlant ses limites
Pour s’évaser devant.
Andrée Chedid
Poèmes pour un texte (1970-1991), Flammarion