Vous connaissez sans doute déjà le Matthieu Faivet n°7 réalisé ici en bois de grenadille, qui sans être un oversize est un stylo aux proportions généreuses, de forme générale longiligne presque cylindrique.

Le deuxième modèle a été réalisé dans un carrelet de palissandre rouge de Madagascar.
Il s'agit d'un stylo plus compact, aux extrémités côniques et un bord de capuchon en continuité avec le corps du stylo.

Le bois de grenadille comme celui de palissandre possèdent une texture fine qui font des deux stylos des modèles d'une sobre élégance, tout de discrétion.
Pour chaque modèle présenté, la précision des pas-de-vis et le soin apporté à la finition telle la finesse de bord du capuchon en font un instrument qualitatif, ce qui n'est pas si courant quand il s'agit d'un instrument de fabrication artisanale.

Comme pour la plupart des productions stylographiques contemporaines, le bloc-plume est de fabrication Bock, deutsche Qualität, incontournable et standardisée mais d'une qualité plus qu'honnête. Plume acier, plume or. Cette plume ne plaît pas à tout le monde, je sais. Malgré cela, les plumes acier et 14K qui équipent ces deux stylos me conviennent bien d'emblée car Matthieu Faivet ne se cache pas de retravailler et roder en douceur les plumes avant livraison.
Grâce à la remarquable flexibilité qui caractérise l'entreprise artisanale en général, et plus particulièrement ses productions, Matthieu me propose de choisir entre pas moins de trois sections de formes différentes. Ou mieux encore de faire masteriser la plume Bock tout juste sortie d'usine.
Bien agréable aussi est le dialogue qui s'instaure et la réactivité d'un artisan qui connaît son affaire mais sait rester à l'écoute. C'est pur bonheur que de lui voir vous montrer ses carrelets de matière première, bois ou résine, et de l'entendre vous parler de son métier. La passion l'anime. Celle de la création, toujours stimulante. Matthieu Faivet aime ce qu'il fait et sait le partager.
Il sait aussi la patience. Il connaît la nécessité du temps, celui de la finition, celui du polissage. Celui que demande le bois, si l'on veut obtenir ce velouté, ce toucher à la douceur de soie. Matthieu ajuste, corrige, rectifie, toujours sur le métier remettant son ouvrage, à la recherche de la perfection ... Car plus ingrat que la création est le souci du travail bien réalisé ... Parce qu'au fond de lui -même il le sait bien, rien n'est plus gratifiant qu'un client satisfait.
Merci à Matthieu et Anne, son épouse, pour le café, ... et leur accueil si chaleureux.[/size]