Alors... alors... attention, je vais en choquer plus d'un.
Oui oui, c'est gore ce que je fais avec les stylos plume....

Mes stylos... ils ne sont pas dans un étuis, ils n'ont pas de présentoir, je ne connais que rarement leur modèle exact, encore plus rarement leur prix et je me désintéresse presque de leur marque...
Voilà, j'avoue... quand j'aime un stylo, c'est le grand amour fusionnel immédiat.
Dès lors, il ne me quitte plus, reste toujours à moins d'un mètre de moi jour et nuit, au fond d'une poche avec mes clefs, ma monnaie, mes papiers, m'accompagne dans la neige, la pluie, les soirée à -10° ou + 30°, toujours à prêt à écrire à n'importe quel instant.
Et effectivement, il fera des kilomètres d'écriture ... sans répit, jour après jour.
Dans ma ie j'ai beaucoup changé de stylos:
Adolescent j'étais aux Creeks avec quelques Watermann et un Parker qui ressemblait à un Carène.
Etudiant, j'étais au MB 146, mais il se fatiguait très vite et comme je prenais l'avion en permanence, je me battais avec les fuites d'encre singulièrement indélébile sur les vêtements. Et on m'en a volé plusieurs.
Puis, au début de ma vie professionnelle, je me suis rendu compte que MB était, du moins dans mon entourage, l'apanage des politiciens sans scrupule et des consultants aux dents qui rayent le parquet. J'ai alors rejeté cette marque en bloc.
Je suis tourné vers un rêve : j'achetais des stylos anciens, à pompe, encore fonctionnels. Quel pied ! Mais c'était comme une vie de célibataire en goguette, car faute de pouvoir les faire entretenir et réparer, j'étais obligé de changer en permanence de stylos. Donc j'avais en fixe un superbe Waterman aussi énorme et lourd que cher.
Puis j'ai flashé temporairement sur le Philéas de Waterman, stylo à très bas prix mais qui à cette période m'avait convenu à merveille. Mas le montage était assez fragile et n'arrêtait pas de se casser. Donc... heuu... j'en ai acheté... ben des dizaines, pour moi, mes amis.
Puis je suis revenu à MB, par hasard, en croisant la route d'un 146 qui avait eu une longue et aventure vie. La propriétaire accepta de me le céder, surprise de tant d'engouement pour ce stylo.
Et là... pan ! 2002, au coeur d'une très sordide affaire, je me retrouve avec un graf von faber castell en argent massif dans la main pour signer les documents.
Amour, joie, volupté, passion, luxure....
Après moultes tourments et circonvolutions que l'on ne peut raconter sur un forum, son propriétaire me le laisse enfin.... ô merveille.
Et là, ce furent 7 années exquises, où le 146 et le Graf jouèrent leur partition en Duo bleu et noir.
De l'achat de ma société jusqu'à la signature très récente de mon contrat de Rmiste (RSA)

Le 146 s'occupait, lui, de toutes les basses oeuvres quotidiennes...
Et, au début de l'année 2010, dans le cadre de mon travail, nous avons eu besoin de mon Graf comme "accessoire" de façon récurrente. pendant environ 2 à 3 mois.
Mes petites "routines" avec mon Graf s'en sont trouvées cassées, certaines semaines je l'avais sur moi, d'autres non.... Quelques fois on me l'avais déjà remis sur mon bureau, d'autres fois il avait été amené ailleurs, ou rapporté à la maison posé dans l'entrée ...
Et fin Mars, le travail étant fini, j'ai demandé à le récupérer... grande confusion ... on ne savait plus qui l'avait, où il était ... on m'a certifié me l'avoir rendu mais bon ... voilà....
Je pense qu'on me l'a effectivement rendu et que soit je l'ai perdu, soit une de mes connaissances s'est trouvée une vocation de cleptomane.
Oui, en le cherchant je me suis rendu compte que TOUS mes stylos d'apparence luxueuse, anciens ou pas, cassés ou pas, merdouilles ou grandes marques, avaient disparu. Il n'en restait.... pas un seul dans tout l'appart.
... des questions ?