Sous ce titre un brin provocateur se cache une réflexion de la nuit (eh oui! Madame Insomnie vous rend parfois visite et vous tient la chandelle longtemps, longtemps...).
Supposons que vous trouviez en brocante, dans un vieux tiroir oublié de la maison du grand-père ou du grand-oncle Alphonse, ou sur la Baie, un vieux Waterman, un 52, par exemple (modèle fort apprécié des collectionneurs si je ne me trompe?), en état d'origine, un peu beaucoup décoloré par les années, portant bien les stigmates du temps, avec le levier qui ne fonctionne plus (à force d'avoir fonctionné, justement!), le sac à changer (évident), la plume qui prend la tangente au bout de trois lignes d'essai, et (qu'est-ce que je pourrais bien inventer comme problème rédhibitoire?...), bref... Mais, pour corser la chose, cette plume, d'origine, est une merveille de glisse, de flexibilité, et surpasse tout ce que vous avez goûté avec les "modernes"... Bref, le coup de foudre, le vrai!

Ce stylo-plume antédiluvien offre pitoyable mine à l'oeil non averti amateur de nouveautés clinquantes qui ne pourra contenir une moue irrépressible de dégoût, mais aussi à l'oeil averti qui mesure l'ampleur de la tâche pour redonner son lustre à ce respectable ancêtre, et donc, le coût... Sauf que la plume est si enchanteresse...
Alors, faut-il entreprendre une restauration complète, tout au moins mécanique, sachant que le coût dépassera sans doute largement la "cote" du modèle? Ou rejeter ce "vieux clou" qui a pourtant le charme d'avoir traversé le temps, et d'en porter les traces, pour ne se concentrer que sur des exemplaires irréprochables, rarissimes et chers? Et d'ailleurs, puisque je n'en ai aucune idée, quel peut être le budget de restauration d'une telle épave? Et quelle est la cote d'un exemplaire en "état concours"?
Des expériences? Du vécu? Des avis?
Je vous souhaite une délicieuse journée.